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sur 3465 notes
Des vampires cons comme des zombies (les morts ressuscités) et des vampires « intelligents » (les vivants contaminés). Dans le film c'était plutôt des zombies plus intelligents que la moyenne de leur espèce….

Enfin bref, autant le dire tout de suite, ce livre n'a strictement rien à voir avec le film du même nom.

Ah non, je me trompe, le héros s'appelle également Robert Neville et ce pauvre Robert est dans une belle panade. Seul au monde, il vit dans sa maison individuelle avec son petit jardin tout autour, ses gousses d'ail accrochées aux murs et chaque soir, dès le couché du soleil, une horde de vampires con comme des zombies viennent tourner autour de sa maison en quête de sang neuf. (un peu comme les DRH dans les entreprises, ils cherchent toujours un peu de sang neuf)

Je m'égare… donc ce cher Robert est très occupé, entre deux cuites au Whisky, à maintenir sa maison en état, à barricader ses accès, à s'approvisionner et à trouver un remède à ce mal, sans compter qu'il lui arrive quelques pépins en cours de route.

Je n'en dirais pas plus afin de ne pas spoiler ce petit livre de 230 pages mais si vous avez vu le film et que vous hésitez à lire le livre sachez que l'histoire est tout autre. Je peux même vous dire, sans rien dévoiler, qu'au final, « Il est une légende » oui ! mais alors pas du tout pour les mêmes raisons !
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Voilà une agréable découverte. Pour moi, je suis une légende c'était surtout le film avec Will Smith sortit il y a quelques années, et qui était assez sympathique a voir mais qui manquait un peu de finalité. (Par chance, la fin alternative dans le dvd arrange tout) .

Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'ai découvert dans une liste sur Babelio qu'il était en fait tiré d'un roman des années 50. Lorsque j'ai lu la quatrième de couverture, j'ai été étonnée de voir a quel point cela avait l'air totalement différent du film.

Et après la lecture j'ai envie de dire : Wahou ! Non, en fait je l'ai dit. Tout au long des quelques 230 pages qui constituent le livre, on suit les aventures de Robert Neville, le seul homme sur terre. Sa survie, son confinement chez lui, son passé, et surtout sa solitude. Tout y est habilement traité avec une justesse et une crédibilité incroyable.

La manière dont la population a été décimé, les vampires, les morts, les vivants, tout le processus est très détaillé. On apprends et on découvre les informations en même temps que Neville et on se surprend a se dire qu'on ferait peut être pareil dans les mêmes situations.

Mais là ou le livre prends tout son sens c'est bien évidemment dans les cinquante dernières pages. Les révélations que je tairais ici sont juste géniales, et le titre prends ici tout son sens.

Je suis une légende est un livre que l'on se doit de lire tant c'est un chef d'oeuvre de la science-fiction. Ecrit en 1950 il n'a pas prit une ride, ce qui n'est pas le cas de beaucoup livres plus ou moins récent.

