AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de The_Noir


Constantin Marafet est avant tout un poète de l'amour, l'amour rêvé, l'amour-perdu, l'amour-vécu mais surtout l'amour-éternité. Un ton donc entre nostalgie et émerveillement, un douce ironie sur le monde afin de tapisser un appel anxieux à l'amour de sa vie.

Marafet use en finesse de la thématique des éléments et des saisons pour colorer son propos: neige, pluie, étoiles, hiver, feu décrivent ou illustrent les contrastes de la présence ou l'absence de l'être aimé. Il y a aussi cette idée du prêt sur gages qui revient à plusieurs reprises, cette idée que l'amour et la vie ne viennent pas sans une dette.

Constantin Marafet a dans son sac tout un arsenal de figures, de jeux avec la syntaxe et de glissements paradigmatiques qui donnent une richesse et une fraîcheur extraordinaires à son style; il nous emmène, nous envole dans un monde magique, merveilleux et bien souvent dépassant même toute imagination, un monde de rêve où seul l'amour ou sa perte nous semblent des racines plongées dans le réel, le vécu : c'est quand il nous en parle qu'il nous ramène les pieds sur terre tandis que le quotidien semble se vivre la tête dans les étoiles... et nous ne manquons pas de sauter de l'un à l'autre, de très comme embarqués bien au chaud sur les mots et les métaphores.

Je crois dès lors deviner que la" ville sans fenêtre" est ce lieu fermé insupportable que seul l'amour rend viable mais il est aussi ce monde intérieur dans lequel on préfère rêver sa vie.

"le rêve présent n'est rien d'autre
qu'une histoire inachevée
dont tu ne peux plus sortir
jusqu'à ce qu'il soit dévoré
par les chiens de la mémoire"

Un grand bravo à ce poète à l'imagination plus que fertile et colorée.
Puis on ne le dira jamais assez : Bravo aussi à la traductrice qui a su trouver son chemin dans le voyage mental d'un amoureux totalement inspiré, voyage à l'apparence absurde digne de Lewis Caroll.
Commenter  J’apprécie          346



Ont apprécié cette critique (34)voir plus




{* *}