Le portrait du mal

Le seul reproche que je puisse faire à ce bouquin est qu'il s'agit d'une parodie (dans le sens strict) du Portrait de Dorian Gray. Cela revient à dire que l'idée originale appartient à Wilde. Néanmoins, Masterton ne s'en cache pas, bien au contraire, rendant hommage du début à la fin au maître et apportant une toute autre dimension au mythe. Et ça marche. le récit est rondement mené, terriblement bien réfléchi, magistralement bien écrit.
Une scène en particulier risque de me hanter toute ma vie: Masterton a réussi le prodige d'offrir à l'un de ses personnages la mort la plus douce et la plus horrible qu'il m'ait été donné de lire. Dès les premières lignes, on est dans l'action, et on voit savoir, on veut comprendre. Les sensations désagréables s'enchaînent jusqu'à la fin, inattendue et cohérente à la fois. Je craignais une happy end et j'ai eu une agréable surprise, qui n'est pas vraiment une bad end non plus.
J'apporterai malgré tout un petit bémol supplémentaire quant à la profondeur des personnages. Autant les Gray sont pourris comme je les aime, autant les héros sont trop lisses. J'ai connu bien pire mais le gamin et le père sont un poil trop "normaux".
Pour le reste: cauchemars garantis.
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