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Critique de Fandol


Fandol
13 septembre 2021
Les Spectres de Rome, neuvième opus de la saga Alix Senator est un album bien étrange et mystérieux.
Alors que tout commence avec un massacre de lépreux, je me dis que la suite va être passionnante. Hélas, non. L'histoire s'enlise dans un mal très étrange. Lidia, la soeur d'Auguste, la femme tant aimée par Alix que l'empereur a refusé qu'il épouse, est très malade. Titus, leur fils, est à son chevet.
Rôde Syllaios, venu de Pétra (voir n° 8). Il intrigue à Rome afin d'obtenir un soutien militaire pour assouvir ses désirs de puissance,.
De nuit, un massacre émaille encore le récit. Beaucoup de sang coule dans cet épisode mais je ne sais pas trop pourquoi. Les ragots colportent l'idée que ce sont les lépreux qui ont besoin de sang pour prendre des bains et soigner leurs plaies.
Enak est toujours obsédé par la disparition de Kephren, son fils, et des spectres attaquent les soldats, la nuit. C'est là que cet épisode prend tout son intérêt avec la poursuite de ces spectres par Alix et sa troupe.
Valérie Mangin et Thierry Démarez m'entraînent alors dans la Cloaca maxima, le grand égout de Rome. Ceci motive le plus intéressant de l'album : le dossier historique consacré à l'eau à Rome, Aqua Romana.
Cet épisode parle beaucoup de l'orichalque, cet alliage antique composé surtout de cuivre et de zinc. Son contact semble déclencher un mal mystérieux mais, à la fin de l'épisode, je n'en sais pas plus.
Enfin, je me plonge avec beaucoup d'intérêt dans le dossier historique consacré à l'eau à Rome : « Qui contrôle l'eau, contrôle Rome », cette ville née sur le Tibre. L'eau est aussi indispensable que le blé et nous sommes toujours admiratifs aujourd'hui devant le génie des Romains pour aménager aqueducs, fontaines et thermes.
Seuls les riches pouvaient se payer l'eau à domicile. Cette eau venant des monts Albains alimentaient les fontaines comme celle de Juturne et des thermes comme ceux d'Agrippa.
Il fallait aussi de l'eau pour combattre les incendies et nettoyer les latrines, salles de vingt à vingt-cinq places à usage collectif.
Toute cette eau utilisée finissait dans les égouts, dans des bassins de décantation et dans le Tibre. Ce dossier historique aux beaux titres en latin, fourmille de références historiques. Sa lecture est très instructive et je remercie Vincent qui me permet de poursuivre l'aventure d'Alix Senator.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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