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Citations sur Tangerine (17)

… mais ici, tout n’était que silence. Il n’y avait que ce bleu, doux et tentant, qui s’étirait à perte de vue et se précipitait dans les courants de l’Atlantique, rien que l’odeur de l’océan, fraîche et pure. (p. 132.)
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La plupart du temps, la ville m’apparaît comme dans un rêve fébrile, mirage étincelant dont je peine à me convaincre qu’il a été bien réel, que j’y étais, que les gens et les endroits dont je me souviens étaient tangibles, et non des fantômes translucides sortis de mon imagination…
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Avec cela, je commandai un couscous et un tagine, que nous ne pûmes terminer, peu habituées à des plats si copieux. Mais l'acte de manger, de nous gaver, avait semblé nécessaire- une sorte de libération de tout ce que nous retenions à l'encontre de l'autre. Assises sur le sol de notre chambre, nous laissâmes de côté les couverts pour attaquer nos plats à la manière des gens d'ici, avec nos mains. La sauce coulait sur nos doigts sans que nous prîmes la peine de les essuyer. Les lécher nous sembla une bien meilleure idée, et tant d'excentricité nous ravit. Un morceau d'agneau. Un abricot. Un raisin. Des fruits que nous n'avions pas l'habitude d'associer aux mets salés, mais ici, dans la lumière tombante du Maroc, les saveurs se mariaient à la perfection. Les lèvres luisantes de gras à la fin de notre repas, nous fûmes prises d'un petit rire gêné.
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J’avais fait de mon mieux pour oublier, tout ensevelir, aller de l’avant. J’avais épousé John, changé de continent, emménagé à des milliers de kilomètres de l’endroit qui me rappelait Tom. Mais je savais à présent que le passé n’était jamais tout à fait révolu, que je ne pouvais pas lui échapper définitivement et que le brouillard ne serait pas toujours là pour me protéger.
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Si je devais ne retenir qu’une chose de notre dernière année à l’université, c’est que l’absolu n’existe pas. Tôt ou tard, tout finit par changer. Le temps passe, insoumis – quels que soient nos efforts pour en figer, modifier ou récrire le cours.
Il n’y a tout simplement rien qui puisse l’arrêter, absolument rien.
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Je me dis que par bien des aspects, Tanger était une ville fantôme. Sauf qu'au lieu d'être morte, déserte et stérile, elle était vivante. Elle bouillonnait, le souvenir des grands esprits qui avaient arpenté ses ruelles, réfléchi, siroté du thé à la menthe et trouvé l'inspiration ici imprégnait chaque recoin de la ville. C'était un témoignage, et le tombeau de ceux qui y étaient venus.
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« Par moments, je m’étais dit que ce n’était pas son amitié que je convoitais ; je voulais être comme elle. Deux sentiments contraires très forts, qui continuèrent à se mélanger jusqu’à ce que je ne puisse plus les distinguer. Je convoitais son aisance, j’enviais sa façon d’être. Je voulais la faire mienne. Et certains jours, je pouvais presque l’éprouver – lorsque, enhardie par sa désinvolture face à un monde qui déjà, malgré mes jeunes années, me semblait cruel, je réussissais à affronter les ombres, l’angoisse qui me rongeait si souvent. Ces jours-là, je sentais que tout mon être dépendait des liens intimes qui nous unissaient et ne voulais pas la quitter. Mais à d’autres moments, je la détestais, me méprisais, la méprisais elle, pour cette dépendance, cette relation fusionnelle que nous avions construite – même si, d’humeur sombre, il m’arrivait de me demander s’il s’agissait bien d’une relation, si j’avais quoi que ce soit à lui offrir, et si ce qu’elle m’offrait n’était pas davantage une béquille qu’un réel bienfait. (…) je me dis qu’il était urgent que je comprenne la nature de notre relation avant qu’elle ne finisse par m’engloutir. »
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« Elle pensa à Tanger, à tous les noms qu’elle portait, aux changements qu’elle avait subis. Aux personnes qui l’avaient revendiquée comme leur au fil des siècles – un large éventail de nationalités, de langues. Tanger était la ville de la métamorphose, elle se transformait afin de survivre. »
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Tôt ou tard, tout finit par changer. Le temps passe, insoumis – quels que soient nos efforts pour en figer, modifier ou récrire le cours. Il n’y a tout simplement rien qui puisse l’arrêter, absolument rien.
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J’oublie ce qui s’est passé. C’est une sensation étrange, car elle a toujours été là, à rôder sous la surface, menaçant de la briser. Mais il arrive que son nom m’échappe, alors j’ai pris l’habitude de le noter sur les morceaux de papier que je trouve. La nuit quand les infirmières sont parties, je le murmure pour moi, comme une leçon de catéchisme apprise enfant, comme si le rabâcher allait m’aider à me souvenir, m’empêcher d’oublier, car je me répète, je ne dois pas oublier.
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