AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,42

sur 89 notes
La première nouvelle, qui porte le nom donné au recueil, débute au sixième niveau d'un parking couvert situé 45, Wall Street pour se poursuivre à Bethlehem, ville de l'état de Pennsylvanie.
C'est Noël à Bethlehem. « Dans le vieux quartier historique on devine la flamme d'une chandelle derrière chaque fenêtre. (…) Bienvenue à « Christmas City » : depuis 1937 c'est le surnom officiel de la ville. Dans deux jours le sauveur renaîtra, ici plus qu'ailleurs » p 24
Oui, mais « en traversant le pont de la Lehigh River on bascule dans un autre monde, le monde où a grandi Fanny surnommée «Minerve », un quartier sinistré où « l'hiver est plus rude et plus long, l'obscurité plus profonde. », où «On se dit qu'un arc-en-ciel n'y mettrait pas les pieds »
Bethlehem, ville industrielle, est redevenue silencieuse après la fermeture des hauts fourneaux de la Bethlehem Steel Corporation où le père de Fanny comme des milliers d'autres, était un « dompteur de dragons », l'un de ses hommes qui ont forgé le fer et l'acier qui a servi à construire les plus grands ponts, les plus hauts gratte-ciel, « les hommes qui ont bâti l'Amérique » et que l'on a jeté quand on n'en a plus eu besoin, des hommes qui s'étaient endettés pour avoir un petit pavillon et se sont retrouvés ruinés.
Voilà ce que raconte à Freddie la veille de Noël, Fanny « la reine borgne, la déesse au cou raide »….

Le titre de la seconde nouvelle  « Ceux qui construisent les bateaux ne les prennent pas » pourrait convenir à la première. Elle s'intitulait lors de sa parution en 2005 « Plage des sablettes, souvenirs d'épaves »
« On n'est pas à Cannes-La Croisette, ici. On n'est pas à Nice-Promenade des Anglais. On n'est pas à Saint-Trop ‘.
On est à La Seyne-sur-Mer. Un passé de ville ouvrière (…)
Un passé, ça oui. Mais quel présent ? Quel avenir ? »

Comme à Bethlehem, les ouvriers se sont retrouvés mis à pied, lors de la fermeture de la société des Forges et chantiers de la Méditerranée « pas loin de quatre mille types à la rue. Sans parler des dommages collatéraux. »
Comme à Bethlehem, où l'on n'entend plus le marteau de l'aciérie qui battait « comme un coeur. Un coeur énorme, monstrueux », ici l'on n'entend plus le « chant de la sirène, qui découpait nos jours, qui marquait notre temps. »
C'est là que va naître et grandir une étroite amitié entre deux enfants qu'a priori tout oppose (leur milieu, leurs goûts, leurs caractère), Ingmar Pehrsson et Paul Sastre. Un drame va se nouer au cours des quelques jours suivant Noël 1978, qui va pousser Ingmar à devenir flic, alors que rien ne l'y prédestinait, pour venger la mémoire de son ami…

J'ai une préférence pour la première nouvelle « Fanny et Freddie » plus aboutie et qui tient en haleine du début à la fin mais l'ensemble des deux mérite d'être découvert. Deux récits très noirs où, à la rage qui les animent, vient se mêler des moments de tendresse et de poésie. Marcus Malte fidèle à lui-même.
Commenter  J’apprécie          350
Il s'agit d'un recueil de deux nouvelles. La première, titre éponyme, concerne une vengeance assez cruelle entre deux classes sociales. La seconde nouvelle relève plutôt d'un fait divers, d'un souvenir d'enfance. L'ambiance est bien décrite et l'auteur Marcus Malte maitrise l'art de nous tenir en haleine. Une lecture qui date un peu, qui sort de mes sentiers habituels qui fut néanmoins poignante. Je suis désireuse de poursuivre la connaissance de cet auteur à travers son roman « le garçon ». Je lis actuellement un autre recueil de nouvelles de l'auteur : Toute la nuit devant nous.
Commenter  J’apprécie          253
En matière de roman noir, Marcus Malte est une voix qui compte, une voix unique. Single malt(e) pourrait-on dire. Garden of love lui a apporté une reconnaissance méritée, confirmée par son magnifique roman, Les harmoniques.

Mais Marcus Malte n'a pas besoin d'un grand espace et est capable, en quelques phrases, d'instiller une atmosphère pesante à travers ses nouvelles.

