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J'aurai fait le tour, après le livre, le film, maintenant la BD ou plutôt ce magnifique objet, car l'album est réellement superbe, un cadeau de choix pour les petits souliers de l'âtre.

Chacun connait, plus ou moins, cette histoire qui se passe dans une abbaye bénédictine du nord de l'Italie en l'an de grâce 1327. Pendant un hiver neigeux et froid.
Un moine est retrouvé mort et d'autres suivront...
L'arrivée de Guillaume de Baskerville, ancien inquisiteur, accompagné de son novice Adso, connu pour sa science de la déduction et pour la façon dont il résout les épineux mystères, fait bien l'affaire du père abbé.

Dans ma tête Baskerville avait le visage et les lunettes de Sean Connery; ici, Manara, le dessinateur lui a fait les traits de...Marlon Brando. Si, si, c'est clair et même franchement bien dessiné.
Bon la présentation de Umberto Eco, du pourquoi du comment, de l'endroit, son choix, etc. est parfaite superbement dessinée y compris le portrait du maître italien. Il faut noter que pour la présentation et les récits des protagonistes, Manara utilise le bi-colorisme (néologisme qui dit bien ce qu'il veut dire), ce qui passe bien et donne un bon relief au crayon. Pour la partie de l'histoire en elle même la couleur est sobre, presque inexistante - en fait, la couleur s'adapte à l'intrigue, à l'endroit, au moment, c-à-d s'il y a des fresques, la couleur s'y adapte quitte à être violente, rouge aussi pour une scène qui le demande, sang, cochon écorché, etc.
Il faut dire que colorier des moines tous habillés de la même façon ainsi qu'une abbaye et ses murs identiques laisse peu de place à la fantaisie.

Il m'est difficile de juger plus en avant car je me suis "ennuyé" dans cette histoire que je connaissais que trop et je ne jette pas la pierre à Manara qui ne m'a pas attendu pour avoir du talent et du succès, ce qu'il démontre ici.

Un cahier graphique de recherches sur les visages clôt l'album.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Club N°54 : BD sélectionnée ❤️
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Milo Manara, auteur de BD érotiques, adapte ici le roman d'Umberto Eco, sur invitation du fils de ce dernier.

Pour se faire, il s'inspire de gravures médiévales et surtout des croquis laissés par Eco.

Les dessins sont remarquables dans leurs détails et leur finesse.

On retrouve l'atmosphère oppressante du roman.

Néanmoins, j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire et, paradoxalement j'ai trouvé des longueurs, tout en regrettant que certains passages du roman soient supprimés.

Virginie
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Manara sait nous conter avec talent une histoire de robes moins enlevées...

Vincent
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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J'avoue, je n'ai jamais rien lu d'Umberto Eco, bien qu'ayant aimé le film le nom de la Rose il y a fort longtemps!
Dans cette magnifique adaptation de Milo Manara, le récit coule tout seul.
Après un prologue présentant Umberto Eco qui, tel Borges, parcourt villes et antiquaires à la recherche du Manuscrit de dom Adson de Melk où celui-ci relate comment, dans sa jeunesse en 1327, il assista à des événements étranges, commence le récit en lui-même, au coeur de la montagne italienne.
Le jeune Adson est alors le disciple de frère Guillaume de Baskerville, ancien inquisiteur et connu pour ses talents de déduction et d'analyse, un Sherlock Holmes précurseur quoi.
Avec eux, on évolue dans ce monsatère haut perché et aux règles strictes, on découvre les illustrations profanes du jeune frère retrouvé mort peu auparavant et pour lequel Baskerville est convié à enquêter.
Bien sûr, le récit est bien ficelé et les illustrations sont superbes, mais on a affaire à deux très grands auteurs, Manara et Eco.
La plume de Manara se fait très discrètement érotique mais d'une grande érudition dans ses représentations d'un monastère du 13ème siècle.
J'ai maintenant hâte de lire la suite, et peut-être même, qui sait, de lire le roman lui-même!

Petit coup de coeur pour la citation d'Eco:
"Quand j'ai envie de me détendre, je lis un essai d'Engels; si, au contraire, je veux me pencher sur quelque chose de sérieux, je lis Corto Maltese": j'adore!
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Par un mois de novembre plutôt glacial du 14eme siècle, Guillaume de Baskerville, ancien inquisiteur franciscain, et son disciple Adso, arrivent dans l'austère abbaye bénédictine afin d'y résoudre un meurtre.

