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Tanger: 1956, étouffante , surpeuplée, grouillante au soleil éblouissant dont on peut sentir la brûlure intense sur la nuque, Tanger aux couleurs flamboyantes, aux odeurs de milliers de corps en sueur pressés les uns contre les autres——une ville où l'on arrivait où il fallait constamment s'adapter , lutter, ——se battre pour ce que l'on voulait ...

Tanger où deux dames européennes fuyant cette chaleur torride , écrasante , brûlante cherchent désespérément un peu de fraîcheur dans les rues grouillantes , peu sûres et les odeurs puissantes.....
Alice une des deux narratrices à qui on ne peut se fier a suivi son mari à Tanger , jeune mariée, ne s'adapte pas à sa nouvelle vie, fragile, naïve, enfermée entre quatre murs, paralysée par la peur de cette ville , confinée dans l'obscurité de son appartement , dans une attente permanente , comme si Tanger la rejetait, lui voulait du mal...
Arrive son amie Lucy qu'elle n'a pas revu depuis un an, avec laquelle elle a vécu quelques années lors de leurs études .
Elles s'entendaient très bien jusqu'à un drame amer dont la teneur ne nous sera révélée qu'à la moitié du roman....
Lucy qui se révèle manipulatrice, voire machiavélique, rouée , bienveillante pourtant ,sort Alice de son isolement .... puis semeuse de chaos , insidieusement ...
Ce brûlot psychologique , thriller efficace , sombre et glaçant —-quoique très lent par moment——tient le lecteur en haleine , joue avec nos nerfs et sidère....même si l'auteure sème quelques indices.

Une Tanger envoûtante que je ne connais pas.

Alors Perversité ? ambiguïté savamment entretenue? peur? dualité voulue, ? glissement et confusion ? qui balade le lecteur d'une manière saisissante et déroutante, le happe comme cette ville poussiéreuse et étouffante ....
Des personnages obsessionnels , un jeu de dupes brillant , étouffant , angoissant , trompeur et bluffant.
Un premier roman réussi à part quelques longueurs et une narration où parfois il faut relire la tête ( alternant Lucy et Alice ) de chapitre pour s'y retrouver à cause d'une certaine linéarité ....
D'où trois étoiles et demi seulement ...
Je remercie chaleureusement masse critique et Babelio pour l'envoi de cet ouvrage ...
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Nous sommes à Tanger, en 1956. Déjà, les frémissements de l'indépendance sont palpables… Deux jeunes femmes, qui sont devenues amies lors de leurs études, se retrouvent. Hasard ?

En fait, Lucy débarque à l'appartement d'Alice qui vit dans cette ville avec son époux, John surtout intéressé par la rente qu'elle touche tous les mois, en attendant l'héritage pour ses vingt et un ans et qui traficote on ne sait trop quoi…

Autrefois Alice fut sous la coupe de Lucy, engluée dans une amitié envahissante pour ne pas dire toxique. Un secret les a séparées, la mort accidentelle de Tom, l'amoureux d'Alice qui ne s'en est jamais vraiment remise et a dû être internée pendant quelques mois.

On comprend très vite que la relation quasi-fusionnelle entre les deux amies, est toxique, pathologique, car Lucy ment tout le temps, manipule tout le monde et tient à garder à tout prix son emprise, quitte à démolir tout ce qui se met en travers de son chemin. Mais, Alice n'est pas très nette non plus, perdue entre le passé et le présent, dans les souvenirs qui remontent ou pas à la surface, avec ses hésitations, tergiversations…

« Je savais tout d'elle, qu'elle m'était si proche qu'il semblait parfois que nous étions une seule et même personne. »

Le malaise monte au fur et à mesure qu'on tourne les pages, on finit par ne plus savoir qui manipule qui, et cette sensation de confusion est entretenue par la manière dont Christine Mangan a construit son récit, alternant les témoignages de Lucy et d'Alice ; je me suis même demandée à un moment si ce n'étaient pas deux avatars, une personnalité multiple, si on ne nageait pas en pleine psychose…

J'ai aimé suivre ses deux femmes, dans la chaleur étouffante de Tanger, les suivant dans les souks ou les bars bizarres, ou au contraire vers la plage, et les tombes… Tanger et ses couleurs bleu, rouge, jaune, et son thé à la menthe brûlant, Tanger et ses odeurs d'épices, Tanger et le contraste des cultures, Tanger et ses noms multiples : Tingis, Tangiers…

