Citations sur Aux armes (12)
Ce qu’il s’est passé à Folksridge montre clairement les failles du système. Il ne suffit pas de croire qu’en mettant un policier dans chaque école ou même en armant les professeurs on va pouvoir protéger l’ensemble des élèves.
Freddie ne le juge pas, il ne serait pas rentré lui non plus, il aurait sauvé sa peau, beaucoup d'autres aussi ; mais les gens, tous aussi hypocrites qu'ils sont, n'aiment pas les lâches, ils les haïssent comme ils admirent les héros, avec la même simplicité d'esprit, la même bêtise.
Il ne suffit pas de croire qu'en mettant un policier dans chaque école ou même en armant les professeurs on va pouvoir protéger l'ensemble des élèves.
C'est donc à cela que ressemble le tireur, le tueur au masque de taureau? On aurait presque envie de se marrer, il doit y avoir erreur sur la personne, la police a dû se gourer. Celui-ci ne partage rien avec les candidats à la violence que l'Amérique engendre et dont elle se protège quotidiennement. Rien du Noir du ghetto, ni du dealer hispanique, ni du musulman suspect, ni du sataniste déséquilibré, ni du geek perché, ni de tous les ados qui tirent une gueule à faire peur sur leurs photos d'identité et qui puent les problèmes à plein nez. Non, celui-ci n'a pas la tête de l'emploi avec sa tête de gamin de bonne famille.
Denis Marcueil écrit dan l' édito de l' Insolent :"l' Amérique bascule aujourd'hui dans l'égocratie disruptive. La superbe innovation du pouvoir donné à l'individu de s'exprimer comme il l'entend et quand il veut, de faire valoir ses droits en tant que client du système . Je dis ce que je pense sans penser ce que je dis. Des millions de Narcisse, absorbés par le reflet de leur propre communication, aux commandes d'une immense mascarade. La vraie parole est désormais celle qui jaillit dans l'immédiateté, décomplexée ou devrions-nous dire décomplexifiée, une parole libératoire qui ne se soucie ni des représentants si éloignés qu'on ne veut plus se choisir, ni des institutions trop poussiéreuses qui nous enferment, pas même du sujet qu'elle défend ou qu'elle assassine, et qu'elle ne maîtrise pas du tout. Qu'importe , tant que cette parole exprime ce que je suis ou ce qui me frustre
L’amour maternel que Lynnette Chambers éprouve pour son fils ressemble fort à un champagne que l’on aurait trop vite versé dans une flûte. Il y a cette effervescence de mousse qui envahit le verre et déborde, puis le tout retombe et le verre n’est en fait qu’à moitié plein.
Pourtant, cette fois-ci, la polémique enfle, les élèves du lycée Barbara J. Haskins s’en mêlent, ils ont un avis sur la question, ils s’engagent. Plus jamais ça ! Ils veulent faire interdire la vente d’armes.
Un massacre à huis clos, entre les murs du bâtiment D, à l’écart du monde, invisible au grand public. Les crachats meurtriers d’un fusil d’assaut qui s’abattent sur un quotidien innocent, le temps de quelques minutes à peine. Des corps qui tombent. Du sang qui gicle. Des cris de panique. Et puis soudain l’arme qui se tait. La tragédie ne fait alors que commencer. Une tragédie recomposée. Au silence de la tuerie succède le spectacle de l’information en continu.
Mais il est toujours facile de prétendre après coup, quand on a l'ensemble des données, que tout aurait dû se dérouler autrement
J'essaie de ne pas vous mépriser, j'essaie de vous comprendre, mais ne me privez pas de la vérité.