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3.92/5 (sur 164 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Swansea, Pays de Galles , le 27/10/1914
Mort(e) à : New York , le 09/11/1953
Biographie :

Dylan Marlais Thomas est un écrivain et poète gallois. Il est considéré outre-Manche comme un des plus grands poètes du vingtième siècle.

Fils d’un maître d’école dur et austère qui ne voulait n’entendre que la langue anglaise, il idéalisa sa jeunesse en la repeignant d’imaginaire. Il se souviendra toujours de la ferme de Carmathen que possédait la famille de sa mère et de sa jeunesse à Swansea.

Il partit à Londres en novembre 1934 pour entreprendre une carrière littéraire. A vingt ans son recueil "18 poèmes" (Eighteen Poems) le fait connaître et reconnaître.

En 1937, Thomas se marie avec Caitlin Macnamara (1913-1994) et aura trois enfants avec elle.

A la veille de la guerre (août 1939) il donne "La Carte du Tendre" (The Map of Love), qui comprend une quinzaine de poèmes et sept petites œuvres en prose (dont celle à laquelle le volume doit son titre), et, en avril 1940, "Portrait de l'artiste en jeune chien" (Portrait of the Artist as a Young Dog), dans lequel il évoque des souvenirs marquants de son enfance.

Réformé, il écrit de 1940 à 1944 plusieurs scénarios de films documentaires, et apporte de 1945 à 1950 sa collaboration à la B.B.C. Après la publication, en 1946, du recueil de poèmes "Morts et entrées" (Deaths and Entrances), il s'oriente davantage vers la prose et la production d'œuvres dramatiques : scénario d'un long métrage, "Le Docteur et les démons" (The Doctor and the Devils, 1953), et une pièce vocale, le célèbre "Au bois lacté" (Under Milk Wood) qui paraîtra en volume après sa mort.

Thomas mourut au St Vincent Hospital à l’âge de 39 ans.
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Vidéo de

L'émission “Une vie une oeuvre” de Matthieu Garrigou-Lagrange en date du 22 février 2014 était consacrée au poète Dylan Thomas, “l'enfant terrible des lettres britanniques”. Production : Michel Pomarède. Réalisation : Guillaume Baldy. “Dylan Thomas, l’enfant terrible des lettres britanniques”. Visage poupon, chevelure bouclée, Dylan Thomas a gardé de son enfance, une apparence juvénile. Une enfance marquée par une initiation précoce à la littérature et notamment à Shakespeare découvert dès l’âge de 3 ans. Son père professeur d’anglais aimerait qu’il fasse des études mais Dylan n’excelle qu’en poésie ! Dès 7 ans, il griffonne, à 11 ans il dirige la publication de son école primaire et avant l’âge de 20 ans, il aura écrit plus de 200 poèmes. Un jaillissement qui rappelle celui d’Arthur Rimbaud. Génie précoce, Dylan Thomas est adulé tardivement par les Beatles qui inscrivent son visage sur la couverture de leur album Sergent Pepper’s, et aussi par un certain Robert Zimmerman qui a reconnu à demi-mots avoir changé son patronyme en hommage au poète gallois. En 1950, Dylan Thomas joue à la pop star aux Etats-Unis : lectures publiques, soirées arrosées, maîtresses. En 1953, il meurt dans un hôtel de New York après avoir bu d’affilée « 16 Whisky ». Vraie ou fausse, l’information nourrit la légende du poète maudit. Avec le témoignage exclusif de la petite fille de Dylan Thomas : Hannah Ellis et aussi le cinéaste Jules-César Muraciole, auteur de « Dylan, enfant de la vague » pour la collection un siècle d’écrivain, de Lili Stajzn qui a traduit chez Denoel Graphic « Un Noël d’enfant au Pays de Galles », Christine Carcassonne, ingénieur d’études à l’université Aix-Marseille et le metteur en scène Stefan Meldegg. Thèmes : Arts & Spectacles| 20e siècle| Poésie| Dylan Thomas Source : France Culture

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Citations et extraits (92) Voir plus Ajouter une citation
Dylan Thomas
L'obscurité est un lieu, la lumière est une route.
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Dylan Thomas
De toute fleur

À chaque heure je soupire
Car tout ici a forme de feuille
Et de nuage.