Voici deux nouvelles (ou plutôt novellas), regroupées dans ce nouveau livre et ses 150 pages. Deux histoires, deux univers mais qui ont bien des points en commun.

Même si leurs traitements diffèrent et que le style de l'auteur se colle au plus près de l'atmosphère de l'histoire, on y retrouve des thématiques récurrentes chez lui.

Des histoires de vies qui basculent, d'un passé révolu, d'une classe ouvrière malmenée. Des histoires de désespoir et de folie, aussi.

Oui, Malte possède un talent rare pour faire passer des émotions fortes en si peu de pages, grâce à son style si expressif, une vraie poésie (noire) qui transpire de ses mots.

Ce sont deux textes à travers lesquels filtrent une vraie humanité, un vrai message engagé et une véritable tendresse malgré leurs propos difficiles. Deux manières de présenter les choses, glaçante pour la première novella, plus nostalgique pour la seconde.

Un premier texte, au rythme de Smells like teen spirit de Nirvana, empli d'ironie macabre. Un second, bercé par les vagues, davantage dans l'émotion. J'ai une vraie préférence pour la première novella donnant son nom au recueil, Fannie et Freddie (pour son coté sex drugs ans stock-options comme le dit lui même l'auteur, et pour sa chute), mais les deux récits en valent vraiment la peine.

Marcus Malte est définitivement un grand, qui se fait malheureusement trop rare.
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          256
Deux longues nouvelles composent ce recueil .
Fannie ou Freddie tout d'abord. Une femme s'apprête, elle se maquille avec soin , elle a rendez-vous. C'est le soir de Noël, elle se rend à Wall Street et attend dans le parking que l'heureux élu arrive ! Lui ne sait pas qu'il est attendu alors imaginez quand il se retrouve prisonnier dans une maison isolée à Bethlehem sous la menace d'un flingue . Joyeux Noël Freddie ....Comment Fannie peut elle pardonner à la finance d'avoir orchestrer l'escroquerie des subprimes et entraîner à la ruine des centaines de milliers de petites gens?...Colère, désespoir , vengeance....
La seconde nouvelle Ceux qui construisent les bateaux ne les prennent pas à pour cadre La Seyne-sur-mer, pays natal de l'auteur. Cette ville a été connue dans le monde entier pour la qualité des bâtiments qui sortaient de son chantier naval jusqu'en 1989 date de la fermeture officielle .....L'homme qui marche sur la plage des Sablettes se souvient. Depuis 30 ans il pense à Paul le copain d'enfance, l'ami de tous les jeux, retrouvé le crâne fracassé , défoncé par une balle .. Depuis le lieutenant Ingmar Perhsson n'arrive pas à oublier le visage de son pote,il s'est promis de retrouver son meurtrier c'est pour cela qu'il est devenu flic ....
Deux récits , deux univers différents mais toujours présents les ravages provoqués par l'industrialisation , l'exploitation des hommes qui travaillent dans des conditions infernales pour se retrouver sans rien , dans le silence quand le bruit cesse et que les usines ferment.
Marcus Malte crie , s'indigne, écrit avec ses tripes. Les univers décrits sont plus que noirs , glauques, désespérés, désespérants . C'est bien fait mais il m'a manqué un petit je ne sais quoi pour que je m'enthousiasme. Heureusement j'ai retrouvé dans la seconde nouvelle , Ceux qui construisent les bateaux ne les prennent pas, ce que j'aime dans l'écriture de Marcus Malte , le rythme, les mots qui s'enchaînent comme un poème , après tout n'est qu'affaire de goût personnel !
Commenter  J’apprécie          191
Deux textes très courts qui mettent au premier plan les complexes industriels, fleuron d'une nation, d'une ville, qui, lorsqu'ils tombent en ruine laissent derrière eux des loques humaines. Que ce soient les chantiers navals de la Seyne-sur-Mer ou les forges de la Bethlehem Steel Corporation en Pennsylvanie, l'un des plus grand producteur d'acier aux États-Unis, que reste-t-il quand les machines ne tournent plus, que la lave bouillonnante ne surgit plus "des entrailles de l'enfer" pour se fondre dans les coques de bateaux ou dans le Golden gate bridge ? "C'est comme ça, le coeur : quand il cesse de battre, on meurt."
Alors que des générations d'ouvriers ont donné leur coeur pour faire fonctionner ce marteau-pilon à vapeur, quand les "bam bam bam" ne résonnent plus, que les banquiers, les patrons et certains nantis s'en sortent plutôt bien, on fait miroiter des lanternes aux chômeurs, aux retraités, histoire de leur redonner un peu de chaud au coeur, histoire qu'ils continuent à alimenter le système jusqu'au bout. Voulez-vous être propriétaire ?
"Comme Fannie Mae et Freddie Mac."
Ah oui... j'oubliais de préciser que ce sont de bons polars -très courts- dans le genre thriller psychologique qui forment ce recueil : "Fannie et Freddie" et "Ceux qui construisent les bateaux ne les prennent pas", et j'avoue que l'angoisse est bien maîtrisée. Une bonne lecture surtout pour un 25 décembre. N'est-ce pas Ingmar Perhsson ? tu l'as retrouvé ton vélo bleu ?
Commenter  J’apprécie          190
150 pages à peine, scindées en deux nouvelles nerveuses et haletantes, des dialogues percutants, un style toujours efficace et le tour est joué : plaisir de lecture garanti !

