AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,84

sur 61 notes
5
11 avis
4
7 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
J'ai adoré le style de ce livre. Les personnages partent dans des monologues entiers sans s'arrêter. Tout en dévoilant beaucoup de choses. Katsuragi devient une image mythique voir divine dans les yeux des témoins. Je n'aime pas les livres qui font de long monologue mais là c'est bien amené s'en est même drôle. Même si j'avais deviné comment s'était enfui la courtisane et j'ai eu plaisir de connaître son passé et de voir comment elle s'y est prise. Découvrir plus profondément et plus précisément le monde des courtisanes est super intéressant, les bons comme les mauvais côtés.
Bref, j'ai adoré.
Commenter  J’apprécie          10
Dans "Les Mystères de Yoshiwara", nous suivons un enquêteur qui cherche à comprendre la disparition de Katsuragi, la courtisane la plus renommée du quartier des plaisirs d'Edo. Cette histoire sert en fait de prétexte à une plongée dans ce monde parallèle, invisible jusqu'à ce qu'on en franchisse le seuil et pourtant régi par ses lois, orchestré par ses rituels, peuplé par ses héros. Comme l'explique dans la préface le traducteur et professeur Didier Chiche : "ce monde de la remise en cause radicale, immoral peut être, n'est certainement pas amoral : il a ses codes et ses rituels. La marginalité n'est pas le refus de toute règle, mais simplement l'instauration de règles nouvelles" (p. 9).

Le récit s'organise autour de monologues des personnages avec lesquels l'enquêteur interagit à Yoshiwara. A ses côtés, nous rencontrons ainsi la patronne d'une maison de thé chargée de mettre en relation les clients et les maisons closes, un homme chargé du "débarquement" (nom donné à l'initiation sexuelle des jeunes courtisanes), un amuseur, une geisha, etc. Ils nous fournissent une incroyable quantité de détails sur la hiérarchie entre maisons closes, les relations entre courtisanes, le pouvoir des femmes à Yoshiwara, la question de l'amour entre courtisanes et clients, et bien d'autres sujets. Durant les interrogatoires, chacun se laisse aller à des digressions poétiques, satyriques ou nostalgiques qui emplissent de vie le portait qui nous est fait de ce monde mystérieux qui ressemble à la scène d'un théâtre où tous se donnent en représentation permanente.

J'ai été particulièrement sensible au côté théâtral de ce texte, que je viens d'évoquer. Entre les lignes, j'ai retrouvé l'atmosphère magique d'un spectacle de bunraku (marionnettes japonaises) auquel j'ai eu la chance d'assister en 2013 au Theatre de la ville (Paris). Il s'agissait d'une merveilleuse mise en scène d'Hiroshi Sugimoto de l'oeuvre "Double suicide à Sonezaki" de Chikamatsu Monzaemon et cette représentation m'a profondément marquée. Parmi la galerie de personnages, j'ai beaucoup aimé celui de O-Tane, la coupeuse de doigts. Ce titre étrange fait référence à une tradition qui veut que les courtisanes se fassent parfois couper un doigt pour l'envoyer à leur amant en gage de leurs sentiments ; une illustration fascinante des passions qui animent ce monde méconnu.

Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          00
Katsugari, une geisha du plus haut rang et la plus prisée du quartier réservé Yoshiwara, a disparu. Un personnage, dont l'identité reste longtemps inconnue, enquête d'après des témoignages de travailleurs de ce quartier. Il découvre peu à peu les secrets de Yoshiwara, son fonctionnement complexe, ses travailleurs et le détail de l'affaire
On connait Matsui Kesakopour ses romans historiques. Pour ce roman, elle a reçu en 2007 le prix Naoki récompensant les oeuvres de littérature populaire. Ce livre est le récit d'une enquête dans les quartiers des plaisirs de la ville d'Edo. Petits récits pleins d'humour, la description de ce monde à part est captivante et très documentée. Une écriture et un style un peu surprenants au départ mais qui rapidement vous captivent.
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          20
Quoi, vous n'avez pas aimé ?
Un homme mystérieux enquête à Yoshiwara, le quartier des plaisirs d'Edo, futur Tôkyô, au début du XIXè siècle. Une affaire scandaleuse impliquerait Katsuragi, une fameuse courtisane. Chapitre après chapitre, il interroge des personnages du petit monde de Yoshiwara: patronne de maison de thé, domestiques, entremetteuse, amuseur, geisha...Chacun fait état de ce qu'il sait devant cet étrange enquêteur qui reste muet.
Hein ? Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Quoi ? Vous n'aimez pas mon style ?
Le style rappelle paraît-il le rakugo, ce monologue comique mettant en scène des personnages pittoresques ( voir préface). Moi, il m'a vite barbée. Je n'ai pas trouvé ça drôle. J'ai eu un mal fou à terminer le livre. Alors certes, j'ai appris plein de choses sur le monde des courtisanes...Mais un "que sais-je" aurait fait l'affaire. Quant à la littérature...je recommande à tout le monde de lire Kafû Nagai !
Commenter  J’apprécie          192
Quelques mystères, rites, lois et usages dévoilés dans le plus grand quartier des plaisirs de la ville d'Edo (Tokyo), cela se passe au XIXè siècle.

