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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ôtsuki, un ancien toxicomane quadragénaire, qui se laisse quelque peu entretenir par ses maîtresses ( qui a dit le rêve absolu?), vit une existence de parasite en plein Tokyo.

Des retrouvailles avec un camarade suintant la folie le mènent à accepter un emploi auprès d'un maître calligraphe enigmatique.

Un polar ésotérique et fantasmagorique, on pense évidemment à Murakami mais aussi à Edgar Poe en tout cas on ne sait jamais très bien où commence le rêve et où s'achève la réalité...

Un univers très japonais, très poétique, forme le décor de ce récit assez déroutant autour de la quête de son identité est fort et une réflexion sur l'art de la calligraphie .

Ecrit par un poète japonais et critique de littérature dont c'est le premier roman traduit en français, le calligraphe est un polar métaphysique et expérimental, entre mirages et cauchemars qui pourra laisser le lecteur méditer longtemps après avoir fermé la dernière page. .

Une ambiance particulière qui plara surtout aux initiés mais ce récit particulièrement noir et envoutant pourra aussi convaincre les autres !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un roman noir qui met en scène la culture japonaise avec beaucoup de passion et de maîtrise.

C'EST UNE PÉPITE CULTURELLE !


A travers cet opus on ressent tout engouement que l'auteur a voulu mettre pour offrir au lecteur un soupçon de voyage.

L'ambiance de ce roman noir est poisseuse; tout au long des chapitres. On se sent oppressé. L'étau se resserre sur les personnages et on comprends petit à petit que ce livre regorge de noirceur.
On se sent parfois étrangement mal à l'aise. Comme si le roman enfermé un diable profond mais subtilement intelligent.

La plume de l'auteur est très belle, mélodieuse, parfois informative et très détaillé. Il faut être concentré pour saisir chaque personnalité et chaque élément de l'histoire. Malgré tout j'ai eu parfois des difficultés à me repérer dans le temps !

La mise en scène est originale et enrichissante.

Pas d'enquête, pas de course poursuite, pas de thriller à 100 a l'heure mais un e〜rit cru qui met en scène une petite fille dans un film porno ; le jeu est lancé...
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Au japon on peut mesurer les dimensions d'une pièce en fonction du nombre de tatamis qu'elle peut contenir. Pour Otsuki, jeune quarantenaire, il s'agit d'une pièce de six tatamis dans une masure délabré d'un quartier de Tokyo. Ancien toxicomane, il végète et ne survit uniquement grâce aux femmes comme Hiroko qui l'entretiennent. Au hasard de ses déambulations dans les quartiers interlopes de la ville, il va suivre Sugimoto chez son maître Kôyama. Il assiste à la projection d'un film étrange entre pornographie et entomologie. Otsuki est troublé par la jeune actrice, d'autant plus qu'il apprend qu'elle est la petite fille du vieillard. Celui-ci lui demande de poursuivre son oeuvre. A partir de là, la vie d'Otsuki va être bouleversée et transformée comme dans un mauvais rêve. Peur, hallucination, obsession, délire, rien ne lui sera épargné. Nous entrons dans une autre dimension fantasmagorique, plutôt effrayante. L'histoire se fait de plus en plus noire, les rencontres avec d'autres personnages apportent leur lot de violence et l'écriture de l'auteur devient nébuleuse. Les questionnements ne trouvent pas de réponse, les événements s'enchainent irrémédiablement et on sombre avec Otsuki dans un récit particulièrement noir et dérangeant. Un style singulier tantôt poétique, tantôt métaphysique avec des visions tirées d'on ne sait où forment un récit surprenant qui ne laisse pas indifférent et vient se rappeler à nous longtemps après la lecture. le thème de l'identité est fort mais aussi celui de l'art de la calligraphie avec son esthétique du graphe allié à l'esthétique du corps. Cet enseignement réservé aux initiés porte en lui tout le côté ésotérique du roman. Une expérimentation à vivre au travers des lignes traduites avec justesse d'un monde si éloigné de notre occident qu'il en devient attrayant. Juste un point pour souligner la merveilleuse couverture qui n'est pas sans faire penser à Tomoe. Bonne lecture.


Lien : http://latelierdelitote.cana..
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« Lorsqu'on est très fortement sous l'emprise des émotions négatives – haine ou désir -, on est presque au bord de la folie. Si nous perdons notre équilibre mental, nous ne serons pas capables de travailler à notre propre bien, sans parler de celui des autres. » Alors que je venais de terminer le roman d' Hisaki Matsuura, je lisais en parallèle du Dalaï Lama, Samsâra d'où est extraite cette citation… qui me semble parfaitement collé à Otsuki, le personnage principal du Calligraphe. Je comprends la difficulté pour les éditions Rivages d'avoir du choisir un titre : Tomoe est le titre japonais, mais ne pouvait être envisagé. Soit dit en passant, je n'ai quasi rien compris aux explications sur ce terme dans le roman. Ce n'est pas grave en soi, et n'enlève rien à la force du texte, dont je n'ai rien compris non plus de la fin. Ce qui n'enlève en rien à la mécanique du texte, qui gagne en mystère et en densité hallucinatoire au fil des pages.
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