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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Moi, depuis les pubs pour du Galak avec Oum, je préfère les dauphins. Mais, bon, ok, sauvons Willy !
Ancien journaliste, Sébastien est réalisateur de documentaires. En résumé, il occupe les nuits des insomniaques. Soucieux de dépasser le simple récit des faits, il veut revendiquer un point de vue et sa subjectivité.
Il part en repérage à Antibes dans un parc aquatique pour assister à un spectacle d'orques avec l'idée d'alimenter son projet de dénoncer ceux qui emprisonnent le vivant. Dans le genre, il n'y a pas pire qu'un delphinarium, arène où des taulards innocents à nageoire sont obligés de marchander leur pitance contre des pirouettes ridicules pour divertir des touristes en caquettes et tongs.
C'est assez et le cétacé s'en prend à son dresseur en pleine représentation. Une sirène en combinaison n'hésite pas à plonger pour sauver son collègue. Sébastien tombe sous le charme de la naïade en goretex et enquête autour de cet accident qui se révèle plus complexe que le simple pétage de plomb d'une orque de plusieurs tonnes emprisonnée dans son bassin depuis sa capture.
Le couple avide qui gère le parc aquatique cache beaucoup de choses, un journaliste meurt dans d'étranges circonstances, des parties pas très fines sont organisées sur des yachts avec des footeux du coin et des hommes d'affaires douteux du Moyen Orient, des défenseurs de la cause animale qui ne rechignent pas aux actions clandestines, tout est réuni dans ce roman aussi drôle qu'original pour intéresser le lecteur sur son transat ou sur sa licorne gonflable (je ne juge pas).
L'auteur se moque de tout son monde avec délectation tout en décrivant l'extrême intelligence des orques qui vivent en tribus familiales menées par une femelle dominante. D'ailleurs, dans une langue soignée et râpeuse, nous devons dire « une » orque, même quand il s'agit d'un Monsieur, même contre l'avis de mon correcteur d'orthographe et de mes oreilles d'ailleurs, preuve que c'est maman qui organise les sardinades et les séances d'auto-tampons avec les voiliers de Gibraltar.
J'insiste, mais au-delà du message qui n'a rien de subliminal sur le dressage contre nature des cétacés qui donne envie d'emprisonner certains exploitants dans des pédiluves à mycose, le ton du roman est vraiment très drôle avec une belle collection de citations irrésistibles et de l'auto-dérision qui évite le piège de la condescendance.
Un roman qui est passé un peu à tort sous les sonars à sa sortie en début d'année que j'invite le plus grand nombre à parcourir pour s'aérer les branchies et notamment ceux qui sont tentés d'amener leurs innocentes descendances dans ces parcs pour aller voir Flipper ou Orca plonger dans des eaux troubles.
C'est aussi peut-être l'occase de rappeler que les seules attaques meurtrières d'orques répertoriées contre l'homme sont celles d'épaulards (alias des orques pour les puristes) en captivité.
J'ai été un peu déçu par le dénouement du roman qui sort un peu trop du bassin à mes yeux et j'ai eu l'impression que l'auteur avait un peu ramé pour donner une dimension politique inutile à son intrigue. le "tous pourri" fatigue un peu par son manichéisme.
Une tablette de Galak ?
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Un roman policier ? Une histoire d'amour ? Un roadtrip ? Une critique de la société ? Un roman naturaliste sur les orques ?
« le smoking des orques » c'est un peu tout ça passé au shaker de cette tonalité douce-amère un brin barrée, bien connue des lecteurs de Vincent Maillard.
On y fait connaissance avec Sébastien Llado, ancien journaliste et pseudo-documentaliste en préparation d'un documentaire sur les orques, c'est-à-dire en négociation avec son producteur John-Luc pour aller faire des repérages sur la Côte d'Azur , à Nice, où se trouve l'Océland, dans lequel s'ébattent dans leur aquarium géant, trois orques, un mâle, une femme et leur petit. Bulko, Paula et Haka. Pendant le show entre les deux animateurs- soigneurs, un incident va venir émailler l'exhibition aquatique : Ludo, l'un des deux animateurs va rester très -trop- longtemps sous l'eau comme si l'un des orques - en l'occurrence Bulko- l'y maintenait ou souhaitait en faire son quatre-heure. L'intervention d'urgence d'une assistante va permettre de libérer Ludo au grand soulagement du public et de ses collègues. Mais pour Sébastien, l'héroïne du jour , qui s'était jetée à l'eau pour secourir son collègue, une certaine May, franco-américaine, allait devenir son obsession quitte à franchir les océans pour la retrouver. D'autant que quelques jours plus tard on allait apprendre le décès de Ludo alors qu'il semblait s'être remis de ses blessures à l'hôpital avant que le petit copain de May, journaliste à la Provence y passe à son tour. Comme si cette belle sirène n'apportait que la mort autour d'elle à moins que ce ne soit des requins beaucoup plus dangereux nageant en eau trouble qui la sèment pour de secrètes raisons.

