Je me demande si un seul homme peut vous rendre tachycarde... Parce que si tel est le cas, je suis malade, c'est certain. Et gravement atteint même !
J'aime le sport pour ça. Il expulse tout. Le bon comme le moins bon. Il régule le corps et l'esprit. Il apaise les colères et élude les questions qui polluent le cerveau. Quand je cours, je transpire de multiples manières. Mon corps rejette les toxines, mon esprit expulse le surplus de pensées qui le brouillent et mon âme fait le tri, retrouve le bon chemin et ne me démange plus.
Je me noie dans les flammes qui animent ses rétines, dans la profondeur de son regard et dans son sourire.
Même si j’ai un doute sur mes motivations profondes. Et sur les siennes également. Outre le fait que cet homme est canon, entre nous, il y a… ce truc. Cette douceur qui s’installe et que je ne connais pas. Cette incertitude qui rend tout éphémère. Un regard furtif qui ne se reproduira jamais. Un agréable trouble qui passe sans s’éterniser. Un frisson fugace à la surface de sa peau… Tout est là, sans l’être vraiment.
Il continue pourtant de m’effleurer la peau. Puis, ses mains remontent sur mon front pour écarter les mèches collées contre ma peau. Sa paume caresse ma joue. Il me semble que ses gestes n’entrent plus dans le cadre du contrôle « médical ». C’est même relativement clair, tout comme l’atmosphère qui s’alourdit entre nous alors qu’une petite brise balaye la rive. Nos regards se heurtent, sa main caresse ma joue avec légèreté...