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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Yôko Murata est mangaka pour des revues underground. Alors qu'elle voit, pour ce qui est sans doute une rupture, sa dernière petite amie en date, une hôtesse de l'air prénommée Yukiko, la jeune fille remonte le fil de ses souvenirs amoureux. Trois périodes de sa vie pour trois filles, de Hanayo, son premier amour à Yukiko, une relation purement sexuelle, en passant par Yuriko, une collègue hétérosexuelle qu'elle a aimée platoniquement.

Un roman érotique où les descriptions impudiques des scènes de sexe s'opposent à la pudeur des sentiments. Yôko, volontiers masochiste, se prête à toutes les volontés de ses compagnes, à tous les jeux sexuels, par amour ou par lassitude. Car Yôko se cherche encore. Elle veut aimer mais ne sait pas exprimer ses sentiments, manque de confiance en elle, surtout depuis sa première relation, son premier amour qui a si mal tourné.
Roman d'une errance amoureuse et sexuelle, Natural woman exprime les doutes, les désirs, les pratiques d'une jeune homosexuelle entraînée dans des relations ambigües qui lui apportent à la fois souffrance et plaisir, tendresse et douleur, amour et haine. Cru sans être vulgaire mais à ne pas mettre entre toutes les mains tout de même.
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Changement d'ambiance. Yoko, une jeune mangaka remonte le cours de ses souvenirs pour passer en revue ses différentes liaisons, ratées ou avortées. Yukiko, l'hôtesse de l'air qu'elle n'aime pas vraiment, Yuriko, l'amie qu'elle pourrait aimer sans que cela se concrétise, Hanayo, la femme qui lui a brisé le coeur. Cette narration au rebours cherche évidemment dans les erreurs passées les échecs d'aujourd'hui mais permet surtout de creuser le portrait de la narratrice, à laquelle ses amantes ne cessent de reprocher sa fausse pureté et sa passivité. Sa tendance à se laisser dominer, soumettre, à les encourager à se montrer cruelles et brutales. Pas d'histoires d'amour, mais des passions mal assouvies, des entrechocs, des plaisirs violents et des fins qui ressemblent à des écroulements. Malgré le jeune âge des protagonistes, il ne s'agit pas d'un roman d'apprentissage, tant Yoko n'existe que dans le rapport de force, le masochisme pervers, qu'elle décrit d'une petite voix candide et raisonnable, et ne peut pas évoluer. « Décrire » étant le mot-clé, âmes un peu sensibles s'abstenir.
La narration à rebours peut dérouter. La linéarité à l'envers montre non pas une évolution, mais des échecs qui se répètent et mettent en exergue des scènes érotiques très crues. Yoko est-elle en quête de quoi que ce soit ? L'une des dernières scènes montre Yoko et une de ses amies, peu après sa rupture avec Hanayo, et s'achève sur une petite morale pas très fine, un peu niaise : « Tu ferais mieux d'apprendre à vivre avec ta douleur ». Tout ça pour ça. Cela mis à part, je me demande où l'auteur voulait en venir en se plaçant sous la tutelle de Carole King/Aretha Franklin et de cette hypothétique « natural woman ». S'il s'agissait de dépeindre une sorte d'éternel féminin inerte et cruelle, je veux bien. S'il s'agissait d'autre chose, je pense qu'elle est passée à côté de son sujet.
Lien : http://luluoffthebridge.blog..
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