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Citations sur Un tour de passe-passe (8)

Au premier abord, il trouva l'aéroport décevant et un brin provincial. Les quelques boutiques du premier étage étaient laides ; le restaurant-pizzeria-cafétaria ainsi que les deux bars qui se disputaient le droit de nourrir le voyageur, peu engageants.
Et pourtant, cet endroit lui plaisait.
Koichi appréciait le calme évident des Italiens et le sourire avec lequel l'agent de police avait contrôlé ses papiers et lui avait souhaité un bon séjour dans un anglais bien mauvais pour quelqu'un qui travaillait dans un aéroport ; il appréciait l'inexplicable et pourtant manisfeste satisfaction du barman auquel il avait commandé un café, comme si commandé un café à cette heure de la journée et dans ce bar précis était la meilleure chose à faire pour un homme civilisé. Enfin le café, sombre et concentré, servi dans une petite tasse réchaufféé, était excellent.
D'autres détails, en revanche, lui avaient déplu. Les toilettes, par exemple. Il avait entendu dire que les Italiens sont le peuple le plus propre d'Europe ; de toute évidence, avait-il pensé, ces toilettes étaient conçues par des Allemands. Vastes, certes, mais au sol invraisemblablement mouillé, crasseux, et dotées d'un robinet sans demi-mesure qui, ouvert à moitié, délivrait une misérable goutte à des intervalles de deux ou trois secondes, et, ouvert un peu plus, vous donnait l'impression d'avoir percé une digue. Et puis, la lunette non chauffée. A Tokyo, dans toutes les toilettes publiques, la lunette était chauffée.Italie et Japon ne s'entendaient pas sur la nature des cuvettes à réchauffer ou pas.
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Tu trouves normal qu'un professeur universitaire se promène en haillons ? On dirait que des kidnappeurs viennent de le libérer.
- Mais enfin, peu importe l'habit ! s'exclama Massimo après avoir jeté un coup d’œil à Snijders qui ne semblait pas en effet s'être habillé de son propre chef, mais avoir été agressé par ses propres vêtements.
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Comme des monoblocs, les deux camps s'affrontent sans se soucier des conséquences de leurs actes et sans revirement possible. Le plus têtu l'emportera.
L'histoire regorge d'épisodes de ce genre. Il suffit de penser à César et Marc-Antoine. A Churchill et Staline. A Zidane et Materazzi.
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Un métier ennuyeux parvient à tirer de vous le meilleur de vous-même. Il ne faut pas penser à ce qu'on fait, mais agir en pilotage automatique, et votre cerveau se met en route pendant ce temps. A l'époque où il élaboré la théorie de la relativité, Einstein travaillait au bureau des brevets. Böll était contrôleur, Boulgakov, un médecin du Service de santé. Pessoa travaillait au cadastre, me semble-t-il. Borges était bibliothécaire, et Kavafis employé de la société des aqueducs.

p. 155
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Les journées où se produisent des catastrophes commencent comme toutes les autres ; tant qu'il n'arrive rien, ce sont des journées ordinaires.
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De fait, un vieillard un peu plus mal en point que les autres vient d'entrer. Grand et maigre, il est habillé d'un tee-shirt bleu à fines rayures horizontales et d'un pantalon couleur personne âgée qui lui donnent une allure de convalescent et d'évadé.
Massimo, qui l'avait toujours entendu appeler "Rimediotti", a récemment découvert qu'il avait jadis été baptisé Gino. Ce papy tranquille regrette un peu le temps du fascisme et joue habilement au billard
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Parfois, quand vous êtes fumasse, la meilleur solution consiste à vous acheter quelque chose. N'importe quoi, même une bêtise, ou plutôt de préférence une bêtise, qui soit bon marché, absolument superflue, et réponde au seul but de vous faire plaisir.
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"Tragédie au congrès. Il se cogne la tête et meurt. Reportage de Pericle Bartolini". Tiens, tu imagines, chaque fois qu'il y a un mort, c'est lui qu'on envoie, le pauvre bougre. Même le prêtre se touche les couilles lorsqu'il le voit venir.
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