Le texte, l'image. Lequel croire ? C'est une question que tout étudiant en journalisme se pose une fois. Les mots pèsent, les mots soupèsent. Mais seules les images possèdent ce pouvoir de sidération sur le lecteur, elles seules s'emparent de lui et de sa conscience pour ne plus les lâcher, débranchant un à un les fils de son esprit critique. C'est un combat inégal que se livrent les deux médias et mes déboires dans la sphère audiovisuelle m'avaient recalée dans le camps des vaincus, celui des mots que personne ne lit.
On ne peut aimer que ce que l'on connait vraiment. Sinon, c'est de l'esbroufe.
Imaginez un sac de billes géant qu'on lâche sur une patinoire et vous aurez une image de mes pensées en cet instant.
Tout homme est un sculpteur, voyez-vous. Nous, les femmes, ne leur disons jamais assez. Nous ne valorisons pas suffisamment cette capacité que leurs étreintes ont de nous façonner, d’exalter nos défauts, de les muer en voluptueux volumes.
Le sexe en tant qu’art est, en quelque sorte, le brise-glace du conformisme et de l’immobilisme des classes. Si l’on interdit de telles formes artistiques, c’est l’obscurantisme le plus sombre qui nous guette.
On n’analyse jamais assez ce qui nous motive pour partager la vie d’un homme ou d’une femme.
J’éprouvais les désagréments de la notoriété : en appartenant à tous, on ne s’appartient plus.
Les mots pèsent, les mots soupèsent. Mais seules les images possèdent ce pouvoir de sidération sur le lecteur, elles seules s’emparent de lui et de sa conscience pour ne plus les lâcher, débranchant un à un les fils de son esprit critique.
La vie est ainsi faite : on la passe à poser des questions un peu bêtes à des gens qui n’ont pas les réponses. Voilà sans doute pourquoi le métier de journaliste est aussi chevaleresque : c’est une cause perdue d’avance. Je disais plus tôt que la réalité est rebelle à nos efforts pour la sonder ? C’est pire encore. Elle glisse, elle fuit, elle coule. Tout échappe à notre perception.
Lorsque l’on débute, pétri de rêves de scoops et de titres à la une, on croit naïvement que les faits sont un vaste verger dont les fruits mûrs vont tomber spontanément entre nos mains avant de se ranger sagement dans votre article. Mais rien n’est plus faux. La vérité résiste. Elle se rebelle, vous nargue et cherche par tous les moyens à vous échapper. La réalité du terrain, comme on le dit dans le jargon de la profession, est un gigantesque trompe-l’œil, où les paravents d’illusion se dressent comme autant d’obstacles.