L'excès de talents peut être légèrement agaçant et sans doute monsieur
Malzieu n'échappe pas à cette possibilité : chanteur, musicien, écrivain. Dyonisos enflamme les scènes françaises, à raison, depuis maintenant pas mal d'années. J'avoue que lorsque j'ai eu envie de lire
La mécanique du coeur, je n'avais pas fait le rapprochement car c'est la quatrième de couverture qui m'a séduite avant d'avoir fait attention au nom de l'auteur...
Tout au long de ce court roman, on sent affleurer le musicien et l'auteur de chanson. La musicalité des mots a presque, à mes yeux, plus d'importance que le propos de l'ouvrage. C'est un texte que l'on devrais découvrir en le lisant comme un conte, à voix haute et modulée. Certains pourraient presque trouver lassant ce foisonnement d'images, cette profusion de poésie. Personnellement j'en redemande. Un conte donc, sombre et un peu cliquant, un peu monstrueux comme l'est Jack. Il y a un peu de
Tim Burton celui d'avant, celui des premiers films si réussis peut-être dans ce récit. Un parfum de fête foraine macabre flotte dans cette jolie histoire. Il est certain que la prose de Mathieu
Malzieu n'est pas parfaite, mais les dératées de sa mécanique ont quelque chose de merveilleux. J'ai été séduite, charmée, emportée. Je lirais sans aucun doute d'autres ouvrages de cet auteur. Ma seule crainte après une rencontre littéraire aussi idéale et que monsieur
Malzieu tombe justement dans le même écueil que
Tim Burton -paix à son art- : que son univers prenne le pas sur son grand talent pour devenir un style vidé de sa poésie.
Alors oui il est un peu agaçant
Mathias Malzieu à être si excessivement doué.
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