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Citations sur Nouvelles à ne pas y croire (13)

Il arrive à tout le monde d'avoir quelqu'un à la maison que l'on a envie de voir partir, quelqu'un que l'on aime bien, mais comme on est très pressé ou très fatigué, on voudrait bien que ce quelqu'un plie les gaules, si je puis dire, et c'est le moment qu'il choisit pour se caler contre le dossier en soupirant : "Qu'est-ce qu'on est bien, chez vous !". (p. 53-54)
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La tenue des Martin comportait-elle une certaine part d'artifice ? A bien y réfléchir, ce n'est pas impossible. Appuyer sur le bouton de la sonnette complètement nu doit-il être considéré comme un raffinement absolu dans le détachement ou comme un j'm'en-foutisme intégral ? (p. 25)
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C'est peut-être cela, vieillir. Commencer à voir les portes se fermer l'une après l'autre. Un beau matin, nous nous levons et nous nous apercevons qu'une porte que nous avions laissée ouverte en nous couchant s'est refermée durant la nuit. Pour la rouvrir, macache ! Elle est vérrouillée de l'intérieure, la clef dans la serrure, avec le bruit des pas qui s'éloignent de l'autre côté, les souvenirs. La dernière porte, c'est toujours une porte de chambre.
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Par un jour d’orage sec, les volets de la cuisine s’amusaient à claquer contre la façade, bien qu’il n’y eut pas le moindre souffle de vent. J’ai ouvert la fenêtre pour les fixer avec les loquets. Des éclairs lézardaient le ciel et découpaient la silhouette du cerisier, dans le jardin. L’air se chargeait d’électricité. Les poils se dressaient sur mes bras. Soudain, j’ai senti une masse m’effleurer à toute allure.
Trop tard.
La cafetière s’est perdue dans l’éblouissement d’un ciel violet, avant que l’obscurité ne l’engloutisse.
Les objets ne sont pas comme les chiens. Quand ils disparaissent, ils ne reviennent jamais vers leur maître. Au bout de deux semaines, nous avons cessé de nourrir des illusions.
« Nous devrions acheter une nouvelle cafetière, ai-je dit à Cécile.
– Encore un prétexte pour faire un tour. »
Cécile n’avait pas tort. Depuis que ma guimbarde a décidé de ne plus perdre d’huile et de doubler en côte les Mercedes désormais agonisantes, nous nous amusons bien, elle et moi.
Mais je ruminais en pénétrant dans le supermarché. Une cafetière m’avait quitté ; peut-être que plus aucune ne voudrait jamais de moi. J’ai baguenaudé dans le rayon, l’air de rien, les yeux en l’air, pour ne pas effrayer les différents modèles. Les emballages semblaient se tasser quand je passais près d’eux.
J’ai atteint le bout de l’allée, fait mine d’hésiter, puis je suis revenu sur mes
pas. Je me suis écarté pour laisser passer de ces gens au front ronge qui poussent des chariots vides, errant à travers les rayons en quête d’un inaccessible achat compulsif. Ceux-là n’ont pas fait leur deuil.
C’est court, deux mois, pour faire le deuil de toute une vie. D’une civilisation.
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Le clairon s'élève de nouveau. Six notes longues et noires. Tout le monde se tait, y compris les corbeaux. Il s'abat un silence si insoutenable que je préférerais encore les entendre croasser. Sur le trottoir, chacun doit espérer que le temps reste ainsi suspendu et que, avenir et univers figés, il ne se passe plus jamais rien.
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Les hautes technologies qui semblaient écrire l'avenir de l'humanité ne survivent que dans le souvenir d'une époque où nous ne communiquions plus entre nous mais à travers elles, où les écrans envahissaient les murs tels des hypnotiseurs incapables de rendre l'état de conscience à leurs patients.
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"Je suis encore un peu sous le coup de l'émotion. Ce n'est pas tous les jours que l'on dénonce ses parents.
- Eh oui ! Jean Michel, cela n'arrive qu'une fois dans la vie et seulement à ceux que le tirage au sort a désignés. C'était votre jour de chance et vous avez su la saisir."
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Mon Dieu ! Ils étaient tout simplement à poil, avec un naturel !, une aisance !, un port, si je puis dire. Ils seraient passés à la télévision dans cette tenue. Ils auraient même eu plus de chance d'y passer dans cette tenue qu'habillés.
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Il aurait été d'un naturel jovial s'il n'était pas devenu journaliste. Dans sa jeunesse, il avait envisagé de se faire clown.
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Si le monde est fou, c'est bien que nous le sommes tous un peu.
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