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Critique de umezzu


Avec Alix, Jacques Martin reconstituait l'antiquité avec talent. Talent de conteur, talent pour mettre en scène les personnages historiques, talent d'architecte dans la recréation des bâtiments et des villes.

Ce premier tome de la série a aujourd'hui un peu vieilli. Non pas dans l'intrigue ou dans le dessin, mais dans la forme. Les petites vignettes juxtaposées, formant le plus souvent des murs de seize cases par page, sont accompagnées par des textes denses en caractères d'imprimerie. Cette présentation ne rend pas hommage au dessin, qui se retrouve limité et encadré. le tout semble à l'étroit dans ce format. Jacques Martin va au fur et à mesure des albums laisser le dessin prendre sa place en rompant l'homogénéité des cases. Cette évolution va donner du souffle à son oeuvre, trop enserrée dans ce premier album.

Côté scénario, là encore Jacques Martin se veut précis et complet. Alix commence l'album esclave à Khorsabad, rencontre les Scythes, se fait de Arbacès un ennemi pour longtemps, entre blessé dans le palais du gouverneur romain Honorus Galla qui l'adopte, passe par Rhodes, combat dans le Colisée, et finit par être un pion dans les luttes souterraines entre César et Pompée. Tout cela en un seul épisode. Avec tous ces rebondissements et changements de lieux, un scénariste d'aujourd'hui parviendrait à créer un cycle complet d'albums.

Datant de 1948 à l'origine, cette BD tient encore bien la route aujourd'hui. Comme quoi les grandes réussites sont intemporelles.
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