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Critique de kikenbook


Comme convenu à la fin de la chronique consacrée à « Mourir en scène », son 2ème roman, j'allais donc visiter le « 5ème étage de la Faculté de droit », premier roman de Christos Markogiannakis.
De prime abord, les lieux ne semblent pas des plus conviviaux. On y entre de nuit, en accompagnant le jeune doctorant Kondylis, l'éclairage est défectueux, l'ambiance pesante, on ne sait trop pourq… Ah si, on sait. On tombe rapidement sur le corps de la professeure, Siomou, étendu en plein milieu du couloir, transpercé d'une balle fatale. Bon. Ambiance. Ni une, ni deux, le jeune Kondylis se précip… Ah non, à peine retourné, voilà sa cervelle qui éclate comme une pastèque bien mûre qu'on jetterait violemment contre un mur. Ne me demandez pas pourquoi on jetterait une pastèque contre un mur, il n'y a normalement pas de raison non plus de se faire percer la caboche à 11 heures du soir au 5ème étage d'une fac de droit athénienne ! Normalement.
Cependant, il doit bien y en avoir une, de raison. C'est le tout jeune capitaine Markou, fraichement diplômé de cette même faculté, qui va être chargé de mener l'enquête. Il faut d'abord découvrir laquelle des deux victimes était ciblée, car tout laisse penser que l'autre est un dommage collatéral, puis pour quel mobile et par qui elle a été abattue.
Christos Markogiannakis revendique totalement ses inspirations Christiques… Non, ne va pas t'imaginer qu'il mate des crucifix à longueur de temps pour construire ses intrigues, planqué dans l'ombre d'un confessionnal (quoique en fait, je n'en sais rien, on le lui demandera), c'est simplement que j'ignore s'il existe un adjectif dérivé de Christie, Agatha, la grande madame du polar. Bref, des inspirations Agathachristiques (c'est plus clair) qui l'amènent à proposer un roman à la construction classique, répondant aux règles de certains « Whodunit » dans lesquels s'illustra Hercule Poirot : deux victimes, un enquêteur, quelques suspects, des interrogatoires, et la réunion finale de tous les suspects pour désigner le coupable.
Tout y est et se lit avec un réel plaisir. On suit avec attention l'enquête d'un Markou qui a déjà son caractère bien trempé, on traque avec lui les indices, les détails, les mensonges, les rencontres fortuites et puis arrive un rebondissement qui relance l'enquête sur de nouvelles pistes, jusqu'à une révélation finale qui, bien qu'un peu longue peut-être, éclaircit tout.
🎓
Voilà donc un polar grec qui « fait le job », comme on dit. Les liens entre les personnages sont crédibles et finalement toutes les pièces s'imbriquent parfaitement pour créer un puzzle sur lequel apparaissent jalousie, pouvoir, ambition, revanche et amour secret avec la toile de fond finalement assez transparente de la société grecque.
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Et si en attendant un troisième roman qu'on espère vivement, on s'en allait lire l'essai de l'auteur sur les « Scènes de crime au Musée du Louvre » ?
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