Milo Manara commence donc ainsi son adaptation du célèbre roman le Nom de la Rose. Thriller médiéval avec pour personnage central ce franciscain à l'esprit aiguisé et ouvert. Son élève, le jeun Adso, va être le narrateur de leur mission au sein d'une abbaye bâtie comme un donjon et autour de laquelle s'articulent bien des mystères.
L'histoire ne fait que débuter dans ce premier tome mais elle semble intéressante et pleine de suspense. Je n'ai pas lu le roman, je ne peux donc pas comparer les oeuvres entre elles. Mais je pense que pas mal de dialogue est repris texto du roman d'Umberto Eco. Il n'est d'ailleurs pas toujours très clairs et parfois ardu à comprendre, surtout qu'il faut connaitre quelques éléments historiques des religions à cette époque troublée. Un petit tour sur google m'a permis d'y voir un peu plus clair dans les sectes religieuses qui parcouraient l'Europe en ce temps là et dont je n'avait jamais entendu parlé!
Cette BD n'apparaitra peut être pas abordable pour tout le monde mais elle est intéressante et graphiquement irréprochable. le talent de Milo Manara n'est plus à démontrer même que l'érotisme est absent quoiqu'il arrive à glisser quelques femmes dénudées jusque dans le monastère bénédictin!
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Parfois tout est question de chiffres
Deux légendes, Milo Manara et le regretté Umberto Eco ;
Une oeuvre : le nom de le rose ;
Après avoir embrassé le 3 ème art avec son Caravage, tout en magnificence ;
Manara, vénérable maitre du neuvième art, s'attaque au 5 ème Art, la littérature ;

Alors quand on aborde le Nom de la Rose, vient très vite à l'esprit l'adaptation cinématographique qui date de 1986, mais c'est surtout et avant ce chef d'oeuvre d'Umberto Eco, sorti en 1982 en France, remarquablement traduit par Jean-Noël Schifano et auréolé la même année du Prix Médicis étranger.

1982....2022
Anniversaire salué, l'année dernier par la parution chez Grasset d'une version qui pour marquer le 40 ème anniversaire de sa publication. Cette version intégre les croquis et les notes préparatoires de l'auteur ainsi qu'une postface de son éditeur italien Mario Andréose.
C'est également en 2022, que le magazine Italien Linus (qui publia en 1965 en autres interviews une d'Umberto Eco) diffuse les deux premières planches dans sa version préliminaire sans textes, de ce qui deviendra presque un an plus tard une BD qui se déclinera en 2 volumes. Et l'attente est déjà là...

Manara a dit  "Le Nom de la rose est un livre qui a connu un succès mondial et a déjà eu des adaptations à la fois au cinéma et à la télévision, donc faire une nouvelle transposition est sans aucun doute un grand défi. Bien sûr, j'ai tout de suite pensé que la bande dessinée elle-même est un livre et, le Nom de la rose, dans un certain sens, est un livre sur les livres. J'ai pensé que, contrairement aux transpositions précédentes, on pouvait élargir le sujet en créant un livre sur un livre qui parle de livres, en poursuivant ce croisement de citations dans un jeu de matriochkas intéressant."

Car autant le dire toute de suite c'est à une adaptation extrêmement complexe à laquelle il s'est attaché et il fait montre d'une extraordinaire preuve de polyvalence artistique.

Il en émane de Les scénarii forcément imbriqués  : internes (ceux du monastère bénédictin et ses salles secrètes), externes (les paysages enneigés qui entourent le bâtiment) et oniriques (avec des dessins animés entiers à la manière de Jérôme Bosch dédiés à la représentation des diables, des pécheurs et des rêves infernaux nés issus des fantasmes des différents personnages), pour lesquels le dessinateur adapte son coup de crayon..

Adapter une oeuvre colossale, est un exercice complexe, pour laquelle Manara fait preuve d'une réelle polyvalence artistique.
Il a réussi à épurer le récit de la bonne manière et aux bons endroits pour pouvoir en faire une synthèse nécessaire qui n'enlève rien à l'essence de l'oeuvre originale. L'histoire de Guillaume de Baskerville et d'Adso de Melk, de leur arrivée dans l'abbaye des Alpes piémontaises entachée par une série de meurtres, de leurs enquêtes et de la formation du plus jeune des deux est introduite, comme dans le roman, par le prologue dans lequel Eco raconte la découverte du manuscrit original, et est accompagné de digressions historiques fondamentales pour reconstruire le contexte dans lequel sont immergés les faits racontés.

