Citations sur Humaine (39)
Vos traits, ma jolie, ne sont pas de ce monde.
Auparavant, quand je voulais fuir la souffrance et la terreur, je rêvais de respirer. Si j'avais senti l'air s'engouffrer dans le fond de ma gorge, j'aurais pu imaginer être en vie. Mais cela ne m'arrivait jamais. Il n'y avait qu'un manque perpétuel, un rappel constant du fait que je ne ressentais rien, que j'étais éteinte, exclue du monde des vivants. Être vampire relève d'une ancienne magie. Plus rien n'existe... rien d'autre que l'esprit.
Au début c'était une amie qui m'a conseillé ce livre et il fallait dire que j'ai mit du temps à le livre car j'ai au du mal à rentrer dans l'histoire mais dès que nous y sommes on a dû mal d'arrêter de la lire. J'ai été très déçue par la fin je ne m'attendais pas à une fin telle que l'auteur nous a donné car je suis plus habituée au happyending.
Je m'arrêtai au beau milieu de la pelouse. J'envoyai promener mes sandales et posai mon sac de livres par terre. J'écartai les bras et laissai la pluie couler sur moi.
[....]
Les bras le long du corps, je levai le menton vers le ciel. Justin me sourit, puis m'imita. La pluie clapotait dans l'allée et tambourinait légèrement sur l'herbe, autour de nous.
-Que représente celle-là ? me demanda-t-il à voix basse.
Nos lèvres n'étaient plus qu'à quelques millimètres.
-Le bonheur. Ici, tout de suite.
L'amour, curieusement, est leur seul répit dans ce fatras de malheurs. Mais il y a un prix à payer: lorsqu'il tombe amoureux, le vampire est prisonnier à jamais de cet amour. Il aimera l'autre pour l'éternité, quoi qu'il arrive. Il peut connaître des amours successives, mais chaque fois, c'est une partie de son âme qui lui est arrachée
— Ils vont te tuer. Tu ne vois pas ? Tu ne vois donc pas ce que tu me fais ? Ce que tu m’as fait il y a quelques jours avec cette enfant ? Les sortilèges de Rhode t’ont peut-être libérée de notre lien, toi, mais pas moi !
— Je m’en fiche.
C’était au tour de Vicken de crier. Sa voix résonna dans le cimetière silencieux et ensoleillé.
— Ils vont te tuer et je vais devoir assister à ça ! Tu as donc encore le mal en toi, pour désirer me torturer ainsi ?
Je ne répondis rien. Il avait raison sur toute la ligne.
De nouveau, Rhode porta mes doigts à ses lèvres. Il baissa les paupières pour laisser l’aria nous envelopper.
— Partons, me dit-il soudain.
Il se leva.
— Où ?
— N’importe où.
Son regard se vrilla dans ce qui aurait été mon âme, si j’en avais eu une.
— Partout où tu iras, j’irai.
Nous sortîmes de la loge en laissant derrière nous la seule trace de notre présence : un carnage.
En sombrant dans le sommeil, je l'imaginai, dans sa chambre, couché sur le dos , pensant à moi, espérant que j'étais encore réveillée et que moi aussi je pensais à lui.
Je m'en désintéressai rapidement et une autre image du passé se présenta à moi : les yeux de Rhode. Quand il baissait les paupières, ses longs cils effleuraient ses pommettes. L'image me brûla comme au fer rouge et je me sentis suffoquer. Je soupirai et, de nouveau, regardai le campus. Je distinguais les fissures de l'écorce des arbres , de l'autre côté de l'allée. J'avais du mal à respirer. Allais-je pleurer ?