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Critique de NigraFolia


Tanger, 1956, une atmosphère particulière. Une chaleur étouffante s'abat sur tous ceux qui débarquent, les odeurs assaillent les narines trop sensibles et la sueur se colle sur les corps trop fragiles, les rues sont surpeuplées, la violence est tapie, presque physique.
Tanger est une zone internationale qui voit venir sa fin. L'autonomie arrive à grand pas. C'est la fin du protectorat et dans cette ville, les occidentaux ressemblent à des aventuriers échoués.
Voilà pour le décor.
On frôle Paul Bowles. Pourtant, on verse davantage vers du Highsmith lorsque l'on fait connaissance avec Alice Shipley. Elle se morfond. N'osant pas sortir, elle passe son temps enfermée à attendre le retour de son mari, John. C'est à ce moment que son ancienne colocataire, Lucy débarque de New York. Lucy est décidée à démarrer une nouvelle vie. Pour ce faire, elle force Alice à renouer le contact. Lucy est trop bienveillance. Et John disparaît.
Tangerine est un subtil thriller psychologique. Un roman noir qui s'étire. Mais il n'a rien de langoureux. La chaleur comme les personnages, sont oppressants.
Le 1er roman de Christine Mangan est très bien traduit. L'écriture y est belle et presque trop douce. Langoureuse. Les chapitres alternent les narrations entre Alice et Lucy.
La fragilité de ces héroïnes, se fissure, s'en suit une ambiguïté à la hauteur de cette ville. Tout semble se jouer entre mensonges et manipulations. le lecteur est attaché à ce jeu de dupes dans ce Hitchcock littéraire ensoleillé.
Nota : je préférais la couverture originale, bien plus versée dans l'esprit du roman

Lien : https://nigrafolia.fr
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