L'aspect le plus étonnant et le plus merveilleux de cette BD est sans aucun doute le parti pris artistique. Manara navigue avec aisance et élégance entre trois styles graphiques différents :
Un graphisme traditionnel pour l'intrigue principale celle d'Adso et de Guillaume, de leurs enquêtes, de la formation du plus jeune des deux ;
Une ligne picturale d'influence de fin du Moyen Âge et de Renaissance pour les digressions historiques sur l'hérésie dolcinienne ;
Et enfin quand il s'agit des fantaisies d'Adelme qui rappellent le style grotesque des miniatures, tout comme les bas-reliefs du portail de l'abbaye les dessins, s'animent de milles couleurs - de milles details - qui peuvent faire penser au Jardin des délices de Jérôme Bosch.

Les scénarios sont également remarquables : internes (ceux du monastère bénédictin et ses salles secrètes), externes (les paysages enneigés qui entourent le bâtiment) et oniriques (dédiés à la représentation des diables, des pécheurs et des rêves infernaux nés issus des fantasmes des différents personnages). Et Manara d'adapter son coup de crayon...

Car l'aspect le plus étonnant et le plus merveilleux de cette BD est sans aucun doute le parti pris artistique. Manara navigue avec aisance et élégance entre trois styles graphiques différents :
Un graphisme traditionnel pour l'intrigue principale celle d'Adso et de Guillaume, de leurs enquêtes, de la formation du plus jeune des deux ;
Une ligne picturale d'influence de fin du Moyen Âge et de Renaissance pour les digressions historiques sur l'hérésie dolcinienne ;
Et enfin quand il s'agit des fantaisies d'Adelme qui rappellent le style grotesque des miniatures, tout comme les bas-reliefs du portail de l'abbaye les dessins, s'animent de milles couleurs - de milles details - qui peuvent faire penser au Jardin des délices de Jérôme Bosch.

En parlant de son adaptation Manara confie que :" le fait qu'il s'agisse d'une histoire presque entièrement réalisée dans un monastère, avec des personnages tous habillés de la même manière, est sans aucun doute un défi pour un dessinateur, qui a pour priorité de toujours garder l'aspect visuel du récit intéressant. le thème de la censure, ou comment les pages de la Poétique aristotélicienne consacrées au rire déclenchent la folie meurtrière du fanatisme religieux, je le traduirais d'un point de vue visuel, en dédiant plus d'espace aux marginalia, les miniatures qui offraient une vision à l'envers de la réalité conventionnelle, considérée dans le livre d'Eco comme le déclencheur de l'enquête."

L'utilisation de la couleur est très particulière, douce, silencieuse voire désaturée qu'elle en semble presque absente.
Manara, ou plutôt sa fille, utilise des tons où l'équilibre se joue sur le blanc et le gris, avec des nuances subtiles qui donnent vie à l'atmosphère rigoureuse de l'abbaye bénédictine et à ses règles rigides de vie, de prière et d'abstinence, parvenant à interpréter au mieux les éléments naturels, c'est-à-dire les lumières et les ombres de l'hiver enneigé.
Les seules exceptions sont les tons clairs, les rouges du feu, du sang et du vin, et l'apparition féminine finale...

Le talent de Manara ressort tant dans les portraits que dans les décors qui accueillent les scènes ; dans ce cas, le sujet du "corps" - qui a toujours été propre au dessinateur - est caché derrière les longues robes qui cachent les formes, et l'attention de l'artiste se concentre alors sur les visages et les expressions faciales des personnages.
À la lumière de tous ces mécanismes artistiques, qui ne sont pas sans rappeler SON Caravage, tous les ressorts en font une d'adaptation réussie, et pourtant adapter un tel livre était une gageure....

Mais quand l'un des plus grands crayons du monde se met au service de l'un des plus grands stylos du monde, pouvait-il en être autrement....
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Ah, « le Nom de la rose » ! J'ai longtemps envisagé de lire le roman, j'ai vu le film un bon nombre de fois au point de connaître certaines répliques par coeur ; alors quand j'ai vu son adaptation en BD, je me suis ruée dessus !

