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Critique de JIEMDE


Avant de me plonger dans les chroniques ludiques de Jean-Patrick Manchette récemment rééditées, me remettre dans l'ambiance des 70's avec le petit bleu de la côte Ouest.

Lire Manchette c'est se retrouver chez Sautet avec Georges Gerfaut, un cadre qui travaille dans une filiale du groupe ITT, lit France Soir, Playboy et dévore Strange pour Captain Marvel, Dardevil ou l'Araignée (mais qui a dit Spiderman ?), porte un slip Mariner et des chandails en laine ras du cou, se parfume avec Habit rouge après s'être aspergé d'aftershave Gibbs, est plutôt Gitane filtre que Gauloises qu'il écrase dans un cendrier - d'albâtre forcément -, boit du bourbon Four Roses ou du Cutty Sark noyé De Perrier, écoute du jazz dans le lecteur de cassettes de sa voiture ou sur sa chaîne Hifi Sanyo, tandis que sa femme trempe une Triscotte dans son thé qu'elle a acheté à la Coop et regarde une émission d'Armand Jammot.

Lire Manchette c'est aussi acheter un rouleau de Kodachrome X 36 poses pour garder les souvenirs de juilletistes à Saint-George-de-Divonne où l'on déambule le soir devant la mercerie Aux Doigts de Fée, envoyer un télégramme téléphoné, prendre une chambre au P.L.M. Saint-Jacques et rouler en Lancia Beta Berline 1800, en Ford Taunus, en Datsun Cherry ou plus classiquement, en 504 Peugeot.

Lire Manchette c'est goûter la conclusion de la délicieuse préface de James Sallis : « Il savait que le roman policier était la grande littérature morale de notre époque ».

Allez, c'est bon, le cadre est posé. Et maintenant, play it again, dupont.
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