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Citations sur La peau (101)

" Un peuple ne peut avoir le sentiment de la liberté s’il n’a pas aussi celui de la pitié. "
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Je n'aime pas voir jusqu'à quel point l'homme peut se dégrader pour vivre.
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- Dans toute l’Afrique du nord, dit Jack, les indigènes se sont immédiatement accoutumés à la civilisation américaine. Depuis que nous avons débarqué en Afrique, il est indéniable que les populations du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie ont fait de grands progrès.
- Quels progrès ? demanda, étonné, Pierre Lyautey.
- Avant le débarquement américain, dit Jack, l’Arabe allait à cheval, et sa femme le suivait à pied, derrière la queue du cheval, son enfant sur le dos et un gros paquet en équilibre sur la tête. Depuis que les Américains ont débarqué en Afrique du nord, il y a eu un profond changement. Certes, l’Arabe va toujours à cheval, et sa femme continue à l’accompagner à pied, comme par le passé, son enfant sur le dos et son fardeau sur la tête. Mais elle ne marche plus derrière la queue du cheval. Maintenant elle marche devant le cheval. A cause des mines. »
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La mort ne me fait pas peur : je ne la hais pas, elle ne me dégoûte pas. Au fond, c’est là une chose qui ne me regarde pas. Mais la souffrance, je la hais ; et celle des autres, hommes ou animaux, plus que la mienne. Je suis prêt à tout, à n’importe quelle lâcheté à n’importe quel acte héroïque, pour ne pas faire souffrir un être humain, pour aider un homme à ne pas souffrir, à mourir sans douleur.
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La plèbe était restée maîtresse de la ville. Rien au monde, ni les pluies de feu, ni les tremblements de terre, ni les épidémies, ne parviendra jamais à déloger la plèbe de Naples de ses taudis, de ses ruelles sordides. La plèbe napolitaine ne fuit pas la mort. Elle n’abandonne pas ses maisons, ses églises, les reliques de ses saints, les os de ses morts, pour chercher son salut loin de ses autels et de ses tombes. Mais quand le danger devient plus grand et plus imminent, quand le choléra sème les pleurs dans les maisons ou quand la pluie de feu et de cendre menace d’ensevelir la ville, la plèbe de Naples a coutume, depuis des siècles et des siècles, d’élever le regard vers les « seigneurs » pour épier leurs sentiments, leurs pensées, leurs décisions, mesurer, à leur comportement, l’importance du fléau, chercher en eux un espoir de salut, et prendre exemple de leur courage, de leur piété, de leur confiance en Dieu.
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C’est une honte de gagner la guerre.
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Il savait que la liberté n’est pas un fait humain, que les hommes ne peuvent pas, ne savent peut-être pas être libres, et que la liberté, en Italie, en Europe, pue aussi fort que l’esclavage.
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Febo me regardait fixement, pas un gémissement ne sortait de sa bouche. Il avait dans les yeux une merveilleuse douceur. Les autres chiens aussi étendus sur le dos dans leurs berceaux me regardaient fixement. Pas un gémissement ne sortait de leurs lèvres. Tous avaient dans les yeux une merveilleuse douceur. Tout à coup, je poussai un cri de frayeur : « Pourquoi ce silence ? m’écriai-je, que signifie ce silence ? » C’était un silence horrible, un silence immense, glacial, mort, un silence de neige. Le médecin s’approcha, une seringue à la main. « Avant des opérer, dit-il, nous leur coupons les cordes vocales. »
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La noblesse napolitaine, devant la mort, a un style différent de celui de la plèbe : elle n’accueille pas avec les larmes mais avec le sourire, presque avec galanterie, comme on accueille une femme aimée, une jeune épouse. Dans la peinture napolitaine, les mariages et les obsèques reviennent à une cadence obsédante, comme dans la peinture espagnole. Ce sont des scènes d’un caractère macabre et galant à la fois, exécutées par des peintres obscurs qui continuent aujourd’hui encore la grande tradition du Greco et du Spagnoletto, mais déçue, réduite à une manière facile et anonyme. Et c’était une vieille coutume, encore en honneur il y a quelques années à peine, d’ensevelir les dames de la noblesse enveloppées dans leur voile blanc d’épousée.
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Entre ses lèvres ouvertes en un sourire d’admiration je vis l’éclat de ses dents, la fulgurante blancheur de ces merveilleuses dents américaines contre lesquelles les années ne peuvent rien, et qui semblent véritables, tant elles sont blanches, égales, intactes. Ce sourire m’aveugla, me fit fermer les yeux avec un frisson de peur. C’était ce terrible éclat de dents qui en Amérique est le premier signe heureux de la vieillesse, la dernière lueur que tout Américain, lorsqu’il descend en souriant dans sa tombe, jette, comme un dernier salut, au monde des vivants.
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