À chaque fleur, je meurs
Car tout ici a forme de chagrin
Et de linceul.

(Avril 1929)
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Mon oiseau d’or, le soleil
A ouvert ses ailes, s’est envolé
De sa cage, le ciel,
Ô balancement !
Et, comme son ombre épuisée
Blanche d’amour,
La lune, mon oiseau d’argent
S’envole à nouveau
Vers son perchoir d’étoiles.
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Dylan Thomas
Voici la mer, verte et claire,
Et dans ses flancs, mille poissons
Ondulant leurs écailles en silence
Dans un monde d'herbes vertes et claires.
Voici mille cailloux: mille yeux
Tous plus vifs que le soleil .
Voici les vagues: des danseurs
Sur un parquet d'émeraude
Font des pointes
Pour danser la mer,
Légers comme une pantomime.
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Dylan Thomas
N’entre pas sans violence dans cette bonne nuit,
Le vieil âge devrait brûler et s’emporter à la chute du jour ;
Rager, s’enrager contre la mort de la lumière.

Bien que les hommes sages à leur fin sachent que l’obscur est mérité,
Parce que leurs paroles n’ont fourché nul éclair ils
N'entrent pas sans violence dans cette bonne nuit.

Les hommes bons, passée la dernière vague, criant combien clairs
Leurs actes frêles auraient pu danser en une verte baie
Ragent, s’enragent contre la mort de la lumière.

Les hommes violets qui prirent et chantèrent le soleil en plein vol,
Et apprennent, trop tard, qu’ils l’ont affligé dans sa course,
N’entrent pas sans violence dans cette bonne nuit.

Les hommes graves, près de mourir, qui voient de vue aveuglante
Que leurs yeux aveugles pourraient briller comme météores et s’égayer,
Ragent, s’enragent contre la mort de la lumière.

Et toi mon père, ici sur la triste élévation
Maudis, bénis-moi à présent avec tes larmes violentes, je t’en prie.
N’entre pas sans violence dans cette bonne nuit.
Rage, enrage contre la mort de la lumière.
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Aime-moi, non comme les nourrices rêveuses
Mes poumons tombants, ni comme le cyprès
Dans son âge l’argile de la jeune fille,

Aime-moi et soulève ton masque.

Aime-moi non comme les filles du paradis

Leurs amants aériens, ni comme la sirène

Ses amants de sel dans l’océan.

Aime-moi et soulève ton masque.

Aime-moi, non comme le pigeon ébouriffé

Les cimes des arbres, ni comme la légion

Des mouettes la lèvre des vagues.

Aime-moi et soulève ton masque.

Aime-moi comme la taupe aime son obscurité

Et la tigresse le cerf craintif ;

Amour et peur soient tes deux amours !

Aime-moi et soulève ton masque !
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Et la mort n’aura pas d’empire.
Les morts nus ne feront plus qu’un
Avec l’homme dans le vent et la lune d’ouest.
Quand leurs os becquetés seront propres, à leur place
Ils auront des étoiles au coude et au pied.
Même s’ils deviennent fous ils seront guéris,
Même s’ils coulent à pic ils reprendront pied
Même si les amants s’égarent l’amour demeurera
Et la mort n’aura pas d’empire.

Et la mort n’aura pas d’empire.
Gisant de tout leur long dans les dédales
De la mer ils ne mourront pas dans les vents.
Se tordant sur des chevalets quand céderont les muscles,
Ligotés sur une roue, ils ne se briseront pas.
La foi dans leurs mains cassera net,
Les démons unicornes les transperceront.
Fendus de toutes parts ils ne craqueront pas
Et la mort n’aura pas d’empire.

