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Critique de Yzou
« Un dépotoir pour toutes celles nuisant à l'ordre public. Un asile pour toutes celles dont la sensibilité ne répondait pas aux attentes. Une prison pour toutes celles coupables d'avoir une opinion ».
Tel est l'hôpital de la Salpêtrière fin XIXe : un asile pour femmes.
Elles s'appellent Louise, Thérèse ou Rose-Henriette, elles sont là car elles sont folles. Elle, coupable d'avoir aguiché un oncle qui l'a violée, elle, coupable d'avoir poussé dans la Seine son mari violent qui lui faisait faire le trottoir, elle, coupable d'avouer voir des morts dans une famille à haute réputation… Elles dérangent, elles pensent par elles-mêmes, elles sortent du rôle d'épouse qui leur est destiné. On les enferme donc dans un endroit où elles ne feront pas de vagues et où leur aliénation sera traitée : enfermement, mouchoir d'éther sur le visage au moindre débordement, compresseurs ovariens pour calmer les hystéries, chloroforme, hypnose…
On les donne ainsi en spectacle devant la bourgeoisie parisienne : démonstrations de séances d'hypnoses publiques par l'éminent Docteur Charcot, bal costumé de mi-carême. Les folles sont sujet de fantasmes et de mystères.
Mais ces folles sont simplement des femmes, humaines, qu'un père, qu'un frère ou qu'un mari ont enfermées là. Au sein de cet hôpital, le temps d'un hiver, nous suivons leur histoire.
D'une plume juste, émouvante et immersive, Victoria Mas compose ici un roman d'une grande qualité littéraire.
Tel est l'hôpital de la Salpêtrière fin XIXe : un asile pour femmes.
Elles s'appellent Louise, Thérèse ou Rose-Henriette, elles sont là car elles sont folles. Elle, coupable d'avoir aguiché un oncle qui l'a violée, elle, coupable d'avoir poussé dans la Seine son mari violent qui lui faisait faire le trottoir, elle, coupable d'avouer voir des morts dans une famille à haute réputation… Elles dérangent, elles pensent par elles-mêmes, elles sortent du rôle d'épouse qui leur est destiné. On les enferme donc dans un endroit où elles ne feront pas de vagues et où leur aliénation sera traitée : enfermement, mouchoir d'éther sur le visage au moindre débordement, compresseurs ovariens pour calmer les hystéries, chloroforme, hypnose…
On les donne ainsi en spectacle devant la bourgeoisie parisienne : démonstrations de séances d'hypnoses publiques par l'éminent Docteur Charcot, bal costumé de mi-carême. Les folles sont sujet de fantasmes et de mystères.
Mais ces folles sont simplement des femmes, humaines, qu'un père, qu'un frère ou qu'un mari ont enfermées là. Au sein de cet hôpital, le temps d'un hiver, nous suivons leur histoire.
D'une plume juste, émouvante et immersive, Victoria Mas compose ici un roman d'une grande qualité littéraire.
