Profession médecin légiste : Le quotidien d'un médecin des violences

Les premiers médecins légistes apportaient une connaissance supplémentaire grâce aux observations, tandis que nous, nous avons déjà un socle de connaissances préétablies. Grâce aux différents outils que nous possédons déjà, l’exigence est requise et toute la profession se doit d’être de plus en plus précise.

La vie est courte, l’art est long, l’occasion fugitive, l’expérience trompeuse, le jugement difficile ; il faut, non seulement faire ce qui convient, mais faire encore que le malade, les assistants, et les choses y concourent.

Le but de la Justice est de statuer, de sanctionner, de saisir le droit, de rendre un jugement qui contente la majorité de ceux qui entendent le verdit prononcé. Dans les désordres civils, une autorité médiatrice est nécessaire pour les deux parties. Que dire de la procédure pénale, du jugement pénal ? De tout temps, ce sont l’État, le pouvoir, le ministère public qui ont poursuivi les auteurs des crimes et des délits. C’est la société qui poursuit. C’est la société qui veut qu’on juge et qui appelle pour la représenter l’autorité la plus haute.

Un meurtre sans cadavre est le plus souvent une affaire non élucidée, même si parfois le suspect se retrouve devant une cour d’assises…

Le médecin légiste reste une énigme. On lui donne du docteur, mais on se dit que ce n’est pas tout à fait un médecin : on ne peut pas soigner les morts !