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Critique de sylvaine


"Ce n'est pas la ville de pierres que je chéris, ni les conférences, ni les musées, c'est la forêt vivante qui s'y agite, et que creusent des passions plus forcenées qu'aucune tempête. le gémissement des pins d'Argelouse, la nuit, n'était émouvant que parce qu'on l'eût dit humain" (p 148) . Bilan dressé par Thérèse Larroque épouse Desqueyroux quand elle se retrouve enfin libre ....
En ces années 1930 , dans les familles aisées, riches de leurs pinèdes landaises, les mariages sont la plupart du temps des mariages "économiques.Quel sort attend toutes ces jeunes filles ? Celui de rentrer dans une famille bien sous tout rapport , d'y apporter leur dot et leurs biens, d'élever leurs enfants et de respecter la Famille . Mais voilà quand Thérèse découvre que son mariage ne lui apporte rien , qu'il la condamne à vivre comme elle ne le souhaite pas, que le mot solitude est omniprésent à son esprit ..... de là à envisager de passer à l'acte et d'assassiner son époux ...
Inspiré par une histoire vraie, François Mauriac nous décrit un univers provincial étriqué où toutes ces jeunes femmes s'étiolent, en mal d'amour, en mal de reconnaissance et emprisonnées à vie dans des vies insipides ..
Un roman court mais d'une intensité inouïe , une femme qui crie au fond d'une prison de bienséance, une femme qui veut pouvoir vivre pleinement , vivre jusqu'au bout désirs et aspirations sexuelles ou non qu'importe .Un portrait qui ne peut laisser indifférent et qu'il importe de remettre dans son contexte historique et sociologique pour l' appréhender au mieux. Magistral ...
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