Certains s'agaceront du ton quelque peu caustique et cynique de l'auteur. Moi j'en demande encore. C'est justement avec cet état d'esprit critique permanent mâtiné d'un zeste d'humour que je me suis laissé prendre par cette histoire aux facettes multiples dont les fils rouges sont des orques, ces cétacés qui n'ont aucune place dans un bassin d'eau de mer à faire les acrobates mais bien dans l'océan en toute liberté.
Car ce documentaire animalier va en effet progressivement se transformer pour Sébastien
- le anti-héros du livre, trentenaire et intermittent du spectacle - par une (en)quête existentielle : celle de retrouver May dont il est tombé fou amoureux. Notre narrateur -Sylvain donc- va ainsi se retrouver mêlé par hasard à une affaire qui le dépasse car on va vite comprendre que les deux morts sont suspectes et peuvent cacher de graves secrets pouvant mettre en péril les plus hautes autorités de l'Etat.
C'est bien l'intérêt de ce faux polar - comme d'ailleurs « L'os de Lebowski » que de nous proposer des romans différents en dehors des étiquettes habituelles. Un livre inclassable donc mais tout autant savoureux que bien des productions actuelles et qui m'a réservé un beau plaisir de lecture. N'est-ce pas l'essentiel ?

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Bon, je ne raconte rien, d'accord ? On ne va pas divulgâcher.
C'est quoi, finalement,ce livre ? Beaucoup de choses à la fois, mais j'y ai surtout vu une réflexion sur les conditions de vie en captivité des animaux, qui peut entraîner des réactions d'agressivité.
D'autre part, il y a une histoire d'amour : Sébastien est tombé amoureux de May, et va la suivre jusqu'au Canada. On peut y voir aussi un documentaire animalier.
En fait, en y réfléchissant, je me rends compte que ce livre est inclassable, surtout que le ton, humoristique, mélange un peu la donne.

En tout cas, quel plaisir de lecture ! Je recommande ce livre ; vous ne regretterez pas !

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J'attendais l'été pour lire “Le smoking des orques” de Vincent Maillard. Cette lecture me tient à coeur parce que le parc zoologique tristement célèbre, dont il est question ici, se situe dans ma ville de naissance. Vous connaissez mon amour pour les animaux...

J'étais très curieuse de prendre connaissance de ce titre qui, pour des raisons juridiques, a été romancé. Je ne sais pas vous mais je trouve que cette couverture est MA-GNI-FI-QUE ! Elle invite au calme et à la réflexion.

Dans cette enquête à charge, l'auteur manie l'ironie pour nous faire comprendre les tenants et les aboutissants d'une affaire de corruption. Il met en exergue la maltraitance des mammifères marins en leur donnant voix au chapitre. Chacune de leur apparition dans les fjords ou ailleurs, est troublante.

Seulement voilà, je pensais lire un livre sur les orques. Comme ce n'est pas le cas, je ressors frustrée de cette lecture. En revanche, j'ai parfaitement saisi l'importance d'un texte comme celui-ci. Il vise à prendre en considération le bien-être animal, à alerter et à lutter contre leur exploitation.
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Sébastien, la petite trentaine est documentariste. En repérage pour un film sur les orques au parc aquatique d'Océland de Nice, il assiste à un spectacle de cétacés pendant lequel une vielle orque s'en prend au dresseur. Ce dernier décède quelques jours plus tard à l'hôpital de manière mystérieuse alors qu'il était pratiquement rétabli de ses blessures. Puis la mort d'un journaliste de la Provence va amener Sébastien à enquêter sur ce parc aquatique du Sud de la France à Vancouver en passant par la Norvège où rapidement il se rend compte que dernière l'enfermement d'animaux dans des conditions loin d'être « humaines » se cache pas loin magouilles financières et politiques sous couvert de bling-bling footballistique à la sauce mafieuse.
Entre roman naturaliste sur les orques et satire sociétale sur fond d'histoire d'amour, le smoking des orques se lit comme un thriller porté par l'écriture coup de poing de Vincent Maillard.
Beaucoup d'humour, de bonnes doses de cynisme, richement documenté sur les orques, un regard acéré sur notre société, Vincent Maillard fait mouche en pointant du doigt là où ça fait mal sous le regard de son personnage principal looser à l'humanité sincère ne se retrouvant plus dans ce monde où l'argent (sale) gouverne sans retenue.
Comme un plaidoyer contre la maltraitance animale et ode à la liberté du vivant, un roman captivant et hilarant !
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Sébastien réalise des documentaires mais sa carrière est actuellement au point mort. Alors qu'il assiste à un spectacle à Océland à Nice, il assiste à un accident : Bulko entraîne son soigneur au fond de la piscine. Si le soigneur s'en sort avec un petit séjour à l'hôpital, il finit par décéder alors qu'il allait mieux. Et quand un journaliste disparaît à son tour, Sébastien comprend qu'il tient là le sujet qui pourrait changer sa vie. Mais ce qu'il pense être de la maltraitance animale va se révéler plus dangereux et scandaleux…

J'ai dévoré ce roman d'une traite ! J'ai adoré le personnage principal et son cynisme. Il ne mâche pas ses mots et surtout, il a une clairvoyance et une lucidité incroyable sur notre société.

J'ai adoré les thématiques en particulier celle de la captivité animale (coucou ma @toniebehar ♥️). Enfant, j'ai grandi avec le film #sauvezwilly et ce roman montre un autre aspect, bien plus sombre par moment. Vincent Maillard a fait le choix de nous mettre de temps en temps dans la tête des orques du parc et c'est criant de vérité et oblige à se mettre à la place des animaux.

L'autre thématique est en lien avec l'enquête menée par Sébastien. J'ai aimé ce côté un peu thriller, un peu danger qui est adouci par le cynisme du personnage principal. La révélation m'a bluffée car je ne m'attendais pas à ça.

En tout cas, cette histoire pourrait être un bel exemple des défauts de notre société et peut-être réveiller des consciences. C'est pourquoi je ne peux que vous conseiller ce roman.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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