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Critique de JoedeCarc


"La peau" est un texte de témoignage, emprunt de fougue, qui emporte le lecteur en Italie au moment de la seconde guerre mondiale finissante, lorsque les alliés s'engouffrent dans le conflit, débarquent en Europe, et découvrent un peuple Italien meurtri, humilié.
Malaparte y va de toute sa ferveur pour nous décrire le climat survolté qui règne en ce temps-là dans une ville de Naples en proie à la plus totale désorganisation. Son propos est à la fois acide et habité par une sorte de tendresse inaltérée, malgré la déroute, malgré les outrances dont il est témoin. Il observe ce peuple dont il connait les habitudes, les croyances, la fierté, la résilience, et tente de jouer les intermédiaires entre les Napolitains et le contingent d'Américains arrivés en libérateurs. le contexte est brûlant, le sujet grave, c'est une belle foire du désoeuvrement auquel l'auteur nous invite à assister. On en a le coeur serré, le verbe s'envole, enrobé d'un lyrisme de circonstance. J'ai été saisi par certains passages, en dépit du malaise qu'ils provoquent.
Un roman qui vous tire des larmes (Ah ! ces lignes sur la paisible agonie d'un soldat Américain que l'auteur tente de distraire de la mort imminente) ce n'est pas si fréquent, et j'y vois là une éclatante démonstration de sa force littéraire.
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