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Critique de Sachenka


D'Eduardo Mallea, j'avais lu Chaves puis Cendres, qui m'avaient marqués. Positivement. C'est avec anticipation que je me suis lancé dans la lecture de « À l'orée des ténèbres ». Malheureusement, le charme n'a pas opéré autant cette fois-ci. Oui, on retrouve encore ces personnages solitaires, presque murés dans leur solitude et leur silence. Mais moins. Beaucoup moins. Les dialogues sont présents comme jamais dans ce roman, tellement qu'il est difficile de croire que Mallea en est derrière. Mais impossible de se tromper. Doute, introspection, démons intérieurs, les thèmes chers à l'auteur sont bien là. Il faut dire aussi que ses histoires commencent à se ressembler et à se confondre dans mon esprit. Dans tous les cas, ce récit est davantage porté par l'action et, si c'est inhabituel, ce n'est pas nécessairement une mauvaise chose.

Barboza et Silvia vivent un mariage malheureux. L'arrivée d'un vieil ami d'enfance, Rivera, vient brouiller les cartes. Cet ami, qui ne devait rester que quelques jours, étire son séjour. Puis, quand il part enfin, Barboza découvre une lettre de sa femme l'informant de sa fuite. Tout d'un coup, cet homme issu d'un milieu pauvre et qui s'est fait lui-même, eh bien, il s'accroche à ce mariage malheureux et décide de partir à la recherche de sa femme. Et de se venger. Sait-il ce qu'il veut ? Sait-il qui il est ? Il est encore en train de se le demander alors qu'il attend l'autobus dans un trou perdu, en chemin vers son destin. Moi, je ne me suis pas vraiment attaché à ce personnage et à son destin. En tous cas, pas autant qu'aux autres personnages de Mallea. Ceci dit, « À l'orée des ténèbres » demeure une oeuvre de qualité et ne me détournera pas des autres romans de cet auteur magnifique.
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