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Critique de bran_601


"Guerriers, vrais Guerriers
Nous nommons-nous.
De quelle façon sommes-nous
Des guerriers ?
Car nous combattons
Pour la vertu élevée
Pour le haut dévouement
Pour la sublime sagesse.
Voila pourquoi nous sommes appelés Guerriers."

Le Choc des Empires !

Dans ce second volume Jacques Martel conserve l'esprit narratif du précédent tome et c'est ainsi que l'intrigue principale évolue en même temps que nous explorons cette fois le passé de la reine vierge.
Assez rapidement, nous percevons une évolution dans la noirceur du récit qui nous apparaît de plus en plus comme une grande fresque aux nuances crépusculaires sur laquelle brille une constellation d'étoiles écarlates.
Alors que Jarl prend finalement la mesure de sa destinée à la tête de la horde des hordes, les événements vont prendre une tournure inattendue et dramatique et les choses vont aller de mal en pis.

Et comme Jacques martel ne fait pas à moitié les choses, vous ne trouverez pas non plus dans les échos du passé de Syène matière à respirer, son histoire est une tragédie et cela vous le découvrez dès les premières pages.
Le passage qui met en scène la future reine vierge en compagnie de son frère Lychas, et ce alors qu'ils tentent d'échapper au massacre de leur famille perpétré par une troupe de mercenaires, est particulièrement traumatisant et donnent définitivement le ton.
Lychas ce sera aussi le nom qu'elle donnera à son fidèle compagnon béni des dieux, un lynx pour qui elle développera un amour et une tendresse singulière, un véritable amour inconditionnel d'une jeune fille envers son petit frère.

Si le premier tome était centré principalement sur Jarl, ce second volume met en valeur plus que jamais le roi solitaire et la reine vierge, ou plutôt Kerraze et Syène , l'homme et la femme qu'ils sont derrière les masques héroïques.
En outre Kerrase se révélera être le seul personnage encore capable d'influencer et de canaliser dans une certaine mesure la rage qui n'habite plus que Jarl et le pousse à l'inéluctable.
Sous le regard du mystérieux hoplite, dont on perçoit de plus en plus en lui l'ombre du faucheur, toutes les pièces se sont mises en place pour que se joue devant nous le dernier acte.

Le dernier tiers du roman nous offre un pur déchaînement de rage et de fureur comparable aux meilleurs affrontements de l'Iliade.
Les dieux entrent également en scène pour soutenir telle ou telle camp, et avec eux tout un bestiaire de créatures mythologiques foule l'arène poisseuse des combats d'où s'échappent des effluves de sang et de sueur.
Et si Jonas a laissé la place au conciliateur d'airain comme chef de file des forces de l'Amer, celui-ci n'apparaît pas en simple faire valoir, Jacques martel l'a doté d'une aura ultra charismatique en lui insufflant une personnalité calquée sur celle du plus grand conquérant de l'antiquité, Caius Julius Caesar.
À la tête de ses légions de vétérans, il représentera une menace bien plus sérieuse encore que tous les loups gigantesques et autres harpies que devront affronter les hommes des grandes arides.

L'écriture du roman est toujours aussi fluide et évocatrice, elle rappelle incontestablement les meilleurs écrits de David Gemmell ou de Bernard Cornwell, mais ce qui m'aura pour le coup le plus impressionné c'est bien le travail titanesque effectué sur le développement de l'environnement sociologique, culturel et mythologique où évolue la dramaturgie.
Sacrifice du guerrier est le premier maillon d'un grand cycle de fantasy antique, auquel appartient également la guerre de l'hydre, mais c'est surtout un fabuleux récit épique auquel participe une galerie impressionnante de personnages charismatiques.

Comment ne pas citer particulièrement le khan Ourl qui nous gratifiera de l'un des plus grands moments de bravoure et d'émotions quand il effectuera une dernière charge héroïque à la tête de ses monteurs de Rhino contre les murs de boucliers des légions de l'Amer.
Vous l'aurez compris, j'ai adoré Sacrifice du guerrier et je remercie Jacques Martel de perpétuer (sans le vouloir) l'héritage de David Gemmell en proposant une vision de l'héroic fantasy dans laquelle je me retrouve complètement.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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