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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Au Moyen Âge, il était courant que l'on estime qu'une personne faisait preuve de sorcellerie dès qu'elle était hors norme. Le petit Martino, atteint d'albinisme, en fait les frais. Aimé par sa mère et sa soeur, il est banni de la maison par son père qui cède à la pression de ses concitoyens. Martino devra donc aller chez son oncle. Mais ce dernier s'enfuit et est recueilli par Viviana, une mystérieuse jeune femme vivant en recluse.

J'ai vraiment apprécié cet album qui retranscrit l'atmosphère pesante autour des personnes considérées comme n'e devant pas être n'étant pas « des créatures de Dieu ». On sait à quel point les croyances étaient un facteur important régissant la vie en société. Cette BD met bien cela en lumière.
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Alors que l'on brûle deux sorcières sur la place centrale, un bébé albinos vient au monde. Moqué et malmené, l'enfant trouve refuge dans la forêt, auprès des insectes qui le fascinent, mais surtout auprès de Viviana, femme solitaire. « Il y a longtemps, j'habitais dans le même village que toi. / Ah bon ? Pourquoi tu es partie, alors ? / On ne voulait plus de moi… Mais moi, je veux bien de toi, Martino… Alors tu es ici chez toi. » (p. 77) Enfin libre et libéré des moqueries, le petit s'affirme et grandit. Auprès d'autres femmes qui ont choisi de s'écarter du monde, il prend confiance et décide qu'il sera lui, aussi, une sorcière. « Aux yeux des hommes, nous ne sommes que des erreurs de la nature. / Moi, je veux être comme vous. » (p. 113)
Cette très belle bande dessinée chante la sororité sincère et totale, celle qui accepte l'autre tel·le qu'iel est et tel·le qu'iel se définit. Puisqu'il a été rejeté pour ce qu'il n'a pas choisi d'être, Martino décide qui il sera, et il n'est plus seul. « Je suis là pour toi. Pour t'aider. Pour te soutenir. Ensemble, on peut y arriver. On peut s'aider à vivre. » (p.166) Sans réinventer les procès pour sorcellerie, l'oeuvre pointe une évidence : la sorcière est celle qui dérange, et l'on peut déranger pour bien des choses. « C'est avant tout un mot : beaucoup de gens l'utilisent, mais chacun y va de son sens. » (p. 111) Il me semble que la conclusion de la BD appelle une suite, ce que j'espère ardemment !
Ce beau livre prend place sur mon étagère de lectures féministes, mais je sais déjà qui me l'empruntera en premier !
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Moyen-Âge, un enfant nait, albinos. Progressivement considéré comme porteur de mauvaise chance, sa famille le renie. Il trouve refuge dans la forêt auprès de Viviana et sa communauté de femmes "différentes", donc considérées comme des sorcières !
Les illustrations sont superbes ! Les personnages très attachants, à l'image de Martino, qui nait différent, et qui est confronté au rejet de la part de ses camarades, puis des adultes, et enfin de son père. Dans ce très sombre tableau, Martino trouve une famille d'adoption et s'autorise à "renaître" et à décider qui il veut être : Rebis.
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Cette BD est une petite merveille. L'histoire se situe en plein moyen âge alors que certaines femmes sont accusées de sorcellerie à cause de leurs différences de tout genre et finissent au bûcher pour cela.

Le jeune Martino nait Albinos dans ce monde où l'ont accuse les personnes différentes d'être responsables de tous les maux. Il va être rejeté par son propre père et envoyé au loin dans la famille. Il préfère s'enfuir et rejoindre Viviana, une femme rescapée d'un bûcher, qu'il a rencontré dans la forêt et avec qui il a appris à vivre autrement et sans honte.

Auprès d'elle, il va grandir et apprendre à être lui même de façon totalement intuitive et j'ai trouvé que c'était magnifique. Ce petit être est tellement beau du début à la fin.
Je vous invite à découvrir cette BD, je n'ai pas envie de vous spoiler et de vous laisser découvrir ce que deviens le petit Martino.

Rebis est une BD jeunesse, ma fille qui va sur ces 9 ans l'a lu et adoré. Je lui expliqué le contexte des bûchers de sorcières avant. Il n'y a pas d'images atroces mais à mettre entre les mains des enfants ou pas en fonction de leur sensibilité car on parle d'événements historiques atroces tout de même.
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Martino est un petit garçon fragile, né albinos et rejeté par son père à cause de sa différence. Nous sommes au Moyen Age, le petit village où vit Martino a fait bruler deux prétendues sorcières il y a quelques années. L'une d'elle, Viviana, a survécu et s'est réfugié en forêt. Un jour Martino va rencontrer la jeune femme solitaire et une amitié va naitre entre ces deux êtres harcelés par leurs pairs. Elle lui apprendra à cueillir les simples, à faire des potions, et à devenir ce qu'il veut être finalement, une petite fille ou un garçon ou une autre personne qui lui permettra d'être enfin bien dans sa peau.
Un très joli graphisme qui attire immédiatement l'oeil, les personnages sont particulièrement bien croqués. Une jolie histoire qui résonne comme un conte, une vie idéale qui prône la tolérance.
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Quelle lecture réjouissante ! Si le début de la bande dessinée n'est pas très gai (il est question de rejets de certains membres de la communauté allant jusqu'à la mort), elle se concentre ensuite sur l'intégration de Martino dans une nouvelle communauté de proscrits où règnent la sororité, la tolérance et l'acceptation de soi et de ses particularités. L'enfant grandit alors dans un environnement bienveillant où il peut enfin devenir qui il est réellement (je ne peux pas vous en dire plus au risque de vous spoiler une partie de l'intrigue). Mais, cela fait pleinement écho à notre actualité. Que cela fait du bien de lire cette bande dessinée pour ne pas se laisser abattre par les affres de notre société !