« Ce n'était pas une ville où l'on arrivait et où l'on pouvait se sentir immédiatement chez soi – non, il y avait un processus à l'oeuvre, une épreuve, une sorte d'initiation à laquelle seuls les plus courageux survivaient. Un endroit qui inspirait la rébellion, l'exigeait de ses habitants de ses citoyens… »

Les autres personnages sont intéressants également, notamment la Tante Maude, femme austère qui a pris Alice en charge à la mort de ses parents, si peu démonstrative qu'on en vient à la soupçonner aussi, ou encore Joseph alias Youssef, habitant mystérieux de la ville, peintre à ses heures et qui aime escroquer les touristes. Par contre, John, l'époux d'Alice est un peu terne…

Ce roman m'a plu par les thèmes abordés, la mémoire, l'amitié, entre autres, mais la sensation de malaise a persisté, même en le refermant, me laissant perplexe car la fin est déconcertante…

Je tiens à préciser qu'un élément perturbateur s'est glissé dans cette lecture : il s'agissait d'épreuves et la mise en page laissait à désirer avec des coquilles…

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Harper-Collins qui m'ont permis de découvrir cette auteure dont c'est le premier roman, peut-être une auteure à suspense à suivre.

#Tangerine #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Tanger, 1956.

La ville de tous les contrastes. La ville de tous les noms. La ville où tout s'oppose.

Sur cette petite pointe d'Afrique du Nord, au sud du détroit de Gibraltar, là, au pied de ces falaises où la Méditerranée et l'océan se rencontrent dans un jeu incessant de flux et de reflux, le destin de ces deux femmes, que tout devrait séparer mais que tout relie, va se jouer.

Elles sont orphelines et soeurs de coeur.

Alice est anglaise, originaire d'une famille aisée, réservée, elle porte de jolies robes et a étudié les bonnes manières à l'université pour apprendre à devenir une épouse parfaite.

Lucy est américaine, venant d'un milieu défavorisé, exubérante, elle porte la culotte et ne porte que mépris aux hommes prétentieux et machos.

Alice préfère les Martini Dry on the rocks pour étancher sa soif. Lucy ne jure que par le thé à la menthe, brûlant sous le soleil de Tanger. Alice vit recluse dans sa maison d'expatriés, à l'ombre de son mari qui attire sur lui toute la lumière. Lucy raffole de la vie trépidante et enivrante du souk et de la médina de Tanger la belle, libre comme l'air.

A travers l'appareil photo d'Alice se dévoileront les négatifs du présent mais également de leur passé, sous forme d'analepses. Retours en flash-back vers ces années collège où un drame se joua.

De ces événements tragiques du passé resurgiront les doutes, les craintes, les peurs et la folie, dans cette ville suffocante où seule la fuite semble salvatrice. Fuite du passé. Fuite du présent. Fuite de l'Autre...

Sur fond d'indépendance du Maroc se délivrant de son protectorat français, Christine Mangan, jeune auteure américaine, nous livre un premier roman dans une écriture simple, directe, efficace, rythmée et qui parvient à tenir son lecteur en haleine. Un roman en forme de face à face entre ces deux protagonistes, où amour, jalousie, obsession, manipulation et meurtre sont au coeur du dédale tumultueux de la vieille ville et nous perdent dans les rues labyrinthiques de Tanger mais aussi dans leur esprit respectif.

La schizophrénie n'est pas loin. Parviendront-elles à se délivrer l'une de l'autre ?

Un roman page-turner qui m'a plu. Un scénario qu'on imagine facilement adaptable au cinéma. Une auteure à suivre pour les amoureux du genre.

[Merci à Babelio et à Harper Collins Noir pour l'envoi de ce roman, reçu dans le cadre d'une masse critique privilégiée]
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Tanger ou Tingis ? Les cafés ou les tombes? Les ruelles tortueuses ou l'immensité de la vue sur la mer ? Alice ou Lucy ? La folie ou la réalité ? La naïveté ou la rouerie ? La claustration dans l'appartement ou la déambulation dans la ville ?


