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Excellent roman, d'une lucidité fantastique sur la marche du monde 3.0 ou, plus exactement, sur la fin de la civilisation « humaine » au profit de lendemains incertains.

La plume est terriblement efficace et d'une finesse d'autant plus éblouissante qu'elle est portée par un homme du sérail.

Ce conte presque philosophique est jouissif et effrayant, un pur régal!
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Des qualités d'écriture inattendues pour un premier roman. Une certaine tension dans les 2 premiers tiers du livre, plutôt accrocheur et agréable à lire. Un univers très actuel bien décrit. Malheureusement, le dernier tiers est bourré de longueurs, comme si l'auteur répugnait à terminer son roman. Tandis que moi, je désespérais d'y parvenir un jour ! du coup, cette fin m'a parue décevante, et surtout mal fagotée, dans le style Tout ça pour ça... Ce qu'une centaine de pages en moins aurait sans doute pu éviter tout en maintenant l'attention du lecteur jusqu'au bout. Dommage...
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LE DERNIER ETAGE DU MONDE est un livre dérangeant.
Non pas par son approche et le projet de vengeance de Victor LAPLACE le héros de ce roman. Ni par la description extremement précise de comment fonctionne le monde des consultants dans l'industrie, la banque, les nouvelles technologies depuis deux décennies. Non il est dérangeant par ce qu'il nous montre est le reflet de ce que pourrait être par exemple Mc Kinsley la boire de consultant utilisé par notre gouvernement depuis plusieurs années àaux frais du contribuables. Il est dérangeant aussi parce que nous traduisons, en lisant ce livre, que notre économie, notre société, notre futur est dsont dirigés par ces consultants, geeks, extrememnt brillants et qui, par des équations, veulent gérer le monde. L'Humain n'existe plus dans ce livre sauf sous forme sexuel et rapport de force, de pouvoir. Ce livre est enfin dérangeant parce que jamais, mais vraiment jamais il n'est question de politique, de syndicalisme, de resistance associative dans ce que nous montre Markov.
Oui ce livre, ce roman est dérangeant mais j'y ai pris du plaisir à rentrer dans ces couloirs qui sentent le beau, le propre, le neuf, le riche mais qui ne sont finalement que des couloirs où ne restera au final, pour les 6 milliards d'humains qui peuplent notre planète quela pauvreté, la mort, la désespérance et l'échec d'espérer un monde équilibré.
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Une réflexion brillante sur notre société, une histoire et des personnages profondément attachants...
Jusque-là, la Zone du Dehors ou Illusions Perdues avaient pu me saisir, enrichir ma réflexion, ou m'éclairer tout en m'émouvant, mais le style de Bruno Markov, le réalisme et la profondeur de ses personnages en font un livre singulier et novateur, rafraîchissant, ne jouant pas sur les codes habituels, et, comme je l'ai rarement expérimenté, un livre qui marque.
On en ressort changé. Et n'est-ce pas ce que l'on attend d'un livre ?
Ne connaissant pas le monde de l'intelligence artificielle ou du consulting, je ne me suis jamais sentie "larguée", mais j'ai appris avec Victor les codes du "game".
Un livre touchant, donc, brillant, une claque !
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« Autour de moi, un tiers des gens agglutinés au bord des pelouses ont le regard fixé sur l'extérieur, un autre tiers sur un livre ou un journal – je n'ai aucun pouvoir sur eux. C'est le dernier tiers qui m'intéresse : ceux qui ont les yeux rivés sur leur téléphone portable. du combustible, en abondance. Une armée mobilisable sur commande, à condition de contrôler le récit qui s'offre à elle ».

Victor Laplace est un petit génie d'à peine 25 ans. Il sait coder comme nul autre et met au point des algorithmes pour décrypter les émotions, influencer les comportements et, de ce fait, enrichir une classe dominante qui se veut maitre du jeu. Pourtant, il se destinait à tout autre chose, l'histoire ou la philosophie. le suicide de son père et la lecture de ses 18 cahiers ont rebattu les cartes. Victor Laplace n'a plus qu'une idée en tête, se venger de celui qui a poussé son père à cet acte irréparable : Stanislas Dorsay. Prêt à tout, il est très vite repéré par celui qui deviendra son mentor et ne cessera jamais pourtant d'être « l'ennemi ». Implacable, Victor conservera toujours sur lui un coup d'avance : son art du codage qu'il met au service d'un dangereux jeu de pouvoir et de séduction. Quitte y à perdre son âme.