‣ Prenons le premier texte, probablement le plus fort des deux, celui qui donne son titre à l'ouvrage, et laissons nous prendre au piège de ce mano à mano diabolique (et on ne peut plus déséquilibré !) entre Fannie et Freddie.
Elle la jeune femme entreprenante et déterminée, lui le golden-boy ambitieux à qui tout réussi.
Si Marcus Malte, en ouvrant la nouvelle sur le portrait de Fannie seule face à son miroir, laisse d'abord croire aux préparatifs d'un rendez-vous galant, on comprend vite qu'il n'en est rien ! Il nous livre plutôt l'histoire d'une vengeance froide, brutale, implacable.
Fannie vient de vivre un drame : ses parents ont été balayés, comme tant d'autres Américains, par la terrible crise des subprimes. Ruinés, broyés, anéantis. Dépossédés de tous leurs biens, jusqu'à la maison familiale que son père, modeste employé d'un secteur sidérurgique hautement sinistré, métallier courageux des hauts-fourneaux aujourd'hui éteints, forçat du feu et de l'acier, "dompteur de dragons" acharné, avait acquis à la sueur de son front dans une petite bourgade paumée de Pennsylvanie dont bientôt il ne restera rien.

Alors pour tout ça quelqu'un doit payer.
Un banquier, un col blanc, l'un des artisans du massacre, ceux qui ont joué sans scrupule avec les rêves et les espoirs des petites gens ("vous avez joué avec leur vie, et vous avez gagné").
L'un d'entre eux, n'importe lequel, alors pourquoi pas Freddie ? Pour l'exemple, et pour le clin d'oeil aussi (Fannie Mae et Freddie Mac, deux sociétés ayant bâti leur activité sur le refinancement hypothécaire, ont joué un rôle essentiel et tragique dans la crise financière de 2008).
La suite est à découvrir dans le récit de Marcus Malte, l'histoire trépidante d'une traque, d'un face à face tendu à l'extrême, d'un châtiment et d'une métamorphose. Quel spectacle en effet que celui de la jeune fille sage se muant sous nos yeux en Minerve, déesse de la ruse et de la stratégie, mais aussi de la fureur guerrière !


‣ Pour la deuxième nouvelle, quittons les Etats-Unis et retrouvons La-Seyne-sur-Mer, son littoral et ses chantiers navals désaffectés, ex-fleurons de l'industrie française depuis longtemps tombés dans l'oubli.
Autre latitude, autre longitude mais même misère sociale, mêmes silhouettes fantomatiques de bâtiments déserts, mêmes carcasses rouillées, mêmes stigmates sanglants de la désindustrialisation.
"Un passé, ça oui. Mais quel présent ? Quel avenir ?"