« Tangerine », c'est tout cela à la fois. Une dualité, une perversité, une ambiguïté voulue et manifeste.
Lucy, d'abord, femme très ambigüe (homosexuelle ou pas ?), ancienne amie d'Alice du temps de leurs études en Amérique, veut rejoindre celle-ci à Tanger, quelque temps après le drame dont elles ont été témoins toutes deux. Témoins...ou actrices ?
Alice est mariée, mariage dans lequel elle s'est jetée à corps perdu pour oublier, mais de ce fait s'est retrouvée à Tanger, une ville qui ne lui correspond pas du tout. Mariage heureux ou malheureux ?
Et voilà que le drame point à nouveau. A cause de Lucy ou à cause d'Alice ? Ou bien à cause de John, le mari d'Alice ?


La narration alternée n'arrange pas les choses, elle entretient la confusion mais paradoxalement effrite l'intérêt, du moins le mien. J'ai l'impression d'assister à un patchwork de faits mal cousus, de pensées décousues. Ma lecture ralentit, décroche, s'interrompt, et puis a beaucoup de difficultés à se cramponner à nouveau à l'intrigue.
Je suis d'autant plus irritée à certains moments par la maladresse d'Alice, qui n'arrête pas de tomber, de renverser, de casser. Et puis quelle idée de détailler les vêtements, on se croirait dans un roman de Mary Higgins Clark qui a toujours la marotte d'expliquer comment sont vêtues ses héroïnes.
Bref, je ressens beaucoup d'agacement.


Et pourtant, et pourtant... L'atmosphère de cette ville qui m'est inconnue m'attire. Ses senteurs, ses couleurs, sa chaleur me retiennent et me donnent envie d'errer au marché, de boire un thé à la menthe sucré et bouillant, de m'emplir de tout ce bleu des deux mers qui s'y rejoignent.


Alors, trois étoiles ou trois étoiles et demi ?
La confusion continue ...

Merci à Babelio et aux éditions Harper Collins pour ce cadeau lors d'une Masse critique privilégiée.
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C'est pour retrouver Alice que Lucy débarque à Tanger, en pleine mutation en cette année 1956. Les temps sont en train de changer, comme la relation entre les deux femmes qui semblent désormais ternie. La surprise ne semble pas du goût d'Alice. Après la stupeur, s'installe le trouble.
Alice apparaît aussi soumise et effacé que Lucy se montre forte et déterminée. L'affrontement entre Lucy et John, nouveau compagnon d'Alice s'annonce tendu. L'intérêt du lecteur est piqué au vif.
Quelles sont exactement les intentions de Lucy ? Quel est donc ce secret qui semble les unir non pour le meilleur mais surtout pour le pire ? Las, l'intérêt ne va pas aller croissant…
Si Christine Mangan excelle à mettre en scène Tanger, personnage à part entière de l'histoire, ainsi qu'à créer une ambiance inquiétante, c'est moins le cas du reste de son histoire.
Si comme les accroches le mentionnent, on pensera effectivement à Patricia Highsmith ou à Hitchcock dans les grandes lignes, le manque de rythme et de suspense dessert vraiment ce thriller en dépit d'un style pas déplaisant pour autant.
Un roman qui se révèle finalement classique et qui me fait penser à certains vieux films noirs des années 50, sympas mais un peu trop mous pour être vraiment passionnants. Dommage !

Merci à Babelio & Harper Collins !
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Tanger, son soleil implacable, sa chaleur suffocante est « le personnage » principal de cet excellent thriller.

Nous sommes en 1956 lorsque Lucy débarque dans la ville pour retrouver Alice, son amie de fac.
Etudiantes dans le Vermont les jeunes filles s'étaient découverts de nombreux points communs qui avaient scellé leur amitié, jusqu'à un mystérieux accident.

Bien des années plus tard Alice épouse John et le suit à Tanger où elle ressent rapidement une impression d'étouffement et peine à trouver sa place, préférant se terrer chez elle pour échapper à cette chaleur d'enfer.

Les retrouvailles ne sont pas aussi joyeuses que l'espérait Lucy. Alice lui semble perdue et malheureuse.
« Elle semblait dangereusement proche du gouffre malgré son sourire et son rire forcé résonnait dans le salon tandis qu'elle enchaînait les allées et venues pour remplir nos verres et s'empresser de meubler la conversation. »

Bien vite la tension monte entre les deux femmes et bien des questions se posent : Lucy est-elle l'amie qu'elle prétend être ? Qui est John qui semble avoir beaucoup à cacher ? Pourquoi est-il si blessant envers sa jeune épouse ?