Remarquablement mené, le premier roman de Bruno Markov est une réussite magistrale. le personnage de Victor Laplace, un mélange de candeur et de noirceur est particulièrement crédible et attachant. Déterminé, on le voit se façonner un personnage qu'il ne lui ressemble pas, au service d'un projet fou. Finalement, pas un instant on ne doute qu'il parvienne à ses fins. Mais les embuches ne manquent pas.

L'auteur nous entraine dans les arcanes d'une classe dominante cynique et débauchée, dénonce au passage les risques d'une société hyperconnectée où tous deviennent manipulables par les mots, mais aussi par les images qu'on modifie en temps réel pour mieux hameçonner. Et on en a le vertige.

Au fur et à mesure, il est impossible de ne pas penser aux Illusions perduesDe Balzac, qui est d'ailleurs une référence explicite du roman. L'histoire d'une ascension, d'une chute. Victor Laplace saura-t-il redevenir lui-même pour retrouver Constance ? « Je t'ai enseigné tellement de règles à propos du game », soupire Stan Dorsay. « Il y en a une que j'ai oublié de te dire, de loin la plus importante : la seule finalité de ce jeu, c'est d'en sortir ». Mais ça, c'est une autre histoire…

A lire absolument !
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Le dernier étage du monde est un livre qu'on ne saurait classer, qui ne rentre dans aucune case du genre.
Victor est un homme fragmenté par ses démons, par le deuil de son père, il n'aspire qu'à une seule chose : se venger. Victor est un homme qu'on peut autant détester qu'apprécié par sa capacité à réfléchir, mais aussi pour les chemins qu'il finit par prendre.
Bruno Markov par son premier roman va nous démontrer une prouesse d'écriture, un condensé de dialogues et de situations toutes plus réalistes les unes que les autres.

C'est un livre très enrichissant tout d'abord par la multitude d'informations que contient ce bouquin sur la technologie. C'est une critique acerbe de la société d'aujourd'hui et de cette quête incessante de succès. C'est un monde détestable que nous décrit l'auteur, un monde où le paraître semble plus important, plus important que les valeurs et les sentiments.

Je crois que c'est un livre qu'il faut mettre entre toutes les mains, malgré que ça soit une fiction, l'analyse apporte une réflexion intéressante et sujette à de nombreuses remises en question face à la nouvelle technologie.

Et pour finir, je n'aimerais pas être au dernier étage du monde, le temps semble si obscur et froid tout là-haut.
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l y a 6 ans le père de Victor Laplace s'est suicidé. Avec l'arrivée des nouvelles technologies, cet ancien ingénieur de France Telecom n'a pas pu tenir face aux pressions de Stanislas Dorsay, un auditeur externe. Depuis Victor rêve de vengeance. Son objectif est d'intégrer le cabinet de conseils dans lequel travaille son ennemi et de monter les échelons pour être au plus près de celui qui a détruit sa vie. Pour cela, il va s'approprier les codes de ce monde et placer ses pions les uns après les autres comme dans une longue partie d'échecs dans laquelle il devra toujours avoir quelques coups d'avances. Mais à vouloir trop se rapprocher de sa cible, arrivera-t-il à ne pas se perd et ne renier pas ses propres valeurs avant que son plan réussisse ?
Fort de son expérience professionnelle comme consultant en en stratégie et intelligence artificielle pendant une dizaine d'années, Bruno Markov signe un premier roman glaçant entre cynisme et froide réalité sur le monde du consulting où le pouvoir et l'argent dominent sans pitié dans une compétition individuelle permanente.
Satire acerbe de la société du paraître et de la satisfaction personnelle, sorte d'« Art de la guerre » 2.0 écrit comme un thriller avec des personnages extrêmement forts et complexes qui plongent le lecteur dans une vengeance sans limites.
Un roman dense et immersif, richement documentée tout en étant accessible sur l'univers déshumanisé des algorithmes qui donne à réfléchir sur toutes les données que nous laissons quotidiennement.
Dérangeant mais addictif !
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#monaventlitteraire2023
Jour 9
Le livre dont on n'a pas assez parlé
Le dernier étage du monde

500 pages d'une tragédie en mode vengeance et plan machiavélique, mêlant ressorts classiques et AI

Cette lecture m'a passionnée et je ne sais toujours pas si je dois me réjouir ou m'alarmer d'avoir tout compris 🤪

#bookstagram #bookaddict #bookaholic #thaelboost
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LE DERNIER ETAGE DU MONDE de Bruno Markov "éditions Anne Carrière 2023" 448,- pages

