On connaît
Emily Brontë pour
les Hauts de Hurlevent, grand classique de la littérature anglaise romantique (et gothique, aussi), juste à côté de
Jane Austen.
Mais Emily, la plus fragile des trois soeurs, était aussi poétesse, mais de son vivant elle n'osera jamais les faire publier, malgré l'insistance de ses soeurs.
C'est pourquoi il faudra attendre quelque temps après son décès prématuré pour pouvoir lire ses poèmes, publiés par les quelques rares proches qu'elle avait.
Tout de suite, le ton est tonné: triste, mélancolique, solitaire, dépressive, presque suicidaire, Emily ne connaît le bonheur que dans la nature, que dans ses longues ballades dans les moors qu'elle dépeint si bien dans Wuthering Heights. Les poèmes traitent de ce rapport à la nature, du sentiment d'abandon social ressenti par l'auteure, de ses difficultés à aborder les autres...
Ce n'est pas une lecture joyeuse, mais la beauté des vers vaut bien ce voyage triste et mélancolique dans la psyché d'une jeune femme isolée et incapable de quitter sa maison...(elle mourra de maladie peu de temps après avoir été envoyée de force en Belgique pour y étudier.)
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