Une réussite a tout point de vue !
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Grand classique de la littérature fantastique américaine, ce titre a été adapté de nombreuses fois au cinéma avec brio. Je fais partie de ceux qui ont lu "Je suis une légende" après l'avoir vu sur écran, et si je précise cela c'est que je pense que mon intérêt pour cette lecture en a été altéré pour cette raison.
Je ne détaillerai pas le scénario, nous le connaissons tous, dans un contexte post apocalyptique, un survivant "non contaminé" survit dans un environnement hostile dont le plus grand danger est représenté par ses anciens voisins et même sa propre femme.
Un contexte et une histoire très efficace, c'est un fait. L'organisation mise en place par Robert Neville pour échapper mais aussi combattre les vampires qui le harcèlent est un régal de scénario, c'est simplement brillant en terme d'inventivité.
Mon bémol est que, influencé par les images et le rythme issus de mes visionnages au cinéma, je ne m'y suis pas retrouvé en terme d'intensité. Ici le rythme est lent, les "vampires" plutôt mous et stupides, et de fait, je suis loin de ce à quoi je m'attendais.
Si je devais donner un conseil sur ce titre, ce serait de le lire avant de voir la ou les versions cinéma, car dans ce cas précis, la version papier souffre vraiment de la comparaison même s'il reste intéressant de découvrir la version originale.
Cela-dit, c'est une lecture à faire, après tout il s'agit quand même d'un classique de légende.
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Barricadé dans sa maison, Robert Neville repousse nuit après nuit les assauts de monstres qui veulent le vider de son sang. « La nuit, ils étaient les plus forts. La nuit leur appartenait. » (p. 21) Mais le jour, Neville les traque et les extermine. Il organise sa survie et ne cesse d'espérer qu'il n'est pas le dernier homme sur terre. « Il y avait l'infime probabilité que des gens pareils à lui subsistent quelque part, tentant eux aussi de survivre, avec l'espoir de se retrouver un jour parmi ceux de son espèce. » (p. 34) L'humanité tout entière semble pourtant s'être éteinte après qu'un terrible virus se soit répandu sur terre. Immunisé contre la maladie, Neville a vu mourir les siens et se transformer en ces horribles vampires qui assiègent sa maison.
Alors, Robert Neville survit, il lutte. « À quoi bon lutter ? Ils étaient trop forts, les infâmes salauds. » (p. 41) Pourquoi lutter ? Est-ce parce qu'il incarne la vie véritable ? Mais qu'en est-il de cette vie dont il est le dernier représentant ? Malgré les foules hurlantes qui se pressent à sa porte toutes les nuits, Neville vit dans une douloureuse solitude où tous les sentiments s'exacerbent, entre découragement, folie et désir physique presque incontrôlable.
« Dans un monde où l'horreur constituait la norme, nul salut ne pouvait venir des rêves. Il avait pris son parti de l'horreur, mais sa banalité lui paraissait un obstacle infranchissable. » (p. 146) Les faits, seuls les faits le sauveront de la folie. Robert Neville décide de lutter contre les monstres, de comprendre la maladie qui les frappe et de trouver le remède. Il étudie leur sang et l'action des répulsifs, mais « comment un miroir aurait-il agi sur un bacille ? » (p. 120) Pourquoi les croix, le soleil, l'ail et les pieux tuent-ils les vampires ? Comment se transmet le bacille responsable de la maladie alors qu'il y a eu si peu de morsures ? Autant de questions qui forcent Neville à adopter une rigueur scientifique qui, pendant un temps, lui donne l'illusion qu'il réalise quelque chose d'utile. Puis, à mesure que ses recherches progressent, il fait une terrible découverte. Soudain, les monstres ne sont plus coupables, mais victimes, et leur comportement est légitime. « C'est la majorité qui définit la norme, non les individus isolés. » (p. 228) Et donc, si c'était lui, Robert Neville, le monstre et la terrifiante légende ?
Ce roman installe dès les premières pages une atmosphère oppressante : on entend courir les vampires sur le toit, on sent leur odeur nauséabonde. Comme Neville, on est pris de fous rires désespérés et inquiétants et on a soudain l'envie de hurler dans le silence. le découragement s'en mêle quand la certitude d'être le dernier homme prend toute la place. Puis, viennent la fin et le retournement de morale. Robert Matheson revisite complètement le mythe de Dracula et invite le lecteur à se placer du côté d'un monstre qui s'ignore. Quel choc avec la prise de conscience ! Tout le roman est à relire ! L'apparence de normalité que Neville tentait de maintenir prend les couleurs de l'horreur et de la déviance. L'auteur nous invite à nous départir de notre jugement anthropocentrique et l'expérience est des plus troublantes.
L'adaptation cinématographique, avec Will Smith dans le rôle principal, est bien loin des subtilités du roman : ce n'est que le combat sanglant de l'homme (le gentil) contre les vampires (les méchants). Fi de la réflexion humaniste (vampiriste ?), la fin est hollywoodiennement positive, en faveur des hommes, alors que le roman de Matheson est bien plus ambivalent.
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Robert Neville est le seul survivant d'une pandémie, enfin presque, il est le seul à ne pas avoir été transformé en monstre, mi-vampire, mi-mort-vivant. Que feriez-vous à sa place alors que les monstres, qui ne sortent que la nuit, le traquent ? Robert Neville a décidé de profiter du jour pour les chercher et les tuer pendant qu'ils sont incapables de se défendre. Il essaie de comprendre ce qui s'est passé aussi.
La solitude est insupportable, il se souvient de sa femme et de sa fille, mortes de la maladie. Il lutte pourtant pied à pied, pour ne pas disparaître, et il boit.
Un jour, il rencontre une jeune femme normale.
Je suis une légende ressemble à un roman classique de science-fiction, mais la fin montre qu'il est bien plus que ça.
Un incontournable de la science-fiction.
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Je suis une légende est avant tout, pour moi, un film. Film que je n'ai pas réussi à regarder à cause de l'ambiance angoissante, et ceci dès le début.
Avec le livre, on peut prendre plus de recul.
Me voilà donc lancé dans cette lecture de 200 pages.
Livre écrit dans les années 70-80, il s'agit pour moi d'un livre dans l'air de cette époque. Dans l'écriture de Richard Matheson, on y retrouve l'ambiance et l'atmosphère des livres des science-fiction.
Ici, il est question d'un monde disparu, d'un virus ayant décimé toute la population. Un seul survivant. Quelle sera la fin ?
Ce n'est pas ici que je dévoilerai la fin, le futur de ce monde détruit…