Décrire le monde acéré de l'entreprise et de la finance connaît deux grands romans : L'IMPRECATEUR de René-Victor Pilhes (prix fémina 1974), LA CHUTE DES PRINCES de Robert Goolrick 2014 et ce délicieusement bien écrit roman ici présenté.
Bruno Markov a créé avec un savoir intelligent une histoire habilement conçue... mais attention il faut bien suivre comme une leçon importante car tout à sa signification.
Si des passages somptueux viennent donner de l'émerveillement au lecteur, il faut bien reconnaître que certaines longues tirages techniques sont parfois un peu pesantes.
Mais il faut vivre avec son temps et accepter ces inconvénients délicats pour le lecteur lambda au nom du principe que l'argent ne change pas la réalité, non, mais il améliore son reflet.

Exemple : "Quand l'algorithme extrapole à partir d'observations trop fragmentaires. Comme un enfant qui, n'ayant vu dans sa vie que trois hommes chauves, tous vêtus d'un costume bleu marine, en déduirait que tous les hommes chauves portent un costume bleu marine. Il arrive ainsi que SuccesModels tombe dans un cliché raciste ou sexiste – au même titre que certains adultes – en prenant ses biais pour des généralités. Mais on arrive toujours à s'en rendre compte à temps pour supprimer les publicités concernées avant que l'incendie ne prenne." (sic)

Ou encore : "Quand l'algorithme extrapole à partir d'observations trop fragmentaires. Comme un enfant qui, n'ayant vu dans sa vie que trois hommes chauves, tous vêtus d'un costume bleu marine, en déduirait que tous les hommes chauves portent un costume bleu marine. Il arrive ainsi que SuccesModels tombe dans un cliché raciste ou sexiste – au même titre que certains adultes – en prenant ses biais pour des généralités. Mais on arrive toujours à s'en rendre compte à temps pour supprimer les publicités concernées avant que l'incendie ne prenne." (re-sic)

Voilà donc un fragments de ces paragraphes plus indigestes qui décrivent cet étage du monde il n'y a pas d'amis, seulement des adversaires qu'on garde plus ou moins près de soi. « Baisez-vous les uns les autres :» est la seule parole d'Évangile.

Là où l'auteur excelle c'est dans la longue trame d'une vengeance mûrement préparée, enrobée d'une sauce adorable en gardant en mémoire que derrière nos masques civilisés, peu de choses ont changé depuis cent mille ans que notre espèce règne sur le monde. Nos stratégies sont plus élaborées mais les principes restent les mêmes : séduire, conquérir, soumettre… Toujours ce même affrontement, entre notre désir et tout ce qui s'y oppose.
C'est dans le domaine de la séduction que Bruno Markov donne le meilleur de son écriture.

Qu'en penser ?
Un livre parfois difficile qui se noie dans des détails techniques imbuvables à la longue mais des passages absolument délicieux. Rien que pour eux, ce livre mérite d'être lu.
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“Le Dernier Étage du monde” de Bruno Markov se révèle être un voyage littéraire captivant et remarquable à travers une quête de vengeance enracinée dans un monde technologique en constante évolution. L'intrigue palpitante met en lumière la détermination implacable de Victor Laplace à venger la chute tragique de son père, offrant ainsi une lecture immersive et émotionnellement chargée.

L'auteur déploie avec habileté une toile complexe où la vengeance personnelle de Victor se mêle habilement à la réflexion sur les avancées de l'intelligence artificielle et leur impact sur la société contemporaine. Cette combinaison astucieuse entre l'aspect émotionnel de la vengeance et la réflexion plus large sur les enjeux éthiques et technologiques donne à l'oeuvre une profondeur captivante.

La stratégie méticuleuse de Victor pour infiltrer le système responsable de la chute de son père est dépeinte avec une précision fascinante, créant ainsi une tension constante et un suspense qui maintiennent le lecteur captivé tout au long du récit. Cette quête de rétribution personnelle apporte une dimension émotionnelle puissante à l'histoire, offrant ainsi des moments poignants et mémorables.

Par ailleurs, la façon dont Markov entrelace les éléments narratifs de la vengeance avec la réflexion sur les avancées technologiques modernes est tout simplement remarquable. Cette fusion subtile offre une perspective stimulante sur les dilemmes moraux et éthiques auxquels la société est confrontée, ajoutant une profondeur et une pertinence supplémentaires à l'ensemble de l'oeuvre.
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