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Critique de SZRAMOWO


Un ouvrage de référence à l'attention des dylanophiles invétérés.
Depuis cet après-midi de 1969, où j'écoutai Blonde on Blonde pour la première fois et notamment la chanson (Stuck Inside of Mobile with the) Memphis Blues Again, Bob Dylan a été un compagnon de route fidèle et répondant toujours à l'appel.
Je lui dois mes progrès fulgurants en Langue anglaise, la découverte de Dylan Thomas, Ezra Pound et T.S Eliot, des héros et des martyrs de la campagne des droits civiques aux USA, et de bien d'autres encore. Il m'a simplement appris a écouter les réponses et affirmé que je n'avais pas besoin d'un météorologue pour savoir d'où vient le vent...
L'ouvrage de Margotin et Guesdon (les Bouvard et Pécuchet du rock) explore l'espace interstellaire dylanien telle la sonde spatiale Gravity.
La forme du livre peut paraitre ardue au profane, mais elle réjouit le coeur du dylanophile, rendant grâce à ses intuitions, à ses émotions et à ses élans souvent décriées par son entourage absolument rétif à la voix nasillarde et aux images délirantes de Robert Zimmerman.
On y apprend tout de la façon dont le poète écrivit ses chansons, les polémiques qui les concernent, les guitares utilisées et la façon dont elles étaient accordées enfin les auteurs des innombrables reprises.
Le livre répond à des questions longtemps éludées comme « Fourth times around est-il un plagiat de Norwegian Wood des Beatles ? »
Il apporte aussi des confirmations comme «  Sur l'enregistrement de Shelter from the storm on entend les boutons de la veste du chanteur heurter régulièrement la caisse de la guitare »
Il confirme que Dylan considérait que la version de All along the Watch tower de Jimy Hendrix était la meilleure que l'on puisse entendre à tel point que dans le disque live Before The Flood, Dylan et The Band se la jouent comme Jimy.
Ah que de belles et bonnes choses sont contenues dans ce pavé de 700 pages… Soyez remerciés Messieurs.
Un oubli toutefois que mon côté dylanophile pinailleur se doit de souligner. Il n'est pas dit comme c'est le cas et comme cela mérite d'être signalé que, sur le double LP Self Portrait en chantant The Boxer de Simon et Garfunkel, Dylan commet une inversion syllabique, dont il est assez coutumier, il chante dans un vers du 4ème couplet :
Where the new york windy citers aren't bleeding me au lieu de Where the new york city winters aren't bleeding me.
Il fallait le dire.

Merci Margotin et Guesdon et Bravo pour cette somme irremplaçable.
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