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Citations sur Croire aux fauves (192)

Le temps coule lentement. Chaque jour, des mains féminines expertes retirent le bandeau qui entoure mon crâne, nettoient les points de suture, renouent le bandeau.
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En ce jour du 25 août 2015, l’événement n’est pas : un ours attaque une anthropologue française quelque part dans les montagnes du Kamtchatka. L’événement est : un ours et une femme se rencontrent et les frontières entre les mondes implosent. Non seulement les limites physiques entre un humain et une bête, qui en se confrontant ouvrent des failles sur leurs corps et dans leur tête. C’est aussi le temps du mythe qui rejoint la réalité ; le jadis qui rejoint l’actuel ; le rêve qui rejoint l’incarné.
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Cela fait quelques jours que nous sommes arrivés à Tvaïan, je m'applique à ne rien faire, je voudrais même essayer d'arrêter de penser. Ce matin je me dis qu'il faut surtout que je cesse de vouloir - comprendre guérir voir avoir prévoir tout de suite. Au fond des bois gelés on ne "trouve" pas de réponses : on apprend d'abord à suspendre son raisonnement, à se laisser prendre par le rythme, celui de la vie qui s'organise pour rester vivants dans une forêt en hiver. J'essaie de trouver en moi en silence aussi profond que celui des grands arbres dehors qui se tiennent immobiles et verticaux dans le froid.
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Il y a trois, Daria m'a raconté l'effondrement de l'Union soviétique. Elle m'a dit Nastia un jour lq lumière s'est éteinte et les esprits sont revenus. Et nous sommes repartis en forêt.
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Mais D’aria a quelque chose qu’Andrei n’a pas, qu’Andrei n’aura jamais : c’est une mère. Une femme qui connaît la douleur dans ses chairs, la vie et la mort, et qui plus que tout au monde aspire à protéger ceux qu’elle aime et à leur épargner la souffrance. (Page 34)
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Je crois qu’enfants nous héritons des territoires qu’il nous faudra conquérir tout au long de notre vie. Petite, je voulais vivre parce qu’il y avait les fauves, les chevaux et l’appel de la forêt ; les grandes étendues, les hautes montagnes et la mer déchaînée ; les acrobates, les funambules et les conteurs d’histoires. L’antivie se résumait à la salle de classe, aux mathématiques et à la ville.
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Je ne suis pas morte, je suis née.
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En réalisant que chaque infirmière embrassait le médecin-chef sur la bouche systématiquement, j’ai ensuite pensé qu’il s’agissait d’une coutume locale : les Évènes s’embrassent bien sur la bouche pour se saluer lorsqu’ils appartiennent à une même famille. Avec les grognements répétés de nuit en nuit, mes élucubrations ont vacillé. C’est une autre forme de coutume inconnue dont il devait s’agir. Que d’animation ! C’est avec ces considérations sexuelles que ma vie d’humaine a repris le dessus, que je suis sortie de l’entre-deux-mondes, quelle étrangeté, que de se ressaisir de soi-même en entendant les autres faire l’amour chaque nuit. Ce fut le début d’une atténuation des souffrances.
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A la fin de la nuit cela m'apparaît très clairement : je veux remercier ses mains à elle, ses mains de femme qui ne savait pas, qui ne s'attendaient pas, elle non plus, à faire face aux brèches ouvertes par la bête de l'autre monde. Ses mains qui enlèvent, qui nettoient, qui rajoutent, qui referment. Ses mains citadines qui cherchent des solutions aux problèmes des fauves.
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Je passe mes journées à lire et à regarder par la fenêtre en attendant la nuit, sa protection, ses rêves, ses visions, la possibilité d'un voyage.
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