Je tente de m'endormir avec la ferme intention d'oublier tout ce qui s'est passé. Comme on tranche avec une lame. Mais la vie ne se tranche pas si facilement, la vie est d'un bloc.
Je marche dans l'obscurité sans croiser âme qui vive. Les rares habitants se cloîtrent, et derrière les pierres, on peut percevoir le bourdonnement des rumeurs, comme une ville qui couve la peste. Le soir bascule dans la nuit, et ce bourdonnement infeste chaque rue, chaque demeure.