AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de diesirem


Attention, voici un texte qui va vite ! du THOMAS BERNHARD revisité. Là où l'auteur autrichien nous enfonce dans son pessimisme jusqu'à l'envoûtement, ici JEAN MATTERN nous plonge dans les pensées intarissables d'une grande pianiste interprète à la retraite qui mouline sa vie au plus profond d'une rame de métro dans ce voyage « obligé » qu'elle subit vers la messe d'enterrement de son amant pour laquelle elle a accepté, à la demande de l'exécuteur testamentaire, sans trop savoir si c'était un acte sensé de sa part, d'interpréter, à cette funeste occasion, une oeuvre de Brahms au piano, l'oeuvre préférée de l'amant, l'oeuvre de leur rencontre, étincelle de leur histoire intense et secrète. Mais que se passera-t-il après, comment pourra-t-elle encore vivre, que faire d'une histoire secrète qui s'arrête et qu'elle ne pourra pas continuer à faire exister. Faut-il vraiment jouer ce morceau, clore leur histoire ? Une des nombreuses questions qui taraudent l'héroïne perdue au milieu de ce déplacement en métro qui la mène à la perte inexorable de son âme.
Ce beau roman LE BLEU DU LAC est un hommage cru à l'amour fou et à la liberté porté par un style marquant, qui nous laisse avec l'impression de n'avoir lu qu'une seule phrase, celle d'un voyage infini dans le flux des pensées incessantes et par là même enivrantes de l'héroïne.
Commenter  J’apprécie          80



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}