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Dicataldo Carlotta (Autre)
EAN : 9782808210904
192 pages
Le Lombard (12/01/2024)
4.34/5   208 notes
Résumé :
En plein Moyen-Âge, Martino a eu le malheur de naître atteint d'albinisme au beau milieu d'une communauté prompte à purifier toute différence par le feu. Rejeté par son père, harcelé par les autres enfants du village, il va devoir prendre les chemins de traverse.
En plein coeur de la forêt, Martino fait la connaissance de Viviana, une « sorcière ». Entre exclus, on se reconnaît. Au sein d'une sororité de femmes mis au ban de la société, le jeune garçon va gr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
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Au Moyen Âge, il était courant que l'on estime qu'une personne faisait preuve de sorcellerie dès qu'elle était hors norme. Le petit Martino, atteint d'albinisme, en fait les frais. Aimé par sa mère et sa soeur, il est banni de la maison par son père qui cède à la pression de ses concitoyens. Martino devra donc aller chez son oncle. Mais ce dernier s'enfuit et est recueilli par Viviana, une mystérieuse jeune femme vivant en recluse.

J'ai vraiment apprécié cet album qui retranscrit l'atmosphère pesante autour des personnes considérées comme n'e devant pas être n'étant pas « des créatures de Dieu ». On sait à quel point les croyances étaient un facteur important régissant la vie en société. Cette BD met bien cela en lumière.
Lien : https://promenadesculturelle..
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Alors que l'on brûle deux sorcières sur la place centrale, un bébé albinos vient au monde. Moqué et malmené, l'enfant trouve refuge dans la forêt, auprès des insectes qui le fascinent, mais surtout auprès de Viviana, femme solitaire. « Il y a longtemps, j'habitais dans le même village que toi. / Ah bon ? Pourquoi tu es partie, alors ? / On ne voulait plus de moi… Mais moi, je veux bien de toi, Martino… Alors tu es ici chez toi. » (p. 77) Enfin libre et libéré des moqueries, le petit s'affirme et grandit. Auprès d'autres femmes qui ont choisi de s'écarter du monde, il prend confiance et décide qu'il sera lui, aussi, une sorcière. « Aux yeux des hommes, nous ne sommes que des erreurs de la nature. / Moi, je veux être comme vous. » (p. 113)
Cette très belle bande dessinée chante la sororité sincère et totale, celle qui accepte l'autre tel·le qu'iel est et tel·le qu'iel se définit. Puisqu'il a été rejeté pour ce qu'il n'a pas choisi d'être, Martino décide qui il sera, et il n'est plus seul. « Je suis là pour toi. Pour t'aider. Pour te soutenir. Ensemble, on peut y arriver. On peut s'aider à vivre. » (p.166) Sans réinventer les procès pour sorcellerie, l'oeuvre pointe une évidence : la sorcière est celle qui dérange, et l'on peut déranger pour bien des choses. « C'est avant tout un mot : beaucoup de gens l'utilisent, mais chacun y va de son sens. » (p. 111) Il me semble que la conclusion de la BD appelle une suite, ce que j'espère ardemment !
Ce beau livre prend place sur mon étagère de lectures féministes, mais je sais déjà qui me l'empruntera en premier !
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REBIS
Scénario : Irène Marchesini
Dessin : Carlotta Dicataldo
Traduction: Claudia Migliaccio
@lelombard

Martino est né différent, il est albinos. Depuis sa naissance il est rejeté par son père qui a voulu s'en débarrasser immédiatement. Heureusement il peut compter sur sa mère et ses soeurs avec qui il est complice. Malgré leur amour il va s'échapper car son père veut le bannir car il est accusé par les villageois d'amener le malheur. Dans sa fuite il va faire la connaissance de Viviana, une “sorcière” qui va l'aider à s'accepter tel qu'il est !