Et la mort n’aura pas d’empire.
Ils n’entendront peut-être plus les cris des mouettes
Ni le déferlement des vagues sur les rives.
Là où s’ouvrait une fleur, peut-être qu’aucune fleur
Ne montrera sa tête aux rafales de la pluie.
Même s’ils sont fous et morts, tout à fait morts
Leurs têtes comme des marteaux enfonceront les marguerites,
S’ouvriront au soleil jusqu’au dernier jour du soleil
Et la mort n’aura pas d’empire.

p.413
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N’ENTRE PAS SANS VIOLENCE
DANS CETTE BONNE NUIT


N’entre pas sans violence dans cette bonne nuit,
Le vieil âge devrait brûler et s’emporter à la chute du jour ;
Rager, s’enrager contre la mort de la lumière.

Bien que les hommes sages à leur fin sachent que l’obscur est mérité,
Parce que leurs paroles n’ont fourché nul éclair ils
N'entrent pas sans violence dans cette bonne nuit.

Les hommes bons, passée la dernière vague, criant combien clairs
Leurs actes frêles auraient pu danser en une verte baie
Ragent, s’enragent contre la mort de la lumière.

Les hommes violets qui prirent et chantèrent le soleil en plein vol,
Et apprennent, trop tard, qu’ils l’ont affligé dans sa course,
N’entrent pas sans violence dans cette bonne nuit.

Les hommes graves, près de mourir, qui voient de vue aveuglante
Que leurs yeux aveugles pourraient briller comme météores et s’égayer,
Ragent, s’enragent contre la mort de la lumière.

Et toi mon père, ici sur la triste élévation
Maudis, bénis-moi à présent avec tes larmes violentes, je t’en prie.
N’entre pas sans violence dans cette bonne nuit.
Rage, enrage contre la mort de la lumière.

p.15-16
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PREMIÈRE VOIX


Extrait 4

Écoute. Le temps passe. Rapproche-toi. Tu es seul à pouvoir entendre le sommeil des maisons, dans les rues, dans la nuit lente profonde salée et noire de silence, la nuit en bandelettes. Toi seul peux voir dans les chambres aveuglées de jalousies, les combinaisons-culottes et les jupons sur les chaises, les brocs et cuvettes, les verres à dentiers, le énième commandement au mur, et les portraits jaunissants des morts attendant le petit oiseau qui va sortir. Toi seul peux entendre et voir, derrière les yeux des dormeurs, les mouvements et les pays et les labyrinthes et les couleurs et les consternations et les arcs-en-ciel et les airs de chansons et les désirs et les envolées et les chutes et les désespoirs et les mers immenses de leurs songes. D'où tu es, tu peux entendre leurs rêves. Captain Cat, le capitaine au long cours en retraite, aveugle, endormi sur sa couchette dans la meilleure cabine de sa villa La Goélette, impeccable, ornée de coquillages et de bateaux
en bouteilles, rêve...
(...)


// texte français de Jacques B. Brunius, (1906-1967), coll. quatre-vents
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J’ai ardemment souhaité partir
Loin des sifflements du monde usé
Et du cri incessant des vieilles terreurs,
Plus terribles à mesure que le jour
Passe la colline et plonge dans la mer profonde.
J’ai ardemment souhaité partir
Loin de la répétition des saluts
Car il y a des âmes dans l’air
Et des échos d’âme sur ma page
Et le tonnerre des appels et des notes.

J’ai ardemment souhaité partir mais j’ai peur.
Une vie, encore neuve, pourrait fuser
Hors du vieux mensonge en feu sur le sol
Et, crépitant dans l’air, me laisser à demi aveugle.
Et dans la vieille peur de la nuit,
Le couvre-chef que l’on ôte,
Les lèvres pincées devant le récepteur,
Je ne tomberai pas sous la plume de la mort.
Peu importe si je meurs de tout ceci qui est
À moitié convention et à moitié mensonge..
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