Cette histoire amène la question du devenir de l'homme ; la question de savoir si toute action est justifiable, pour sauver sa vie ? Où sont les limites ? Faut il se battre pour survivre, cela en vaut il la peine ? Comment se définissent les règles et les valeurs d'une civilisation ?
Malgré un sujet qui peut paraître un peu "énorme" et "dépassé", l'auteur nous amène à réfléchir sur nos décisions, notre réactivité face à des catastrophes, notre capacité à respecter nos valeurs, et surtout sur nos réactions induites par notre culture propre, et comment l'Homme peut évoluer suivant l'avenir qui se dessine...
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Une légende, ce roman signé Richard Matheson en est de toute évidence aujourd'hui devenue une. Il faut dire que, bien qu'écrit en 1954 par celui que beaucoup considèrent désormais comme l'un des maîtres incontestables de la SF, l'ouvrage n'a rien perdu de sa force ! On y découvre notre monde ravagé suite à une épidémie ayant causé la quasi extinction de la race humaine, apocalypse non pas due à une quelconque catastrophe naturelle ou bien à un déferlement de zombies (comme c'est la mode depuis quelque temps) mais plutôt à la prolifération ... de vampires ! C'est dans ces circonstances que le lecteur fait la rencontre de Robert Neville qui, pour autant qu'on le sache, pourrait bien être le dernier homme vivant sur terre. A travers ce personnage hanté par le fantôme de sa femme et sa fille perdues, rongé par la culpabilité et tentant tant bien que mal de trouver un nouveau sens à sa vie en améliorant son triste quotidien, Richard Matheson s'attaque au thème de la solitude avec une sensibilité et une intelligence remarquables. A quoi se raccrocher quand on ignore si l'on est, oui ou non, le dernier de son espèce ? Comment ne pas sombrer dans la folie alors qu'il ne reste plus personne à qui parler, à aimer ?