Promenons-nous avec le lieutenant de police Ingmar Perhsson sur cette plage de sable.
Regardons l'horizon, scrutons cette Méditerranée au calme trompeur, elle qui jadis rejeta le rivage le corps du petit Paul, le meilleur ami d'Ingmar.
Revenons avec lui sur les terribles instants qui précédèrent la disparition du garçon, ressassons à l'infini les circonstances du drame, cherchons un coupable.
Et laissons-nous fouetter par l'écriture superbement affûtée de l'auteur, par ses phrases courtes et sèches, claquant comme des étendards aux vents de la tempête.
Si cette seconde nouvelle m'a un peu moins enthousiasmé que la première, je retiendrai néanmoins un texte plein d'émotion et de nostalgie, où les souvenirs forts d'une amitié d'enfance se mêlent à ceux plus aigres d'un monde perdu, quand La-Seyne-sur-Mer était encore une ville portuaire grouillante de vie, de projets et d'espoirs, avant qu'elle ne se transforme en cité balnéaire morne et flétrie, bientôt moribonde.


Fannie d'un côté, Ingmar de l'autre, deux personnages s'efforçant de tenir debout au milieu des ruines.
Et toujours cette plume experte pour façonner deux petits bijoux de noirceur.
En bref un bon condensé de Malte !
Commenter  J’apprécie          170
Deux longues nouvelles dans ce recueil. La première se déroule à New York. On y croise Fannie et son oeil de verre, en route pour un parking de Wall Street. Elle s'y gare et attend. Un homme lui demande de bouger sa voiture mais elle voudrait d'abord qu'il l'aide à sortir sa roue de secours du coffre. le gars se penche vers la roue et elle lui balance une décharge de 900 000 volts avec un poing électrique avant de lui enfoncer une aiguille dans le cou et de l'embarquer jusque chez elle…


Dans la seconde, un flic de la Seyne-sur-Mer revient sur la plage où, des années plus tôt, on a trouvé le cadavre de son meilleur ami. « Il lui manquait une partie du visage. le quart supérieur droit. Il lui manquait les cils, les sourcils et une oreille. Il lui manquait cette lueur de malice au fond des yeux qui souvent lui tenait lieu de passe-droit. […] Il lui manquait cette incroyable énergie, cette époustouflante santé des jeunes plants poussés à l'air libre. Il lui manquait le souffle et la vie. Paul avait quatorze ans. » Si la thèse du suicide a toujours été privilégiée, il n'y a jamais cru. Depuis, il s'est juré de retrouver le coupable…


Bienvenue chez Marcus Malte. Son univers glaçant, sa prose au scalpel et ses personnages un rien flippants. Dans la première nouvelle, je me suis cru revenu chez D. Ray Pollock avec une routarde du crime qui choisit ses victimes au hasard et cherche à leur en faire baver. Sauf que ce n'est pas si simple et le pauvre garçon n'a peut-être pas été choisi au hasard. La seconde est plus classique, pleine de tristesse et de mélancolie. Les deux sont parfaitement ciselées. On y trouve en toile de fond les dégâts de la mondialisation, la solitude, la violence, le poids des souvenirs, le temps qui passe et ravage les espoirs. le propos se veut aussi politique, engagé. L'écriture est tendue, froide comme le marbre. du Malte pur jus, oserais-je dire.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
Commenter  J’apprécie          130
Destins noirs dans des villes sinistrées, des deux côtés de l'Atlantique.

Au moment de la crise des subprimes, Freddie Mac et Fannie Mae possédaient ou garantissaient près de la moitié d'un marché américain des hypothèques, évalué au total à environ 12 000 milliards de dollars : «too big to fail» contrairement aux petits qu'on a laissé choir.
Les deux nouvelles de «Fannie et Freddie», paru en 2014 aux éditions Zulma, montrent, à l'encre noire et sur deux continents, le destin d'anonymes broyés par les tourmentes de la désindustrialisation et de la crise des subprimes.

«Jusqu'à quelle échelle nos vies peuvent-elles se réduire ?»

Personnage central du récit éponyme, Fannie semble d'entrée de jeu légèrement inquiétante, sans doute à cause de cette raideur apparente du buste et du cou dont elle dissimule habilement la cause sous sa frange, un oeil de verre. Cette raideur lui vaut le surnom de Minerve. «Déesse de la sagesse et de la fureur guerrière», Fannie se fait le bras armé d'une vengeance démente et meurtrière en réponse à la folie économique, une implacable descente aux enfers depuis le parking d'un immeuble de bureaux cossu de New-York jusqu'à Bethlehem en Pennsylvanie, une ancienne ville sidérurgique doublement sinistrée par la fermeture des hauts-fourneaux et la crise de 2008, dont l'ambiance rappelle le Piombino du roman «D'acier» de Silvia Avallone.

