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Critique de Foufoubella


Ce roman avait fait pas mal parler de lui au moment de sa sortie, lors de la rentrée littéraire de septembre 2019 si je ne m'abuse (il n'y a qu'à voir le nombre de critiques, il s'agit ici de la 541ème sur Babelio). Et c'est marrant mais j'étais soit passée totalement à côté, soit ça ne me disait absolument rien de le lire. Puis, au fur et à mesure de le voir passer çà et là, l'envie m'est venue.

Autant le dire tout de suite, j'ai passé un très bon moment avec ce livre que j'ai eu beaucoup de mal à lâcher. Il est très facile à lire, la plume est entraînante, les personnages (féminins) attachants. L'histoire se suit avec plaisir ; à chaque fois que je terminais un chapitre, j'enchaînais avec le suivant parce que j'avais envie de connaître le fin mot de l'histoire.

Dans l'ensemble, oui, j'ai vraiment passé un très bon moment, c'est un roman que je ne pense pas oublier de sitôt même s'il n'est pas parfait. Mais, car oui, vous devez le sentir arriver, il y a un mais, certaines petites choses font que ce n'est quand même pas un coup de coeur. Victoria Mas a pris le parti d'écrire une histoire de femmes, on sent qu'elle les aime, ces femmes. Et de mon côté, j'ai beaucoup aimé naviguer entre elles, me sentant en empathie, en colère parfois de ce qu'il leur arrivait. Mais elle porte peut-être quand même son féminisme à son paroxysme, tombant quelque peu dans la facilité, dans ce que, personnellement, je n'aime pas, soit un combat des femmes contre les hommes. Car les hommes en prennent sacrément pour leur grade dans ce roman. Certes, la société était très injuste – et l'est encore d'ailleurs même si dans une moindre mesure – mais là aucun ne trouve grâce aux yeux de l'auteure, si ce n'est peut-être l'un d'eux, au détour d'un axe narratif et utile à l'histoire. Et c'est là que ça pêche vraiment selon moi, pas tant le titre, que l'on pourrait presque trouver trompeur (ne vous attendez pas en effet à passer 250 pages au bal de la mi-carême, comme il était de coutume à la Salpêtrière), mais ce manichéisme presque naïf voire ridicule. S'il n'y avait eu que quelques allusions pour bien marquer le roman dans son siècle (l'histoire se passe au XIXème), cela ne m'aurait pas dérangée. Mais Victoria Mas insiste tellement que cela en est devenu plus que redondant, ça en est devenu lourd. J'ai pléthore d'exemples en tête mais je vous laisse les découvrir si vous décidez d'ouvrir ce roman.

J'ai découvert une facette de l'histoire des femmes que je ne connaissais pas et que j'ai trouvée très intéressante malgré les défauts cités ci-dessus. Je ne sais pas ce qui relève de la véracité historique de l'invention, par exemple Jean-Martin Charcot et Gilles de la Tourette étaient-ils réellement ces médecins sans coeur, sans âme presque, qui ont fait des cobayes des femmes qu'ils avaient sous la main, ou la réalité est-elle plus nuancée? Cela se situe probablement entre les deux.

Quant à la conclusion de l'histoire, je l'ai appréciée même si elle ne me paraît pas très crédible au final. Mais bon, nous sommes dans un roman, pas dans la vraie vie, et Victoria Mas a eu le mérite au moins de donner une vraie fin à son histoire.

En résumé, je vous invite à découvrir ce premier roman qui, malgré ses défauts et sa trame narrative un peu facile, a su m'emporter avec lui.
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