Le roman se déroule au rythme de l'enchaînement de journées, moments pendant lesquelles on suit le protagoniste dans l'accomplissement de ses tâches routinières (sécuriser la maison, se ravitailler...) dont il s'acquitte avec une relative liberté jusqu'à parfois presque oublier la menace, et de nuits, pendant lesquelles ce sont les morts qui prennent cette fois le contrôle, le condamnant à se terrer, seul, dans son repère. Et puis soudainement, un élément va venir faire basculer cette routine : une étourderie qui pourrait se révéler fatale, une rencontre inattendue... Autant d'événements qui, au premier abord, peuvent paraître totalement insignifiants mais qui ont pourtant sur le lecteur un effet incroyablement électrisant : on attend, on espère, on s'inquiète, bref, on vit et vibre en totale symbiose avec le protagoniste. Et c'est là que réside tout le talent de Richard Matheson qui, dès les premières lignes, parvient à complètement subjuguer son lecteur qui ne peut que regarder avec un mélange de fascination et de compassion défiler le quotidien de cet homme dans un monde qui semble familier mais qu'il ne reconnaît pourtant plus. Une autre preuve témoignant du talent de l'auteur réside en sa capacité à maintenir un climat de nervosité constant tout au long du roman. Autant vous dire que ce n'est pas vraiment le genre de lecture à conseiller tard le soir lorsque vous êtes seul chez vous (expérience personnellement tentée et à ne pas réitérer) !

La qualité du roman de Richard Matheson ne tient cela dit pas uniquement à l'intérêt porté par le lecteur au sort du protagoniste. En effet, si le choix de la cause de l'apocalypse responsable de la disparition de notre civilisation ne manque déjà pas d'originalité en soi, l'auteur a également l'excellente idée de tenter de proposer une explication plausible et rationnelle au phénomène responsable de la catastrophe, tout en se réappropriant l'ensemble des clichés inhérents au mythe du vampire. On suit ainsi avec un plaisir et une excitation croissante la quête de vérité du héros ainsi que l'évolution de son étude de ces morts-vivants suceurs de sang qui suscitent une multitude d'interrogations  : leur apparition date t-elle de la dernière épidémie ou bien cet événement tragique aurait-il déjà pu se produire dans l'histoire sans que personne ne l'ai envisagé sous cet angle ? L'existence de ces créatures est-elle le fruit de la superstition ou repose t-elle sur de véritables et solides bases scientifiques ? Pourquoi l'ail leur est-il si désagréable ? Et qu'en est-il de la croix, qui semble elle aussi leur inspirer tant d'effroi ? Son efficacité serait t-elle la même sur des vampires juifs, musulmans ou athées ? Autant de questionnements légitimes auxquels l'auteur apporte des pistes de réponses souvent très convaincantes.

Guère difficile de comprendre les raisons du succès de « Je suis une légende » qui n'a pas usurpé sa place parmi les plus grands classiques de la science-fiction. Richard Matheson nous offre là un roman court mais intense, et qui se dévore d'une seule traite.
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" - Viens, Neville!"
Est ce leitmotiv glaçant , venu du dehors. C'est l'appel quotidien du voisin -et il a les dents longues- qui accompagne les soirées et les nuits de Robert Neville enfermé seul chez lui à chaque fois que la nuit commence à tomber.

Dans ce classique de science-fiction très court, d'abord, des frissons vous saisissent en prenant connaissance de la situation précaire dans laquelle se trouve cet homme. Il n'y a que le jour où l'homme peut sortir se ravitailler et remplir sa mission...
Ensuite, l'intérêt grandit dans la recherche de solutions pour sortir de cet environnement menaçant. Jusqu'à entreprendre des recherches scientifiques pour comprendre cette autre "humanité".

Enfin, le titre énigmatique ne trouvera d'explication qu'à la fin dans un ultime frisson mémorable.

Un dénouement inspiré sans doute de la théorie de l'évolution des espèces. Trop court mais splendide!
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Je remercie Fuyating pour cette pioche d'Octobre, lu fin Décembre. Je connais le film, je l'apprécie beaucoup grâce à Will Smith et je n'ai appris l'existence du livre qu'avec Babelio. Je ne l'ai acheté que récemment grâce aux offres Easycash.