« Au commencement était le verbe et le verbe était Dieu. Arrivé au terme de ma vie de pêcheur, tandis que chenu, vieilli comme le monde. Désormais retenu par mon corps lourd et malade dans cette cellule de mon cher monastère de Melk, je m'apprête à laisser sur ce vélin témoignage des événements admirables et terribles auxquels dans ma jeunesse il me fut donné d'assister, vers la fin de l'année du seigneur 1327. » J'ai aimé les explications du début de la BD : la découverte d'un manuscrit par Umberto Eco et la reprise des mots d'Adso de Melk, annonçant son projet.

« Les voies de l'Antéchrist sont lentes et tortueuses. Il arrive ! Ne perdez pas les derniers jours à rire sur les avortons à la queue boudinée ! Ne dissipez pas les sept derniers jours ! » le jeune Adso a la chance d'être le serviteur d'un Maître perspicace et généreux. Une réputation trouble le précède, et pourtant, il est respecté, voire craint, par les hommes de foi de l'abbaye bénédictine dans laquelle il vient résoudre une enquête : des moines y trouvent la mort. Est- ce l'oeuvre du Diable ?

Au final, j'ai adoré cette BD. J'ai eu l'impression d'entendre la voix française de l'acteur Sean Connery dans le film. de plus, j'ai adoré lire les explications sur les conflits religieux chrétiens du XIVe siècle. J'ai compris bien plus d'éléments de l'histoire racontée par le film. Vivement la suite !
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On en a rêvé, il l'a fait . Ce premier volume du "Nom de la Rose", par le grand Manara, vaut vraiment le détour . Tout en délicatesse, autour d'un scénario bien réfléchi, c'est un album magnifique et respectueux de l'histoire originale. le maître ne commet pas l'erreur de suivre le film, il se permet des digressions sur certains thèmes gommés par Annaud, et réalise ici certaines de ses plus belles planches.
Pour les amoureux d'histoire de l'art, beaucoup d'allusions à des images célèbres à glaner ça et là. Pour les cinéphiles, quelques acteurs fameux à reconnaître dans les cases. Pour tout le monde, un plaisir.
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J'ai retrouvé avec plaisir Guillaume de Baskerville grâce à son fidèle novice et serviteur Adso.

On retrouve exactement l'ambiance un peu lourde et inquiétante du roman et j'ai eu l'impression que l'intrigue est plus claire en graphique. Après, ma dernière lecture du roman date d'il y a plus de 20 ans, alors peut-être que mes souvenirs me trompent, mais j'avais eu l'impression d'une intrigue assez compliquée à suivre… Là, non.

Une adaptation pour le moment très réussie et qui m'a semblée fidèle, comme toujours quand les auteurs d'origine y sont associés.
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Novice en la matière (comprendre que je n'ai ni lu ni vu le Nom de la Rose), cette BD tombait plutôt bien pour tout au moins compenser ce déficit en la matière.

Peu adepte des intrigues religieuses (oserais-je avouer que l'Eglise me donne des frissons ?), et rebutée au début par des explications complexes, tant au niveau du cadre de l'oeuvre que celle de l'histoire, j'ai poursuivi vaillamment ma lecture. Je n'en suis pas déçue bien au contraire. L'intrigue de l'enlumineur assassiné me rend curieuse, mais ce sont surtout les légendes dévoilées qui m'ont ravie !

Les dessins, variés en style et en couleur sont déstabilisants de prime abord mais restent ensuite ancrés en nous. Je suppose que cette figuration témoigne de l'art de Milo Manara.

J'ai hâte de découvrir la suite, mais avant, il me faudra relire ce premier livre, tant il fourmille d'informations.
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L'adaptation du chef d'oeuvre d'Umberto Eco sous forme de roman graphique par Milo Manara est une belle réussite.
On retrouve ici des éléments présents dans le roman, mais que Jean-Jacques Annaud avait dû gommer pour faire entrer le roman dans les cent trente et une minutes de sa magnifique adaptation cinématographique.
Le décor est conforme aux descriptions d'Eco et on retrouve toute l'atmosphère particulière qui peuple le roman comme le film.
Les personnages apparaissent tels qu'on peut les imaginer et l'intrigue est habilement illustrée pour conserver l'esprit de l'auteur.
Ce premier opus rend le lecteur impatient de découvrir la suite en images.
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Milo Manara est un auteur de bande dessinée :

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