AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de lecassin


Noir c'est noir, chantait le rocker…
Dans ces « Anges noirs », il n'y a pas que les anges qui sont noirs : l'atmosphère est noire, le temps est noir, les âmes sont noires...
Je parle sciemment des âmes, car c'est, dans ce que j'ai lu de François Mauriac, le roman où la religion tient le plus de place. Bien sûr, il y a Alain, le curé, mais tout est sous-tendu par le religieux dans ce roman de la bourgeoisie de campagne bordelaise où l'on parle plus facilement de regroupement de terres et d'intérêts que d'amour quand il s'agit de mariage.
Mieux. Il y aura un crime, de nuit, sous la bourrasque et la pluie battante, une fille de petite vertu, qui plus est, maître-chanteuse… le mal triomphant du pire, ou l'inverse… Je ne sais plus…
Un quasi huis-clos dans le château familial, une intrigue sombre, complexe, dans les rapports des uns et des autres. Une ambiance sombre, pleine de non-dits, de rancoeurs et de ressentiments, de jalousie, de cupidité. Bref, du Mauriac ; et pour faire passer le tout, ce style si délicieusement désuet que j'aime tant retrouver de temps en temps.
« Les anges noirs », un nouveau noeud de vipères ? littéralement, oui ; mais nettement moins bien réussi que « le noeud de vipères », le roman.
Coté bibliophile, ma bibliothèque s'honore du N° 53 sur ALFA NAVARRE de l'édition originale de 1936.
Commenter  J’apprécie          281



Ont apprécié cette critique (28)voir plus




{* *}