Une vie de chien

En ouvrant les yeux le lendemain matin, je vis Bone, trois chats et aussi une souris qui sortait la tête d'un pot de fleur, mais aucune trace de Maman. Je sus alors que je ne la reverrais plus jamais. Mon frère et moi étions désormais livrés à nous-mêmes.(...)
Au bout d'un moment, notre carton s'ouvrit brutalement et je vit George, en sueur, attraper Bone par la peau du cou et le jeter par la fenêtre de la voiture. A peine avait il disparu de mon champ de vision que George me saisit de la même façon et me fis aussi passer par la fenêtre(...)Les deux femmes récupérèrent leurs paquets et s'éloignèrent avec mon frère,(...) Bone était parti. On m'avait séparée de mon frère. Je t'entai de courir après les deux femmes mais je ne pus les rattraper, la douleur dans mon épaule me contraignant à m'arrêter et m'asseoir. Je rejetai la tête en arrière et poussai un long hurlement.

J'étais convaincue de n'avoir pas plus besoin d'un humain dans ma vie que Susan d'un chien, mais il s'est avéré que j'avais quand même de la place pour un humain dans mon coeur.

J'ai connu des chiens que des mains humaines traitaient avec cruauté tandis que d'autres ne connaissaient que de douces caresses, et des chiens qui mouraient de faim tandis que d'autres s'empâtaient à force de gâteries.
J'ai connu tous ces chiens. J'ai été tous ces chiens.