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Critique de Darkcook


Après deux ans quasi non-stop de polars et de théâtre suite à mes travaux universitaires, il me fallait une pause. Mes incursions vers la science-fiction, avec Dantec ou Dick, ne me satisfaisaient pas entièrement... D'abord parce que le premier est relié à mes travaux universitaires et ne me permet pas vraiment de coupures... Et le deuxième n'emporte pas mon adhésion stylistique. Je suis une légende traînait depuis longtemps dans ma bibliothèque, des potes m'en avaient inondé d'éloges... J'allais découvrir l'auteur parfait avec Matheson, au style à la fois beau et efficace, aux rebondissements qui tombent comme des couperets (je pense que tout le monde a eu la même réaction à personnellement, j'ai mis une demi-journée avant de reprendre), un art du suspense hitchcockien... Pas étonnant que Matheson soit l'auteur du célèbre Duel de Spielberg.

Avec ce roman, je me suis rendu compte que le manque à combler était à la fois de la SF et de l'horreur. Je ne lis jamais de ce dernier genre, grand tort, et ce roman fut un régal, si bien qu'il va vraiment falloir que je comble mes lacunes là encore plébiscitées par mes potes (ce cher Stephen King, élève spirituel de Matheson). Enfant, je lisais Chair de poule, ce qui est juste ri-di-cu-le, du petit lait, de la production de masse, pour enfants, bref...

Mais au-delà de l'écriture, de l'art de la tension, Je suis une légende est un roman très intelligent, infiniment plus que son adaptation cinématographique avec Will Smith qui misait surtout sur les visuels d'une New York abandonnée. La fin parle d'elle-même, elle est on ne peut plus criante de vérité, malgré sa cruauté pour Neville. La structure est également bien pensée, les quatre périodes bien distinctes... Les seules longueurs résident dans les recherches scientifiques de Neville, mais elles sont vite comblées par les surprises qui s'abattent comme des guillotines, et des passages bouleversants comme celui du chien, de Ruth (cet auteur a encore marqué des points en introduisant une rousse) ou le mémorable dénouement.

Je n'ai qu'une envie : me jeter sur le Jeune Homme, la mort et le temps tant son pitch entousiaste le romantique qui est en moi. Mais je vais plutôt faire durer le plaisir et grignoter mon immense bibliothèque, encore trop remplie de livres "à lire".
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