«Elle longe à présent une rue où toutes les maisons se touchent et se ressemblent. Des murs en brique, un étage, un garage. La seule chose qui les distingue est un écriteau «À vendre» à l'angle de certaines d'entre elles. Elle en compte cinq avant de tourner dans une petite allée qui la mène jusqu'au portail blanc d'un garage devant lequel elle s'arrête. En descendant de la Toyota, son premier réflexe, comme à chaque fois, est de porter le regard vers l'est : à quelques centaines de mètres se dressent les carcasses des hauts-fourneaux morts. Les voilà, les dinosaures.»

Ces deux mondes totalement étanches, même si l'un se nourrit de l'exploitation de l'autre, entrent en collision brutale dans cette novella à l'écriture nerveuse, huis-clos éprouvant quoiqu'assez attendu.

«Elle dit : Ces hommes ont forgé le fer et l'acier. Pour vous. Pour construire les buildings au sommet desquels vous trônez, là-haut, dans vos bureaux. C'est sur leur os, c'est sur leurs squelettes que vous vous êtes élevés. Et c'est sur leur ruine que vous continuez à pousser.»

Empreinte de tristesse, plus touchante et moins folle, la deuxième nouvelle, «Ceux qui construisent des bateaux ne les prennent pas», se déroule dans l'ombre des grues rouillées des chantiers navals de la Seyne-sur-Mer, ville de résidence de Marcus Malte. Ingmar Perhsson, inspecteur de police rongé par les remords, cherche à élucider la mort de son ami d'enfance tué d'un coup de feu sur la plage vingt-sept ans plus tôt. Convaincu qu'il ne s'agissait pas d'un accident mais bien d'un meurtre, Ingmar rumine les passés envolés de la ville et de son meilleur ami, tout en arpentant la plage des Sablettes, le crâne vrillé par des migraines qui le ramènent à sa tentative de rédemption, toujours inachevée.

«Je suis comme la ville : je n'oublie pas. J'ai perdu mon âme quelque part sur cette plage, il y a vingt-sept ans de cela. Depuis, je n'ai jamais cessé de chercher.»

Retrouvez cette note de lecture, et toutes celles de Charybde 2 et 7 sur leur blog ici :
https://charybde2.wordpress.com/2015/05/11/note-de-lecture-fannie-et-freddie-marcus-malte/
Commenter  J’apprécie          120
Fannie et Freddie est un petit recueil de 2 nouvelles mais qu'il serait dommage de lire trop vite.La magnifique écriture de M.Malte mérite, en effet, qu'on s'y attarde.
J'ai tout autant apprécié la forme que le fond de cet ouvrage.Si les 2 récits sont différents,ils ont pour point commun la dénonciation de la place qui est laissée à l'Humain dans la société capitaliste puis néo capitaliste...Qu'advient-il de l'Homme lorsqu'il n'est reconnu que comme outil de production et qu'il se brise? ou comme client lorsqu'il ne peut plus payer?
M.Malte a l'art de poser les mots et le ton d'une intelligence juste parfaite pour toucher et interpeller tout en préservant le plaisir d'une lecture romanesque!
Commenter  J’apprécie          100
Un règlement de compte froid et calculé. le titre pourrait laisser penser que les 2 personnages sont amis, amoureux, collègues, que sais-je !

L'espace d'une soirée, ils vont pourtant être intimes d'une certaine manière, pour le pire !

Ce roman court rappelle l'ambiance de polar avec sa dose de violence, de radicalité, de désespoir. Fredie n'en réchappera pas.

Le second récit est très différent par l'atmosphère, l'ambiance. Un homme d'âge mûr revient sur la disparition de son ami d'enfance. Disparation en bord de mer, puis découverte du corps quelques jours plus tard.

Que s'est-il passé ? le narrateur nous dit qu'il est devenu policier pour enquêter sur la mort de son ami.

Il détricote ensuite le fil de leur histoire depuis l'enfance jusqu'à ce moment tragique...

Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (159) Voir plus



Quiz Voir plus

L'Echelle de Glasgow

Comment s'appelle l'adolescent dans le coma ?

Camille alias Kamo
Michaël alias Mika
Bastien alias Baba
Martin alias Tintin

10 questions
24 lecteurs ont répondu
Thème : L'échelle de Glasgow de Marcus MalteCréer un quiz sur ce livre

{* *}