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Critique de dvall


L'oeuvre éponyme d'Umberto Eco fait partie des romans qui m'ont le plus marqué, tout comme l'adaptation de Jean-Jacques Annaud figure parmi ces films que je ne me lasse pas de revoir. C'est donc sans hésitation que je me suis penché sur cette adaptation en bande dessinée par Milo Manara, dont j'avais plutôt apprécié la retranscription en deux tomes de la vie et de l'oeuvre du Caravage, mon peintre fétiche de la Renaissance.

Impression initiale, je n'adhère pas vraiment à cette première de couverture trop fade et dispersée à mon goût, même si les lettres d'or du titre et de quatrième de couverture apportent de jolis effets. le trait de Manara est toujours aussi précis et les visages sont particulièrement bien travaillés. On retrouve d'ailleurs les figures bien identifiables de cette histoire, même si l'auteur s'écarte pour certaines des images que le film a implantées dans la mémoire collective. Manara alterne habilement les styles graphiques, adoptant le monochrome au lavis pour les retours en arrière historiques, retraçant notamment la croisade des pastoureaux de 1320 et les dérives hérétiques de Fra Dolcino. Les décors de la mystérieuse et austère abbaye sont bien rendus, mais je regrette tout de même le manque de profondeur et de contrastes dans le dessin. Un travail plus marqué des ombres et de l'obscurité aurait permis de conférer à cet ouvrage une ambiance plus inquiétante et pesante. La mise en couleurs par la fille de l'auteur reste judicieuse cependant, avec des dominantes sépia et gris bleuté, suivant l'identité graphique adoptée pour le Caravage. Ici et là, Manara s'amuse à reproduire des enluminures grotesques et scabreuses à la manière des moines copistes, tout en glissant des références à certains auteurs philosophes, car le sujet des livres et de leur savoir reste au centre de l'intrigue. le premier tome s'achève sur une rencontre clef pour le jeune narrateur Adso de Melk, naïf novice accompagnant le sémillant Guillaume de Baskerville. le parti pris de Manara est aux antipodes de ce que j'attendais pour cette scène, mais cela ne m'empêchera pas de guetter la suite…
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