Je m'en voudrais d'en dévoiler davantage tant l'auteure distille les éléments de son intrigue à dose homéopathique.
J'ai aimé la narration en chapitres alternés donnant tour à tour la parole à Alice et à Lucy, ce procédé donne à mon avis de la vigueur au récit.

« Tangerine » est un premier roman totalement réussi, le rythme soutenu, l'écriture nerveuse et fluide, les rebondissements fréquents le rendent rapidement addictif.

Un grand merci à Babelio et aux Editions Harpers Collins qui m'ont permis cette sombre ballade à Tanger.
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Tangerine est une bonne surprise, un roman à l'atmosphère oppressante et une invitation à découvrir la très belle ville de Tanger.

Nous sommes plongés dans les années 1950, Tanger est encore sous la domination française et l'indépendance commence à se faire sentir. Alice s'y est installée avec son époux John mais déprime et a peur de sortir de son appartement. Il faut dire que le choc des cultures est dur pour la jeune femme. Puis un jour, son ancienne amie d'université Lucy débarque par surprise. On comprend très vite qu'il s'est passé quelque chose entre les deux femmes, un drame qui les a séparés. L'ambiance devient pesante : Alice est telle en plein délire paranoïaque ou Lucy est-elle vraiment une personne malfaisante ?

J'ai beaucoup aimé cette lecture qui est captivante. le rythme est assez lent mais c'est tout l'univers sombre qui est vraiment très réussi. Tanger est une ville que je ne connais pas mais après ce roman, j'aimerais beaucoup y poser mes valises. Les deux personnages féminins sont très bien travaillés et la plume de Christine Mangan est un plus pour ce roman que j'ai beaucoup apprécié.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Depuis que je participe régulièrement à des Masses critiques et que je reçois des romans à lire de la part de Babelio (que je remercie encore, ainsi que, cette fois, les éditions Harper Collins), j'ai découvert les romans américains calibrés pour le succès : c'est tout simplement captivant.

Quand j'ai reçu une proposition de Masse critique privilégiée pour Tangerine, je n'ai pas hésité longtemps. Le pitch était ultra alléchant : jeux de dupes, bienveillance trompeuse... tous les mots clé étaient là pour provoquer chez l'amatrice de romans à suspense que je suis un réflexe de Pavlov, « il me le faut ». L'auteure est inconnue, mais les auteurs auxquels elle est comparée sont ultra prestigieux et leur aura est incontestable : Daphne du Maurier, Donna Tartt, scénario à la Hitchcock et évoquant le talentueux Mr. Ripley... Pour le cas où il y aurait encore des récalcitrants, c'est Joyce Carol Oates qui synthétise le tout en bandeau sur la couverture : de quoi culpabiliser tout lecteur qui hésiterait encore.

Pour moi, ça a formidablement bien marché : je me suis inscrite, j'ai été ravie d'être sélectionnée, j'ai observé le livre pendant quelques semaines sur ma table de chevet en savourant l'attente du jour où je l'ouvrirais enfin, certaine que je passerais un merveilleux moment de lecture.

Ai-je été déçue ? Je serais bien ingrate si je disais que oui : tous les ingrédients annoncés sont bel et bien présents ; le suspense est là, l'ambiguïté, les retournements de situation... Leur dosage est parfait, la progression de l'intrigue est maîtrisée, le dénouement n'est pas entièrement prévisible.

Mais j'ai eu la même impression amère que celle que j'avais tentée d'exprimer après la lecture de L'assassin de ma soeur, il y a quelques mois : impression que le livre a été calibré, fabriqué, dans l'unique objectif de fournir toutes les armes à un chargé de com pour le vendre. Pour qu'il puisse prononcer les mots « suspense », « Daphne du Maurier », etc., en toute bonne foi : car en effet, il y a bel et bien tout cela, on ne peut pas parler de tromperie sur la marchandise. Par contre, on peut parler de marchandise, et c'est là que je n'adhère plus...

