AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Funrider


L'auteur lui-même victime du système qui favorise les mères au détriment des pères dans les règlements de divorces pour les couples avec jeunes enfants se pare d'un panel assez conséquent d'exemples, tirés de faits divers et de résultats d'études scientifiques et psycho-sociales pour alimenter ses convictions.
Sur bon nombre de points on ne peut qu'accréditer ses hypothèses ; et en tant que père moi-même je prends d'autant plus la mesure de l'impact terrible que l'éloignement de ses enfants peut provoquer. Surtout quand cet éloignement est totalement subi, injustifié, injuste.

Une bonne partie du livre est consacrée à la définition de la place du père. Là encore appuyée par les réflexions de personnalités connues, notamment des politiques, écrivains et autres artistes célèbres, l'auteur souhaite partager sa conviction que chaque enfant a besoin de la présence du père, autant que de la mère pour se développer. le manque d'un des deux durant son enfance et son adolescence impactera forcément sa vie entière.
=> Est-ce qu'on peut quand même se construire une personnalité stable dans une famille monoparentale ou avec une belle-mère / beau-père ? Bien évidemment que la réponse n'est pas « NON » mais le manque, du père en l'occurrence ici, impactera l'enfant, d'autant plus négativement si ce manque est subi, forcé, accompagné par la dégradation par la mère de l'image du père.

L'auteur aborde aussi un aspect sociétal : il évoque les affres d'une société qui a délégué à l'Etat la lourde tâche d'administrer les conflits de parents qui se séparent. Comment peut-on imaginer que l'administration, au sens technocratique tu terme, puisse résoudre ces conflits dont les premières victimes sont les enfants, qui subiront la séparation de leurs parents mais aussi les impacts des décisions de « justice » qui, dans 70% des cas favorisent la mère, 20% le père et 10% favorisent la garde partagée (uniquement 10%). Et de préciser que, malheureusement, quand un père essaie de se battre pour avoir la garde de son enfant, il est vu comme agressif, mauvais, manipulateur, et quand il préfère ne pas entrer dans le conflit pour sauvegarder la paix entre les parents séparés (pour l'enfant qui est au milieu) c'est vu comme un abandon de l'enfant, un désintérêt, un lâche…

L'auteur fait aussi le procès de l'adoption, présentée comme un acte égoïste, de possession, presque de consommation, et moins comme un acte d'altruisme et d'amour sans concession qui n'aurait pour seul but que de recueillir et d'aimer des enfants abandonnés à leur sort.
Je ne partage pas tout à fait les convictions de l'auteur sur ce sujet et mon opinion est que l'adoption recèle tellement de cas particuliers qu'il parait très (trop) réducteur de le réduire à un acte de marchandage entre des parents riches et des familles pauvres prêtes à vendre leurs enfants, même si cela existe ne nous le cachons pas.

La dernière partie du livre est consacrée aux innovations scientifiques et biologiques en matière de procréation. Plus que la GPA ou la PMA il est question de clonage, d'utérus artificiel, de manipulation cellulaire, des thèmes qu'on pourrait croire tout droit sortis de livres de science-fiction (du genre d'Aldous Huxley) mais il n'en est rien. Marc Mangin souhaite éclairer le lecteur sur ce qui nous attend, en étant conscient que nous sommes encore loin (heureusement) d'une mise en pratique sur l'être humain. Mais c'est un avertissement, pour les pères et les mères d'ailleurs, que nous sommes, que cette espère est peut-être en voie d'extinction.
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}