Bien que l'histoire se passe au moyen âge elle pourrait tout aussi bien être adaptée au monde d'aujourd'hui : haine, discrimination, l'acceptation de soi, les moqueries qui entraîne l'envie de mettre fin à ses jours sont des thèmes actuels.
Rebis est une histoire très forte, sensible et dans l'air du temps.
La fin peut néanmoins paraître un peu frustrante mais cela ne n'empêche pas que ce soit un très bon récit.
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"Rebis" sait se montrer attirante dès sa couverture et intrigante. le graphisme est une pure merveille qui nous envoûte totalement. A part une fin un peu abrupte, c'est un grand plaisir de lecture,
même si ça fait mal au coeur aussi. Et je vous le recommande vivement. Laissez vous ensorceler.
En plein Moyen-Age, une époque où une différence peut coûter très chère et même vous emmener droit au bûcher, où le terme sorcière était employé pour désigner ces femmes différentes qui déplaisaient à la société. Martino et Viviana vont se rencontrer dans la forêt, loin des bruits de la ville, des rumeurs, des tumultes, et de plus en plus lier un lien. Tous les deux exclus se trouvent finalement bien. Et leur vie ensemble est un moment qui nous réchauffe tant le coeur et l'âme.
Cette bande dessinée est éditée par Le Lombard, elle associe Irène Marchesini au scénario, Carlotta Dicataldo au dessin et Claudia Migliaccio à la traduction.
L'histoire est racontée d'une façon qui nous immerge et fait le lien entre les deux personnages, un lien qui ne fait que se tisser et se renforcer au fil du temps. C'est très bien raconté, immersif,
et le graphisme est un plaisir exquis sur chaque page.
En ce qui concerne le titre, Rebis, il vous faudra lire cette histoire pour en comprendre le sens.
Tout commence sur un acte cruel de mort, en parallèle avec une naissance. le bébé est en bonne santé, tout va bien, non, pas vraiment, c'est un garçon mais il a eu le malheur de naître albinos.
Sa peau est très blanche, il est différent. Il en sera brimé toute sa vie dès que certains le voient, il se prendra même toutes sortes d'accusation absurdes, et pour finir certains le rejetteront d'emblée.
Dans sa grande famille, c'est très partagé. D'un côté, il s'entend bien avec une partie, mais avec l'autre c'est dur.
Il est dit maudit. La famille subit également la pression sociale et les rumeurs de tout le village.
Le graphisme capture tout à merveille le village, les personnages et leurs sentiments, les décors, mais également la forêt, la nature, le côté verdoyant qui est si beau. Comme beaucoup de fois, il y a de quoi se questionner sur qui est le monstre.
Au début, Martino se partage entre la ville et la forêt, jusqu'où jour où il doit fuir, où rien ne va plus.
Avec Viviane, il va trouver une oreille attentive, une alliée, apprendre, partager de beaux moments. Il n'en oublie pas pour autant les membres de sa famille qui veulent bien de lui.
Viviane porte ses propres blessures.
C'est un peu comme s'ils se sauvaient ensemble.
Il y a aussi un petit côté mystérieux, mystique, tout n'est pas totalement explicité. On peut deviner certains éléments. Un côté fantastique est là. La fin a aussi un petit côté de nous laisser en plan, mais elle a aussi raconté sans doute ce qu'elle avait à nous dire. Au milieu de certaines laideurs, il y aussi de beaux moments, de belles personnes.
L'album finit véritablement à la page 174, après c'est des bonus : Livre de recettes Secrets de création d'un album.
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Nous sommes en plein Moyen-Age. Martino naît albinos, on le dit maudit. Exclu, il passe ses journées dans la forêt en compagnie de ses amies larves. Les habitants se plaignent de sa présence, il va alors s'enfuir et rejoindre Viviana, une sorcière qui habite dans la forêt. Elle va le prendre sous son aile…

C'est une bande dessinée très agréable à lire avec des dessins très colorés. L'histoire est simple mais je me suis prise au jeu avec l'envie d'en savoir plus. C'est un joli hymne à la différence et un contrepied à l'intolérance de la société. Comment se construire et s'épanouir lorsque la société ne nous tolère plus ?

Une très jolie découverte, tout en finesse !
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critiques presse (2)
BoDoi
18 avril 2024
Malgré la dureté du propos et une paire de séquences un peu brutales, l’ambiance reste positive, poussant l’ouvrage à être destiné plutôt aux jeunes lecteurs qu’aux adultes. Finalement, même s’il demeure un peu léger sur le fond, Rebis pourrait être un vecteur intéressant pour parler aux ados d’exclusion, de violences faites aux femmes, de genre, de transidentité ou d’amour.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
26 mars 2024
Conte cruel, réflexion sur l'exclusion, hymne à la différence et la sororité, Rebis est un peu tout cela à la fois. Un récit au décor médiéval et pourtant totalement moderne, tant par ses thèmes, que par son traitement et sa mise en image. C'est aussi l'occasion de découvrir deux autrices au talent indéniable dont il faudra suivre les prochaines sorties.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Rebis, je ne peux pas réparer ce que tu crois avoir brisé.

Et je ne peux pas non plus souffrir à ta place.

Mais je suis là pour toi.

Pour t'aider.

Pour te soutenir.

Ensemble, on peut y arriver.

On peut s'aider à vivre.

Tu dois vivre.
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- Il y a très longtemps, j'avais une compagne. Elle s'appelait Beldie... Drôle. Belle. J'aimais tant le son de sa voix. Nous vivions ensemble, cachées mais heureuses. Jusqu'à ce que le village... se mette à la traiter de sorcière. Ils voyaient le mal en elle, comme dans tant d'autres femmes. Il leur suffit de si peu. Une fille sans mari, une vieille qui soigne ses douleurs grâce aux plantes... Parfois, juste une enfant éveillée et perspicace. Toutes ces femmes que j'ai toujours considérées comme mes semblables. Mes amies. Mes sœurs.
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Magique, addictif, beauté

Hormis la fin que je trouve un tantinet rapide, je trouve que cette BD est une pure merveille. J'aurais aimé avoir quelques pages supplémentaires pour découvrir l'avenir de Rebis. Une fin un peu facile à mon sens.

Mais les messages qui en découlent sont splendides. Une recherche d'identité, de place dans un monde où la différence est rejetée. De la sorcellerie, des notes LGBT+, de l'amour familiale... J'ai été happé par les dessins, l'histoire, la qualité des couleurs.

Une pépite !
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« Il y a longtemps, j’habitais dans le même village que toi. / Ah bon ? Pourquoi tu es partie, alors ? / On ne voulait plus de moi… Mais moi, je veux bien de toi, Martino… Alors tu es ici chez toi. » (p. 77)
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Ce que tu me demandes n’est pas facile à expliquer. Je vais essayer de te répondre, mais moi-même je ne sais pas exactement ce qu’est une « sorcière ». C’est avant tout un mot : beaucoup de gens l’utilisent, mais chacun y va de son sens.
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