Citations sur 365 expressions de nos grand mères (35)
MENER QUELQU’UN PAR LE BOUT DU NEZ
Grand-mère disait cela de certain fils ou gendre qui n’avait pas assez de caractère pour s’opposer aux volontés et caprices de sa femme : « Ce grand nigaud se laisse mener par le bout du nez ! »
Mener quelqu’un par le bout du nez, c’est, au sens figuré, le conduire sans effort là où on veut aller : pas besoin de l’attacher, juste le saisir par son appendice nasal !
ELLE A VU LE LOUP
se dit d’une personne qui a voyagé, vu du pays ou été à la guerre […] ».
le mot éloise « C’est un vieux mot qui signifie éclair, et dont on use encore à présent en quelques provinces de France, et particulièrement en Poitou […] Il vient d’elucia qui a été fait d’elucere, “luire, briller” en latin. Existe aussi cet autre régionalisme, éloiser, “faire des éclairs” ».
DONNER DES NOMS D’OISEAUX
Espèce de bécasse ! Canard boiteux ! Vieille chouette ! Jeune coq ! Tête de linotte ! Poule mouillée ! Voilà bien des noms d’oiseaux qui sont autant d’insultes. Idem quand on parle d’un « drôle de moineau » pour un type bizarre, que l’on traite une femme stupide de « dinde », une prostituée de « grue », une jeune fille niaise et naïve d’« oie blanche » , que l’on qualifie de « pigeon » ou de « dindon de la farce » celui qui se fait rouler, etc. Il n’est donc pas étonnant que noms d’oiseaux soit devenu synonyme d’« insultes ».
Auparavant, on parlait plus communément d’arracheurs de dents, le seul et unique moyen de traiter une dent gâtée étant alors de l’arracher. Ces arracheurs de dents étaient aussi le plus souvent chirurgiens (pratiquant essentiellement la saignée), barbiers et marchands ambulants. Ils exerçaient leur « art » sur les places publiques, dans les foires ou les marchés. Les opérations s’effectuant sans anesthésie, ces « praticiens » devaient affirmer qu’elles étaient indolores pour éviter que le client terrorisé ne se carapate.
IL Y A DE L’EAU DANS LE GAZ
L’eau et le gaz n’ont jamais fait bon ménage, pas plus que mari et femme quand, à force de disputes, le ciel conjugal tourne à l’orage. C’est bien alors le ménage qui menace d’exploser.
l’hôtel des courants d’air, bien connu des clochards qui dorment sous les ponts.
saviez-vous pourquoi cocu vient de « coucou » ? Deux bonnes raisons à cela : d’une part, la femelle pond ses œufs dans le nid d’oiseaux étrangers, d’autre part, le mâle se désintéresse de sa progéniture et n’a pas l’instinct de vivre en couple.
SOUPE À LA GRIMACE
« Bien sûr nous eûmes des orages… » Quel couple peut se vanter de n’en avoir jamais eus ? Orage ou brouille passagère, le résultat se traduit bien souvent par une soupe à la grimace, l’image étant celle d’un repas pris en face d’un visage revêche : celui de votre conjoint dont la moue renfrognée traduit l’inimitié.
Être une bourrique, c’est non seulement ne rien comprendre mais, qui plus est, ne faire aucun effort pour comprendre