Dès le début de ma lecture, j'essayais de visualiser le film d'après les différents détails au lieu d'imaginer quelque chose de nouveau. Puis arrivée à la description du personnage, j'ai arrêté de chercher des similitudes et j'ai lu. Suivant les évènements, j'avais le coeur qui s'accélérait et je loupais des mots tant je voulais avancer dans ma lecture, je ne suis pourtant pas fan des morts-vivants mais on a envie de savoir comment il va réussir à survivre et à leur échapper. La tension monte vite… Ça devient encore plus intéressant quand il se lance dans différentes expériences pour comprendre ce qu'il se passe et comment anéantir plus vite les morts-vivant qui lui pourrissent la vie. Ça a le mérite de lui occuper l'esprit pour éviter de sombrer dans la folie. de temps en temps, l'auteur alterne le passé et le présent dans sa narration, il fait ainsi revivre des souvenirs tristes à son personnage. Certains ne semblent pas être mis dans leur ordre chronologique, difficile de saisir où veut en venir l'auteur concernant la famille de Robert Neville. Par contre, je ne comprenais rien à la partie purement scientifique, ce n'est pas mon fort la biologie. Pourquoi je ne l'ai pas lu plus tôt ? La fin n'a rien à voir avec celle du film et de ce que je me souviens de celui-ci. le scénariste a en fait repris les grandes lignes du roman tout en créant une histoire différente. Je partais dans cette lecture avec un a priori du fait du film mais finalement, je trouve être une bonne idée que le scénariste s'écarte un peu du roman.

Comme vous l'aurez compris, le roman est donc une excellente découverte même si j'ai été un peu déçue par la fin. L'histoire est courte et se déroule sur 4 périodes temporelles et le tout sur 3 ans. On suit Robert Neville tout le long dans sa survie de tous les jours et dans les recherches qu'il mène pour contrer les effets du vampirisme sur les « vivants » qu'il déniche. L'histoire a été vite lue (2 jours, merci les vacances aussi) et c'est un classique de la SF que je suis bien contente d'avoir lu. Pour cette raison, je vous conseille très fortement de le découvrir. Pour ma part, ça m'a donné envie de revoir le film et de découvrir un peu plus la bibliographie de cet auteur.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Après deux ans quasi non-stop de polars et de théâtre suite à mes travaux universitaires, il me fallait une pause. Mes incursions vers la science-fiction, avec Dantec ou Dick, ne me satisfaisaient pas entièrement... D'abord parce que le premier est relié à mes travaux universitaires et ne me permet pas vraiment de coupures... Et le deuxième n'emporte pas mon adhésion stylistique. Je suis une légende traînait depuis longtemps dans ma bibliothèque, des potes m'en avaient inondé d'éloges... J'allais découvrir l'auteur parfait avec Matheson, au style à la fois beau et efficace, aux rebondissements qui tombent comme des couperets (je pense que tout le monde a eu la même réaction à personnellement, j'ai mis une demi-journée avant de reprendre), un art du suspense hitchcockien... Pas étonnant que Matheson soit l'auteur du célèbre Duel de Spielberg.

Avec ce roman, je me suis rendu compte que le manque à combler était à la fois de la SF et de l'horreur. Je ne lis jamais de ce dernier genre, grand tort, et ce roman fut un régal, si bien qu'il va vraiment falloir que je comble mes lacunes là encore plébiscitées par mes potes (ce cher Stephen King, élève spirituel de Matheson). Enfant, je lisais Chair de poule, ce qui est juste ri-di-cu-le, du petit lait, de la production de masse, pour enfants, bref...

Mais au-delà de l'écriture, de l'art de la tension, Je suis une légende est un roman très intelligent, infiniment plus que son adaptation cinématographique avec Will Smith qui misait surtout sur les visuels d'une New York abandonnée. La fin parle d'elle-même, elle est on ne peut plus criante de vérité, malgré sa cruauté pour Neville. La structure est également bien pensée, les quatre périodes bien distinctes... Les seules longueurs résident dans les recherches scientifiques de Neville, mais elles sont vite comblées par les surprises qui s'abattent comme des guillotines, et des passages bouleversants comme celui du chien, de Ruth (cet auteur a encore marqué des points en introduisant une rousse) ou le mémorable dénouement.

Je n'ai qu'une envie : me jeter sur le Jeune Homme, la mort et le temps tant son pitch entousiaste le romantique qui est en moi. Mais je vais plutôt faire durer le plaisir et grignoter mon immense bibliothèque, encore trop remplie de livres "à lire".
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