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Critique de SophieLesBasBleus


Un court roman et une nouvelle composent ce livre de Marcus Malte. le premier, qui donne son titre à l'ensemble, est un huis-clos étouffant dans la maison des parents de Fannie où elle garde Freddie prisonnier. Comme ce dernier, nous ignorons la cause de cet enlèvement et de la violence qui semble bouillonner dans les veines de Fannie. le voile se lève progressivement dans un suspense qui va crescendo jusqu'au retournement final qui nous laisse atterré.
Dans "Ceux qui construisent les bateaux ne les prennent pas", le second texte, le personnage-narrateur est devenu policier, non pas par vocation, mais pour retrouver celui qui a tué son ami lorsqu'ils avaient 14 ans. Lors d'une sorte de pèlerinage à La Seyne-sur-Mer où s'est déroulé le drame, il raconte son histoire non pas de manière linéaire mais plutôt sous forme de cercles concentriques, une sorte de cible en quelque sorte; allant du plus général jusqu'au centre de l'intrigue.

Vengeance, désespoir et folie sont au coeur de ces deux récits implacables, ancrés dans la réalité cruelle des difficultés économiques. Villes et existences sinistrées. Efficace, percutante, l'écriture de Marcus Malte laisse affleurer toutes les souffrances sans jamais glisser vers le pathos. Sans savoir vers quoi il s'achemine, le lecteur, tiraillé entre empathie et distance, pénètre peu à peu dans les pensées obsessionnelles des personnages jusqu'à la fin fulgurante.
Deux histoires magistralement construites et racontées !
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