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Critique de Christio


À la fin de ma lecture, j'ai l'impression d'être passée complètement à côté de ce livre qui, je dois l'avouer, ne m'a pas enthousiasmée. Pourtant, il m'avait tout l'air d'un bon roman noir, avec un scénario mixant à la fois personnages de fiction et vrais acteurs – des icônes hollywoodiennes déjà déclinantes pour certaines. Si l'on ajoute à cela une guerre sans pitié entre caïds de la mafia, un plan étrange de l'armée américaine pour contrôler l'image du cinéma américain, de jeunes starlettes malmenées par la vie, et juste une pointe de paillettes et de strass - contrairement à ce que pourrait indiquer le titre - tout semblait en place pour passer un bon moment. Les nombreux commentaires dithyrambiques à son propos avaient fini de me convaincre.

Nous voilà donc plongés dans l'univers hollywoodien des années 1950. le sénateur Joseph McCarthy vient de lancer une vaste campagne idéologique pour dénoncer les « agents communistes » infiltrés dans tous les domaines, y compris le cinéma. Tous les motifs peuvent être invoqués (y compris immoralité sexuelle, consommation de drogue) et une simple suspicion peut briser une carrière. Dans cette atmosphère de paranoïa et de chasse aux sorcières, l'armée américaine souhaite utiliser le cinéma indépendant à des fins de propagande.

Les gangsters et la mafia tiennent toujours le haut du pavé et les règlements de compte sont fréquents et sanglants. Pourtant, impossible de les ignorer, quitte à faire un pacte avec le diable, si l'armée américaine veut parvenir à ses fins et contrôler l'industrie pour proclamer haut et fort la grandeur de l'Amérique.

Les personnages sont nombreux et il faut une bonne centaine de pages pour commencer à comprendre réellement ce qui se trame. Producteur sans scrupules, starlettes en quête de réussite à n'importe quel prix, prêtre homosexuel, mafioso violents, le panel de protagonistes est large et aucun n'attire particulièrement la sympathie, à l'exception peut-être de la belle actrice Hedy Lamarr dont l'image semble plus humaine.

Dominique Maisons a sûrement effectué un travail colossal et mené des recherches très approfondies sur le cinéma hollywoodien des années 50. À l'instar des acteurs, les mafiosi ont bel et bien existé. le récit est ponctué d'anecdotes (réelles ou fictives, on ne sait pas toujours) sur quelques uns des grands acteurs de l'époque. Lorsque la quatrième de couverture citait Errol Flynn, Clark Gable et autres Franck Sinatra, j'espérais découvrir des facettes intéressantes de leur vie. Pourtant, on en apprend très peu sur eux, l'intrigue de ce roman noir d'Hollywood étant ailleurs. le livre m'a néanmoins donné envie d'aller revisiter cette période oubliée de l'histoire des USA, surtout au moment où ce pays est à nouveau confronté à d'anciens démons.

À mesure que le dénouement approche, le lecteur sait que ce livre ne peut que mal se terminer mais je ne m'attendais pas à ce qu'on atteigne un tel degré de violence, car il s'agit bien d'un vrai carnage !

Merci à Babelio et aux Éditions de la Martinière de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage.

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