Le monde fascinant de Yoshiwara aux règles complexes et raffinées et aux secrets bien gardés.

Les tenanciers de maisons closes, les domestiques, les amuseurs, les entremetteuses, les geishas se succèdent pour répondre aux interrogatoires.

Qui était réellement Katsuragi, l'une des courtisanes les plus prisées de Yoshiwara ?

Qu'est- elle devenue ?

Où a-t-elle disparue ?

Un livre très intéressant, bien écris et un mystère élucidé à la toute fin.
Commenter  J’apprécie          222
Un roman documentaire bien construit puisque à travers le témoignage de chacun des personnages c'est une vue de l'intérieur du quartier des courtisanes de Yoshiwara que l'on découvre.
Mais m'a manqué un peu d'intensité dramatique. L'emballement ne se produisant que dans les trente dernières pages où l'on comprend tout de cette affaire de Dame Katsugari.
Commenter  J’apprécie          00
Un livre magnifiquement atypique par sa formule subtile qui entremêle dans un savant montage de chapitres, le roman historique, le roman d'amour et l'étude des moeurs raffinés d'une société fermée, peuplée de caractères et de destins de vies des plus variés, comme autant de portraits émouvants, drôles, ironiques, fatalistes ou épris de rêves.
Commenter  J’apprécie          60
Kesako Matsui nous entraine à l'époque où Tokyo se nommait encore Edo, et plus précisément dans son « quartier des plaisirs », Yoshiwara.

La célèbre Katsuragi, une des courtisanes les plus prisées, du rang le plus élevé, une de celles dont les « clients » sont choisis, et doivent longuement patienter, prouvant leur attachement par des dévotions, et des dépenses, somptuaires… a disparu. Qu'est-il arrivé à cette star ?

Le roman est construit sous forme de deux séries inégales de témoignages, où reviennent les mêmes personnages. Un jeune (et beau) enquêteur à l'identité et l'autorité indistincte, du moins au début, interroge ainsi tout le petit peuple de Yoshiwara. On voit défiler toute l'échelle sociale, du plus humble au plus élevé, chacun racontant à sa façon, et avec ses propres vues, ce qu'il veut bien dire. C'est la partie principale de l'ouvrage, où défilent patronnes de maisons de thé, entremetteurs, tenanciers, amuseur professionnel, batelier, grossistes en tissus et autres métiers folkloriques de ce quartier des plaisirs.

Le contraste avec la seconde série de témoignages, où l'identité de l'enquêteur est connue, est la fois cocasse et révélatrice des dernières zones d'ombre de l'affaire.

L'écriture est tout à fait « crédible », réaliste, les témoignages sonnent juste, les caractères des personnages apparaissent facilement, et l'histoire se dévoile peu à peu. On finit par tout comprendre de la destinée de Katsuragi, après avoir pris beaucoup de choses sur sa vie en tant que reine du Yoshiwara. Un titre aussi fragile que difficile à porter.

L'auteur pose un regard plein de verve et de truculence sur ce Japon disparu et ces quartiers « particuliers », sans pour autant se départir d'une correction totale. C'est un livre très agréable à lire, où l'on e prend à aimer certains personnages, et à en détester d'autres. de quoi passer un excellent moment de lecture, au son d'un lointain shamisen…
Commenter  J’apprécie          00
un roman quasi document. la vie et les règles de vie dans le quartier des plaisirs d'Edo (Tokyo). Rien à voir avec le roman "Geisha".
J'ai eu un peu de mal au début de ce livre, où chaque chapitre est le monologue en quelque sorte d'un personnage en face d'un interlocuteur-enquêteur muet. Chacun exerce un métier spécifique à Yoshiwara et dévoile peu à peu la vie derrière La Grande Porte. Si les clients y recherchent des plaisirs plus ou moins raffinés selon les maisons, le personnel de ces maison n'est pas vraiment à la fête. Rien ne doit se dérégler sous peine de punitions plutôt... dures. Autour de Katsuragi, courtisane de la Maison de l'Oiseau blanc se dessine une époque, une société où tout n'est pas tout noir ou tout blanc.
Commenter  J’apprécie          20
Mais où est donc passée la belle et majestueuse Katsuragi?
Que lui est-il arrivé?
Pour le découvrir vous devrez "écouter" les témoignages des principaux personnages qui l'ont côtoyée et qui constituent le monde de Yoshiwara.
La forme narrative est assez intéressante car chacun des protagonistes répond à un interlocuteur que nous n'entendons pas..
En répondant à leur mystérieux enquêteur, chacun va décrire son travail, les anecdotes qu'il a vécu, et ce qu'il sait de ce qui a pu arriver à le grande Katsuragi.
Cette riche galerie de portrait va ainsi, sous la forme d'un kaléidoscope, nous faire découvrir ce qui s'est vraiment passé. On y découvre aussi les us et coutumes d'un univers très codifié qu'est celui du quartier des plaisirs dans le Japon de l'ère Edo.
Un agréable moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          00



Lecteurs (157) Voir plus



Quiz Voir plus

Les mangas adaptés en anime

"Attrapez-les tous", il s'agit du slogan de :

Bleach
Pokemon
One piece

10 questions
891 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , littérature japonaiseCréer un quiz sur ce livre

{* *}