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Critique de Choupaille


Peakwood est une petite ville américaine froide et reculée. Chacun s'y connaît et, à peu de choses près, chacun connait les sombres secrets de ses voisins. Mais il est pourtant une affaire sur laquelle les membres de la communauté de Peakwood se font discrets : celle de l'accident du bus scolaire ayant coûté la vie à deux enfants dix ans plus tôt. Or voilà qu'à l'approche des fêtes les enfants et le personnel survivants voient apparaître sur leur corps d'étranges stigmates. le phénomène n'échappe pas au généraliste de la ville, dépositaire d'un lourd secret lié à l'accident et aux pouvoirs chamaniques déployés cette terrible nuit. Mais alors que les survivants et leur famille cherchent à comprendre ce qui leur arrive, ce qui reste de la communauté sombre dans la folie. Leur idée fixe : rétablir l'équilibre en renvoyant six pieds sous terre ceux qui n'auraient en toute logique jamais dû survivre au crash du bus. de l'avis du chamane ayant exercé sur les lieux du drame, la seule solution pour éviter un massacre est de mettre la main sur la personne ayant dévoilé le secret des enfants de Peakwood ... et de la faire taire. La course contre la Mort est lancée !

Pour ceux à qui la référence parle, il y a clairement un petit côté Destination finale aux Enfants de Peakwood. Un accident, un groupe de miraculés et la Mort qui cherche à tomber juste dans ses comptes (même avec dix ans de retard) : tous les ingrédients sont là. Sur la façon dont la faucheuse s'y prend pour rétablir l'équilibre, par contre, on s'écarte du cinéma. A la place Rod Marty joue la carte de la petite communauté qui perd totalement les pédales une froide nuit d'hiver, mais avec ce qu'il faut de magie indienne derrière pour que ça passe crème (le fameux "ta gueule, c'est magique" qui a réponse à tout et qui évite de se prendre la tête). A ce titre j'ai trouvé que le roman se rapprochait un peu d'un Simetierre version jeunesse, le genre de livre idéal à mettre dans les mains de celles et ceux pour qui le très bavard Stephen King est encore un peu inaccessible (ou qui comme moi n'ont pas la tête à ça). A Peakwood, une entité mandatée par la Mort prend donc le contrôle des consciences pour les enrôler de force dans sa croisade contre la poignée de miraculés du bus. Cette folie collective qui monte crescendo m'a d'ailleurs rappelé Hex de Thomas Olde Heuvelt, mais en beaucoup plus réussi. A choisir entre l'un et l'autre, ma préférence va aux Enfants de Peakwood : ça décolle plus vite et le mal est plus insidieux.

Attention, on s'y perd quand même un peu au début avec tous ces personnages. Les premiers chapitres nous font faire le tour de la communauté : on entre dans le quotidien de nombreuses familles, on apprivoise leurs membres et ça fait rapidement un paquet de protagonistes qui ont parfois du mal à se différencier les uns des autres (surtout les pères et mères de familles qui se valent pratiquement tous). Pour un roman dont la force est d'être accessible à tous, c'est une épine qui peut rester en travers du pied. L'avantage du nombre, par contre, c'est qu'il permet d'offrir un tableau diversifié, surtout du côté des ados. Bref il y a de tout à Peakwood malgré les redondances chez trois-quatre personnages, et le gros plus c'est qu'avec tout ce beau monde, on ne fait pas le tour de la ville en vingt pages - ce qui aurait été un peu peu. J'aime m'immerger dans les petites communautés isolées, et celle de Rod Marty m'a beaucoup plu !

Pour résumer, Les enfants de Peakwood est un livre divertissant, tout public et qui plaira aux amateurs de frissons hivernaux, pour peu qu'ils cherchent une lecture rapide dans l'esprit d'un Stephen King. Il ne détrône évidemment pas Simetierre de ce dernier ni Snowblind que j'ai beaucoup apprécié il y a une grosse année, mais il se défend très bien. Je le conseille à ceux qui aiment leurs hivers saignants plutôt que romantiques !
Lien : https://la-choupaille-lit.bl..
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