Il paraît que les Américains considèrent qu'écrire s'apprend et que c'est dommage qu'en France, nous vivions dans le fantasme du talent surgi de nulle part, qui se suffit à lui-même et trouve forcément à s'exprimer dès lors qu'il existe. Mais si apprendre à écrire, c'est apprendre à raboter tout ce qui dépasse, à distiller les informations selon un rythme millimétré pour maîtriser toute la progression vers la solution de l'énigme, à calibrer les personnages en révélant sur eux l'exacte dose de détails qui permet de s'en faire l'idée que l'auteur veut qu'on s'en fasse, à « montrer plutôt que dire » parce que c'est ennuyeux d'écrire « il est heureux » et d'explorer le monde interne qui en témoigne, alors que « son visage s'illumine d'un large sourire » offre l'exacte dose d'information dont le lecteur a besoin pour s'identifier au bonheur du personnage... bref, si apprendre à écrire, c'est intégrer des règles que l'on pourrait inculquer à une forme d'intelligence artificielle pour lui faire produire des best-sellers (ainsi qu'Antoine Bello l'a imaginé dans Ada)... alors c'est officiel, je n'ai pas envie d'apprendre à écrire !

Pour ce qui est des étoiles : si vous aimez les livres calibrés pour être des best-sellers, mettez-en cinq ; mais si vous aimez la littérature, n'en mettez pas !
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Tanger, 1956, on imagine cette ville aux murs blancs éclairés par un soleil aveuglant sous une chaleur étouffante et les dames européennes enfermées dans leur maison, cherchant un peu de fraicheur fuyant les rues peu sures et grouillantes de monde et les odeurs désagréables ...

C'est ce qui se passe pour Alice , jeune mariée qui a suivi son mari à Tanger et ne s'acclimate pas à cette nouvelle vie, alors que son mari John passe ses journées et une partie des nuits dans la ville.

Arrive son amie Lucy qu'elle n'a pas vu depuis un an mais avec laquelle elle a vécu quelques années lors de leurs études s'entendant merveilleusement bien jusqu'au drame dont la teneur ne sera révélé au lecteur qu'à la moitié du roman.

Les chapitres alternent la narration d'Alice et de Lucy entre l'époque marocaine et les souvenirs de leur cohabitation.

Il s'installe rapidement un climat de tension entre la fragilité psychologique d'Alice et les intentions de Lucy , chacune racontant sa version avec de nombreuses divergences : qui croire ?

Mensonges, jalousie , avidité dans une ambiance ambigüe donnent une atmosphère étouffante comme la ville .

J'ai trouvé , malgré son format assez court , ce roman parfois un peu ennuyeux , les personnages ne sont pas vraiment sympathiques, même la fragile Alice et si on imagine très bien le scénario d'un film d'angoisse , cela demeure fort loin d'un roman de Daphné du Maurier, de Gillian Flynn et des autres écrivains cités sur le bandeau d'annonce .

Merci à NetGalley et aux Editions Harper Collins

#Tangerine #NetGalleyFrance
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Le décor est planté...nous sommes à Tanger en 1956 et la lutte pour l'indépendance couve déjà.
Lucy rend une visite surprise à son amie Alice qu'elle n'a plus vue depuis un an et qui habite un appartement luxueux avec son mari dans le quartier chic de la ville.
Tout commence comme une simple chronique de la vie mondaine de cette époque : on observe les tenues à la mode, on sirote des gins tonic, on fréquente les clubs de jazz...
Mais le passé trouble des deux jeunes femmes, qui se sont liées d'amitié à l'université, les rattrape et leur relation ambigüe va se muer en un jeu perfide fait de manipulations confinant au harcèlement psychologique.

Une trame classique pour un thriller efficace.
Le suspens est bien mené, l'écriture agréable et l'atmosphère torride de la ville se ressent aisément dans la narration.
Mon enthousiasme se porte d'ailleurs bien plus sur les descriptions que sur le récit.
Que ce soit la chaleur, les paysages, les couleurs, les parfums, la foule, tout y est subtilement palpable et donne une furieuse envie de voyager...ou de boire un thé à la menthe brûlant.
Avez-vous eu la curiosité de regarder des photos de la petite ville de Chefchaouen, lumineuse, apaisante et toute de bleu vêtue ?

Une chouette lecture d'été sans prise de tête, avec la petite touche de suspens nécessaire et qui sent bon le sud.
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