Deux bémols toutefois : je sais qu'il ne s'agit pas d'un récit historique mais le worldbuilding s'appuye beaucoup sur notre époque médiévale et a tendance à véhiculer quelques clichés notamment celui des bûchers. Alors oui, il y en a eu certainement mais l'Inquisition, au Moyen Âge, n'en était qu'à ses balbutiements. C'est surtout au XVIIème siècle, donc à l'époque moderne, que les procès pour sorcellerie ont pullulé. Et j'ai trouvé la fin un peu trop rapide et abrupte. C'est dommage, cela a un peu gaché la fin de ma lecture.
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Je découvre avec horreur que je n'ai pas critiqué mon plus grand coup de coeur de l'année! Cette bande dessinée est un petit bijoux de la littérature graphique.
Le dessin est simple mais efficace et de toute beauté. J'ai aussi beaucoup apprécié le design graphique: l'apparence des personnages (qui n'est pas anodine pour certains d'entre eux), l'esthétique des structures bâties et la poésie des paysages naturels... Cette bande-dessinée est belle.
Concernant l'histoire, elle brille aussi bien dans les sujets abordés (la différence, la sorcellerie, le genre, l'amitié, la famille, etc...) que le contexte historique choisi (l'Italie du moyen-âge). Je me suis très vite attaché à Rebis (Martino) et Viviana dont la mélancolie m'a beaucoup touchée. Les scènes du bûcher puis de la rivière (je n'en dirais pas plus pour ne pas vous spoiler l'histoire) m'a beaucoup marqué.
Je vous recommande très, très, *très* vivement cette bande-dessinée!
Je vous souhaite une excellente lecture !
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Une magnifique BD dans un univers médiéval et fantastique.
J'ai adoré voir ce petit garçon grandir et se tracer sa propre route dans un monde où sa différence est considérée comme une malédiction par les villageois. Martino trouvera au fil de sa vie des personnes de confiance qui lui permettront d'être lui-même et de se découvrir un peu plus chaque jour.
N'hésitez pas pour vous lancer dans cette belle lecture !
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Il est mauvais de naître au Moyen-Âge avec une différence physique. le pauvre petit Martino en fait les frais : il est atteint d'albinisme. Sa peau est diaphane, ses cheveux sont blancs, ses yeux clairs. Il n'en faut pas plus pour être rejeté par les autres. Par son propre père, qui décide même de l'envoyer loin de chez lui pour ne plus avoir ce fléau dans les pattes.

Alors la veille de son départ, Martino décide de s'enfuir et trouver refuge dans cette étrange cabane dans la forêt, où vit une femme seule qu'on appelle "sorcière", Viviana. Martino veut être comme elle. Il veut être comme ces femmes fortes et indépendantes qui vivent selon le cycle de la nature, en harmonie avec celle-ci. Lorsqu'il est intronisé dans ce petit cercle, il décide de prendre le nom de Rebis, signe de sa renaissance.

Rebis, c'est une histoire qui parle d'acceptation de soi, de liberté et de bienveillance. J'ai tout aimé. Les dessins, si beaux, si vivants, toute cette palette chatoyante qui invite à se plonger tout entier dans le récit. J'ai eu l'impression que les dessins prenaient vie sous mes yeux. Tout est si doux, malgré la cruauté et la tristesse de la vie de Martino. Il a deux soeurs qui le soutiennent dans ses choix et offrent une belle image de la sororité. Sa relation avec la sorcière est pleine de tendresse et de sensibilité, on sent un grand attachement qui les lie. La fin m'a arraché une petite larme, quelle belle touche d'espoir et d'optimisme. Un gros coup de coeur !
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Dans ce one-shot qui se déroule à l'époque médiévale, nous découvrons le personnage de Martino, un jeune garçon albinos rejeté à cause de sa différence. Il fait la rencontre d'une femme cachée dans la forêt, elle aussi marginale. Ils découvrent qu'ils ont beaucoup de points communs, et en particulier, l'intolérance de la société. Cet album est une petite pépite, qui nous plonge dans une lecture prenante et immersive. le dessin est particulièrement réussi. Les protagonistes marginaux, avec des caractéristiques physiques qui pourraient rebuter, sont pourtant élégants, identifiables et attachants. Visuellement, les décors contribuent à l'immersion et à la réussite des planches, tout comme la colorisation. Côté scénario, le lecteur comprend progressivement les choses, il n'est pas parasité par des intrigues parallèles. Cet album très réussi aborde la question de la différence, de la sororité. Il développe une image de la sorcière et évoque également les questions de genre, le tout traité avec subtilité et intelligence.
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