faire ramdam a signifié « jeûner » chez les soldats d’Afrique puis, faire du ramadam a pris son sens actuel (depuis 1896) par allusion à la liesse et au tapage nocturnes qui, chez les musulmans, sont supposés suivre les journées d’abstinence. Exemple lexical d’islamophobie ?
« faire le bouc » ait eu le sens de « fréquenter les mauvais lieux ».
À CHAQUE JOUR SUFFIT SA PEINE
Voilà un proverbe capable de mettre un terme au « stress » professionnel : faire simplement sa tâche quotidienne en alternant travail et détente sans vouloir tout faire tout de suite est une leçon de sagesse. Grand-mère l’exprimait tout haut, comme pour justifier le repos qu’elle s’octroyait après son ouvrage.
ÊTRE AU FOUR ET AU MOULIN
Pour être au four et au moulin, il faut avoir le don d’ubiquité ou savoir courir très vite. L’expression nous dit donc à quel point il est difficile et peu efficace de faire deux choses en même temps ou de vouloir être en deux lieux à la fois.
DONNER DE LA CONFITURE À UN COCHON
« Regarde dans quel état tu as mis la belle chemise que je t’ai offerte ! Autant donner de la confiture à un cochon ! »
On attribue au cochon un estomac solide et une certaine propension à n’aimer que des épluchures, restes de repas et autres détritus. Lui donner de la confiture serait donc un aberrant gâchis : il en est indigne, ce qui ne signifie d’ailleurs nullement qu’il ne l’apprécierait pas.
ON N’EST JAMAIS SI BIEN SERVI QUE PAR SOI-MÊME
La sagesse recommande en effet de ne compter que sur soi. Simone de Beauvoir y voit un autre avantage non négligeable : « “On n’est jamais si bien servi que par soi-même” Il faut s’arranger dans la vie pour n’avoir besoin de personne, pour ne jamais rien demander, ce qui permet de n’avoir non plus rien à donner »
À TOUT PÉCHÉ MISÉRICORDE
« À tout péché, miséricorde
Je n’ai pas mérité la corde
Si dans le vin je me saborde
C’est l’ trop-plein d’amour qui déborde ».
Il faut donc pardonner toutes les fautes ? Les prédicateurs avertis ne manqueront pas d’ajouter : encore faut-il que le pécheur se soit préalablement repenti ! Si Dieu est miséricordieux, ce n’est pas à l’homme d’être justicier.
DES SI ET DES MAIS
Si, adverbe, peut introduire une condition : « Je rangerai ma chambre si j’ai le temps. »
Mais, conjonction de coordination, peut introduire une objection : « Il faudrait que je fasse mes devoirs d’école mais j’ai la flemme. »
Si et mais deviennent substantifs dans l’expression des si et des mais qui offre (depuis le milieu du xve siècle) une équivalence concise et pratique à « des conditions et des objections » : « La commission a trouvé des mais et des si au sujet de l’envoi de M. Durand à Cazeaux, et il n’y a pas encore de décision prise »
QUI S’EXCUSE S’ACCUSE
Rappelons d’abord qu’on ne doit pas s’excuser soi-même mais prier autrui de bien vouloir accepter vos excuses. Faute évitée si l’on applique la maxime. Que nous dit-elle ? Qu’en s’excusant, on avoue avoir fait quelque chose de mal. Donc, si personne ne vous accuse, ne vous excusez surtout pas ! Elle est, en somme, assez immorale et n’incite guère à assumer ses propres responsabilités ; elle peut même encourager les moins scrupuleux à accuser les autres à leur place.
La faim peut devenir une obsession telle que seul le besoin de l’assouvir vous occupe l’esprit et que l’on ne peut ni ne veut rien entendre d’autre.